DEAD LINE ~ Never cross it...
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 Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER

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Alec D. Jamson
Alec D. Jamson
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MessageSujet: Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER    Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER   Icon_minitimeJeu 3 Mar - 19:55




« ANYWHERE BUT HERE. »


Les épais nuages gris qui surplombaient la ville étaient toujours là, le soleil avait beau se lever et se coucher, c’était comme s’ils ne voulaient tout simplement pas bouger, se déplacer pour laisser ne serait-ce qu’un fin rayon de soleil les percer. Le jour se levait comme il s’en allait, inlassablement, toujours le même rituel, c’était à peu près la même chose à la caserne : on se réveillait, courrait, se douchait etc… Le soir c’était quasiment la même à l’exception peut être du sport… J’avais quitté l’hôpital depuis quelques jours et je commençais lentement à reprendre goût aux entraînements, à la fatigue constante et surtout l’ordre de ne jamais flancher. Toutefois, aujourd’hui semblait être mon jour de chance, j’avais droit à quelques heures de répits, mon rendez vous à l’hôpital était prévu depuis ma sortie, ce serait probablement Nancy qui m’accueillerait, il n’y avait pas forcément besoin de médecin, quoi que… La douleur semblait être revenue, peut être qu’Amy devrait venir me voir quand même. Nous nous étions séparés quelques jours plus tôt sur des termes les plus courtois possible, nous n’avions pas reparlé de ce qui s’était passé chez elle cette nuit là… Non pas que ce soit très compromettant, c’était juste, inattendu. Ce matin là, je m’étais levé avec les autres, me rendant au réfectoire, bavardant vite fait avec quelques camarades, Sean étant visiblement en mission puis nous avions rejoint un de nos supérieurs pour les entraînements, les nuages nous donnaient l’impression d’étouffer mais nous n’avions plus franchement le temps de penser à quoi que ce soit d’autres que nos vêtements couverts de crasse. Inutile de dire que je ramais un peu, je grimaçais mais effectuais les différents exercices sans broncher le moins du monde. Mes pensées volaient ailleurs, comme si je ne me trouvais plus vraiment à la caserne, là dehors entrain de peiner et transpirer comme un dératé. Les heures passèrent les unes après les autres jusqu’au moment décisif où je regagnais mes quartiers en vue de retourner à l’hôpital. Assis sur mon lit de camp j’attendais que les minutes daignent bien passer, sagement, je ne réfléchissais plus, non, pas vraiment. Je remuais mon bras, histoire de vérifier que tout allait bien quand même mais le mouvement m’arrachait une énième grimace. Je soufflais.

Bien des minutes plus tard, je me trouvais dans les couloirs remplis de l’hôpital, le brouhaha était toujours le même, des blessés arrivaient toujours mais ça semblait moins important que le jour où j’avais franchi ces portes une balle ayant traversé mon épaule. Je soupirais et cherchais des têtes connues du regard, je passais à l’accueil, signalant que j’étais là, l’infirmière présente semblait débordée, comme la plupart des membres du personnel en fait. Si on regardait bien, ils courraient tous dans tous les sens, se bousculant parfois. Ce fut Nancy qui me trouva en premier. « Alors mon chou ! Je te manquais ? ». Je me tournais vers elle, lui offrant un sourire. « Tu n’as pas idée Nan’ ! ». Non, elle n’avait pas idée combien ça me faisait royalement chier de devoir retourner dans ces quartiers pourris alors que j’avais bénéficié d’une chambre dix fois plus grande ici. Sans parler du service d’étage. J’haussais les sourcils, mon sourire se transformant en sourire en coin à cette pensée. Nancy était toujours aussi adorable et attentionnée, et même si sa bonne humeur me manquait, il y’avait quelqu’un d’autre qui me manquait encore plus. Cette personne, je l’observais du coin des yeux, elle se trouvait à l’opposé, occupée à faire je ne savais quoi. Nancy continuait de me parler des derniers évènements récents, autrement dit, pas grand-chose puis elle attaquait finalement le sujet que j’étais moi-même entrain de regarder, elle avait juste suivi mon regard en somme… « Elle est fatiguée en ce moment, ça va bientôt faire trois jours qu’elle n’arrête pas. Hum… Inutile de te prévenir sur le fait qu’elle pourrait être facilement irritable mon chou hein ? ». Je souriais de nouveau et reportais mon attention sur Nancy alors que je la suivais dans une des chambres de consultations. « Pourquoi elle ne prendrait pas tout simplement une pause ? ». L’infirmière me faisait signe de grimper sur le bord du lit et je m’exécutais, attention une réponse. « C’est vraiment une question stupide ça mon trésor. ». Elle marquait une pause, me demandant de retirer ma veste et tout le nécessaire à l’auscultation c'est-à-dire veste et T-shirt. Pendant que j’obéissais elle reprenait. « Tout simplement parce qu’elle est beaucoup demandé, les urgences c’est pas le club Med tu sais ! ». Je grimaçais et fis la moue, elle marquait un point, question stupide mais n’y avait-il pas un moyen de l’obliger à prendre un peu de repos ? « Avec ton charisme national tu pourrais, toi, l’obliger à se reposer et prendre soin d’elle pour une fois. Je pense qu’à trop vouloir aider les autres elle s’oublie elle-même… ». Nancy acquiesçait d’un signe de tête mais ne répondit rien, elle se contenta de laisser un sourire apparaître sur ses traits. Oui je m’inquiétais et alors ? L’avoir aperçu là, après ces quelques jours avait eut un effet… Enfin ça m’avait fait plaisir dirons nous, et puis, j’avais eu l’impression que mon cœur s’emballait. Décidément j’étais plus ce petit con.

Je jaugeais l’infirmière du regard, attendant un verdict, mais visiblement elle n’avait pas l’air décidée à faire ça rapidement, elle se contentait de pauser des questions. « Des douleurs anormales mon chou ? Lève les bras en l’air. ». Je levais les yeux au ciel, tout comme mes bras, je me trouvais ridicule. « Pas plus que ça… ». Je baissais les yeux. « Alec… ». Voilà qu’elle me réprimandait maintenant ! C’était qui, ma mère ? Je soufflais et hochais la tête en baissant les bras. « Bon d’accord, oui depuis deux jours j’ai l’impression que ça chauffe un peu et c’est… Désagréable. ». Je marquais une pause. « En plus d’être douloureux. Mais je vais très bien ! ». Je vis Nan’ hausser un sourcil, croisant les bras et visiblement peu convaincue. Lèvres pincées, je ne pipais mot. « Ces militaires… Toujours l’envie de paraître plus fort que ce qu’ils sont réellement. ». Je la foudroyais du regard. « Hé ! Tu sais très bien que je suis pas comme les autres… ». Je souriais à nouveau, tout comme elle et nous partions dans un court fou rire. Quelques minutes plus tard, l’infirmière s’approchait de mon oreille, me disant qu’elle allait chercher « ma chérie », jugeant qu’elle devait être au courant de ça. Puis elle me soufflait autre chose : « Tant qu’à faire, si tu tiens tellement à ce qu’elle se repose, profites en pour l’y obliger Superman… ». Puis elle sortait fièrement de la pièce, cherchant Amy. Elle avait refermée la porte derrière elle, à croire qu’elle avait peur que je me sauve en courant.




Dernière édition par Alec D. Jamson le Mer 16 Mar - 22:49, édité 1 fois
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Amethyst Nightingale
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MessageSujet: Re: Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER    Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER   Icon_minitimeVen 4 Mar - 1:53

« WHEN YOU'RE AROUND I'M WEIRD »


L’écosse avait un charme particulier : la brume qui parfois tombait soudainement sur un paysage encore sauvage laissait la magie du lieu agir complètement sur Amy. Oui en d’autres circonstances elle aurait vraiment pu apprécier le charme de Dundee : une ville universitaire de taille moyenne mais qui pouvait offrir une qualité de vie proche de celle de Londres. La météo était certes une des plus clémentes d’Ecosse mais elle restait tout de même… Du moins en ce moment… Très instable. Et le ciel se mariait étrangement bien avec les évènements tragiques qui touchaient cette ville. Mais ce jour là, Amy n’avait qu’à peine vu le soleil se lever et se coucher trois fois de suite. 72 heures qu’elle n’avait pas dormi, même pas une sieste. Elle était vraiment au bout de ses capacités physiques, elle le sentait. Pour se donner du courage, elle se promettait que plus tard, dans un lointain avenir à Londres, elle choisirait un service plus calme. Elle virevoltait auprès de chaque patient qui arrivait et se donnait à fond pour deux raisons : la première, c’était que pendant ce temps là, elle n’avait pas le temps de penser à un militaire qui avait réussi à la déstabiliser. La seconde, c’était qu’elle voulait prouver à son chef de service qu’elle était bien meilleure que les autres et que les remarques qu’elle recevait n’étaient en rien justifiées. La troisième, c’était tout simplement qu’on avait besoin d’elle et qu’elle tentait de sauver ceux qu’on jugeait parfois sans potentiel assez important de survie. La plupart du temps, elle ne réussissait pas. Ces personnes avaient abandonné en entendant qu’on ne comptait pas les sauver. Leur corps et leur avenir semblait bien trop détruits pour qu’ils aient encore l’envie de se battre. Mais d’autres fois elle parvenait à les sauver. Et elle devait bien avouer que le sentiment éprouvé alors lui procurait beaucoup de joie. Elle n’avait pas beaucoup croisé Nancy ces dernières heures et n’avait pas parlé de ce qui s’était passé avec Alec. D’ailleurs, il ne se montrait plus. Elle se surprenait parfois à guetter la salle d’attente, effrayée de le trouver mort ou blessé mais excitée à la fois qu’il ne vienne la revoir. Seulement, les jours passants, elle eu le temps de se dire qu’elle s’était fait un film. Que tout ça n’était pas réellement arrivé. La barrière se reconstruisit lentement mais sûrement. Ce jour là pouvait paraître calme et pourtant : il y avait toujours une urgence quelque part, à croire qu’ils s’étaient tous donné le mot. Elle pensait aller voir son infirmière préférée quand une autre l’appela car un des patients faisaient des convulsions. Damn it. Elle se rendit dans la chambre après un soupir et découvrit le carnage. Il avait tout débranché, tout maculé de sang et convulsait au sol. Pas le temps d’attendre : il allait faire un arrêt cardiaque. A peine pensé que ce fut fait. Injection d’adrénaline, un petit choc électrique et elle réussit à faire repartir le cœur. Elle sortit de la chambre avec une infirmière, ignorant qu’elle était observée par l’objet secret de ses pensées. Elle donna ses indications pour la perfusion. Elle alla vers le comptoir remplir un formulaire quand Nancy lui tomba dessus.
- Amy, Alec est ici, annonça-t-elle avec un grand sourire encourageant. Apparemment son bras le fait souffrir.
- Il n’a pas suivi le traitement, redonne lui du…
- Amy tu pourrais aller le voir quand même…
- Nancy j’ai plein de …
- Taratata j’y comprend rien à ton traitement et lui non plus alors vas-y !
Nancy la poussa légèrement dans la direction et Amy se laissa faire. Après tout, elle avait bien envie de le revoir mais ne savait pas trop comment l’accueillir. Elle voulait tant se reposer à présent… Elle se dit qu’elle ferait cet effort deux minutes et qu’ensuite elle essaierait de s’éclipser dans la salle de repos des infirmières pour faire une petite sieste d’une heure. Elle ouvrit la porte et entra, trouvant Alec à demi-nu assis sur le lit. Son cœur fit une embardée. So sexy. Restons professionnelle…Elle esquissa un léger sourire et lui dit bonjour. Bizarrement, elle s’était remise sur une onde professionnelle. Probablement le cadre qui agissait de la sorte.
- Il n’y a aucune anomalie dans la guérison de la blessure. Suivez-vous correctement le traitement ou dois-je simplement vous donner quelque chose de plus fort ?
Tant de professionnalisme et de froideur soudain. Mais elle ne savait vraiment plus où ils en étaient, s’il y avait quelque chose qui se profilait ou non et puis elle était terriblement blessée qu’il ne vienne que pour son bras ! Bon voilà, elle était fâchée et allait encore passer pour une lunatique m’enfin avec un tel manque de sommeil, il était tout à fait normal d’avoir des sautes d’humeur fréquentes. Elle ouvrit un placard où il y avait des seringues et des produits. Elle prit pour le coup quelque chose de léger et très local afin que s’il ait besoin de quelque chose de plus fort en médicament, elle puisse le lui donner sans risque. Elle rempli une petite dose et revint vers Alec pour le lui injecter dans l’épaule, pas trop profond et à côté de la blessure. Elle jeta ensuite le tout dans une poubelle.
- L’effet devrait se faire sentir dans quelques minutes.
Elle se sentit moins bien tout à coup. Comme si Alec lui permettait de relâcher un peu la pression par sa seule présence. Elle sentit des symptômes qui l’alertaient. Si elle ne réagissait pas, elle risquait de faire un malaise vagal devant Alec. Une grande sensation de faiblesse générale lui prenait tout le corps. Elle s’éloigna rapidement, espérant que ces quelques pas rapides feraient passer la syncope mais elle dut finalement s’appuyer sur le mur. Un voile noir tomba momentanément sur ses yeux, la rendant complètement aveugle quelques secondes. Olala, son cerveau avait décidé de tout déconnecté maintenant.
- Alec je…
Elle se laissa glisser contre le mur et à tâtons réussit à inverser sa position. Ses jambes étaient collées au mur tandis que son buste était au sol. Sa vision toujours troublée semblait revenir. Les grésillements qui avaient commencé dans sa tête s’estompèrent. Au moins elle ne perdrait pas conscience.
- Je suis désolée mais j’ai besoin d’étirer les jambes.
Oui elle ne savait pas trop quoi inventer d’autre… Sur le moment ça paraissait plausible.
- C’est l’heure où je les fais habituellement et … ça m’aide à tenir.
Elle ne mentait pas. Au bout de quelques minutes, elle fut capable de se relever. Elle ne se sentait pas tirée d’affaire mais elle ne pouvait pas encore dormir. Il y avait ben trop de choses à faire.
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MessageSujet: Re: Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER    Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER   Icon_minitimeVen 4 Mar - 15:02

« WELL, I GUESS YOU’RE RIGHT. »


Quelques jours à peine s’étaient écoulés et je me surprenais à l’idée d’apprécier ne serait-ce qu’un peu l’odeur aseptisée qui régnait partout. Assis sur le bord du lit, j’attendais sagement, inspectant la pièce en question. A ma droite un autre lit, visiblement plaqué contre le mur, j’haussais un sourcil, préparant mentalement mon petit plan. Oh, elle le prendrait sûrement pour une mauvaise idée ou encore un plan machiavélique, mais elle devait se reposer, je ne comptais pas la laisser me filer entre les doigts cette fois. La porte s’ouvrait enfin sur la jeune femme et je tournais la tête, un sourire se dessinait sur mes lèvres en l’entendant me dire Bonjour, je répondais automatiquement, sentant mon cœur battre la chamade à nouveau, j’espérais qu’elle ne vienne pas surveiller ces battements justement… Quelques secondes plus tard, elle reprenait ce ton professionnel qu’elle avait tendance à prendre dès qu’elle mettait une distance entre nous. Je baissais les yeux, me trouvant idiot d’avoir pensé que ce côté-là avait été mis de côté. Je me contentais de l’observer, sagement, j’avais peut être même un air moqueur mais c’était parce que j’étais content de la voir. Elle pouvait penser que je n’étais venu que pour mon épaule, elle avait tort, j’avais attendu ce moment là toute la matinée durant, et elle pouvait bien dire ce qu’elle voulait, ça m’avait fait tenir. Je ne pus m’empêcher de sourire en l’entendant parler de la sorte, j’étais complètement détendu, il y’avait eu des progrès de mon côté. « Je suis correctement mon traitement… Docteur. ». Je marquais une pause, amusé, ce n’était en aucun cas méchant. « Je ne prends pas forcément à heures fixes le soir mais je les prends quand même. Je suppose que j’ai du forcer un peu trop dernièrement. ». Elle s’éloignait un moment, le temps de prendre le nécessaire, je la suivais du regard et esquissais une moue boudeuse en apercevant la seringue. Ca, ça ne m’avait pas manqué par contre. Lorsqu’elle revenait pour faire l’injection, je grimaçais et grognais légèrement avant de la remercier, puis je venais masser un peu l’endroit en question. « Vous devriez vous reposer vous savez… ». Sans que je n’aie le temps de dire quoi que ce soit d’autre, je la trouvais bien pâle tout à coup. Je ne la quittais pas des yeux en la voyant s’éloigner rapidement vers le mur et m’inquiétais déjà. « Amy ça va ? ». Je descendais déjà du lit et me dirigeais vers elle, lorsque j’arrivais à sa hauteur je la trouvais allongé par terre, jambes en l’air. J’haussais un sourcil tout en écoutant ses explications pour le moins farfelues, immobile je restais à côté d’elle et me penchais en avant, juste assez pour croiser son regard. « Oui, je vois ça. Vous êtes réglée comme une horloge pour vous rappeler pile du moment où vous êtes censée le faire. ». Lèvres pincées et accompagnées d’un sourire je me redressais et l’aidais à se relever puis je retournais près du lit pour attraper mon t-shirt. Pendant que je me rhabillais, je réfléchissais au moyen de l’obliger à se reposer, et quelque chose me disais que ce deuxième lit servirait à quelque chose. Quelques secondes plus tard, j’avais trouvé.

Je me retournais vers la jeune femme, vraiment décidé à ce qu’elle se repose quelques heures, j’avais l’aval de Nancy pour ça alors… « Je pense toujours que vous devriez vous reposer. ». La connaissant, je savais qu’elle allait refuser, qu’elle allait prétexter une charge de boulot immense –et c’était sûrement vrai, je le contestais pas- et qu’elle allait tout faire pour s’enfuir de la pièce. Ce ne fut que lorsqu’elle se dirigea vers la porte que je reculais, dos à celle-ci, je bloquais la sortie, elle devrait probablement me passer sur le corps si elle voulait réellement passer. « L’étirement n’était pas anodin, vous êtes épuisée, personne ne vous dira rien si vous fermez les yeux deux bonnes heures. Je monterais la garde. ». Je lui adressais un clin d’œil entendu et croisais les bras, appuyé contre la porte de la chambre, je n’étais pas prêt de céder, vraiment pas. Elle aurait beau protester, ce serait peine perdue, j’étais déterminé, et il n’y avait rien de pire qu’un militaire décidé à obtenir ce qu’il voulait. Tout ça n’était que dans son intérêt, que je me voile la face ne servirait à rien, je tenais à elle, je ne savais pas tout d’Amethyst mais je voulais justement apprendre à la connaître, et il était hors de question que je la vois dépérir de cette manière, j’allais l’obliger à prendre soin d’elle un peu. « Ce sera ma façon de vous rendre la pareille après les soins que vous m’avez donné. Reposez-vous. S’il vous plaît. ». Amy avait du caractère, je le savais, mais j’en avais aussi et j’étais borné par-dessus tout, je devais sûrement tenir ça de mon Père, lui qui était si dur, si froid, si sûr de lui, et bien évidemment borné au point de tout renier du moment qu’il était persuadé d’avoir raison. Je ne pensais pas être à ce stade non plus mais bon. Je montrais le lit du doigt en plongeant mon regard dans le sien, sérieux jusqu’au bout des ongles. « Lit. Allongée. Maintenant ». J’haussais les sourcils et attendais qu’elle daigne y aller. « J’ai passé ma matinée dans la boue, m’obligez pas à user de la force pour vous obliger à fermer les yeux, je ne voudrais pas en arriver là, je tiens trop à vous pour ça. ». Oups, c’était sorti tout seul ça. Mon regard se figeait, j’avais vraiment dit ça ? Si elle pensait toujours que j’étais là pour mon bras, cette phrase avait de quoi la faire changer d’avis. Peut être…

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MessageSujet: Re: Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER    Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER   Icon_minitimeVen 4 Mar - 16:30

« I SHOULD HAVE KNOWN THERE WAS A MASTER PLAN… »


Amy évitait de croiser son regard. Elle craignait que le même incident que la dernière fois ne se reproduise et ce moment semblait si surréel et effrayant qu’elle préférait tout simplement ne pas tenter le King of Hell (le Diable bien sûr). Elle ne vit donc pas son sourire et ne fit que poser les questions d’usage. La distance devait être la meilleure solution. Après tout, elle devait probablement se faire des films. Elle avait dû rêver tout ça et là il n’y avait plus qu’un militaire devant elle qui réclamait des soins. Elle était pourtant si soulagée de le voir. Elle osait espérer et croire qu’il l’avait réclamé auprès de Nancy. Non. Non ça ne pouvait pas être vrai. Pourquoi un garçon comme Alec s’intéresserait franchement à elle ? Elle n’avait pas été tendre avec lui ni très réceptive jusqu’à ce fameux moment. Etait-ce la notion de défi qui poussait ce militaire américain à le relever ou bien un pari stupide ? C’était courant ce genre de jeu débile dans les casernes. Une infirmière un peu bête et pas très jolie avait eu droit à ce genre de blague. La pauvre se fit infectée sur le terrain et ne revint pas. Il lui répondit d’une voix particulièrement détendue, un air un peu moqueur ou amusé, elle ne savait pas trop vers quelle théorie pencher. Ni comment prendre cette hésitation sur comment l’appeler. Oui, elle était docteur, c’était bien qu’il s’en rappelle. Il n’y avait ni marqué pigeon, ni marqué ami ou quoique ce soit d’autre. Son cœur se pinça légèrement. C’était que même si elle tentait de résister encore, elle avait justement envie elle qu’il l’appelle par son surnom. Amy. Ame. Certains parfois utilisaient celui-ci mais elle préférait largement Amy.
- Hum… Je suppose alors que c’est le dosage qui ne convient pas… On va changer et mettre du 1000mg à la place du 500. Si les douleurs persistent, on tentera au dessus. Nancy sera au courant et pourra vous en donner rapidement sans que vous n’ayez à consulter.
Pas qu’elle ne veuille pas le voir mais il était clair que pendant qu’elle s’occupait de ce cas pas si urgent quelqu’un qui avait vraiment besoin d’un médecin souffre de cette absence. Elle ne vit pas sa mine boudeuse quand il vit la seringue car elle était passée dans son dos. Par contre, elle l’entendit grogner. Elle avait pourtant choisi un endroit où l’aiguille ferait à peine mal. Les hommes étaient des bébés, c’était bien vrai. Elle le voyait au quotidien : les femmes supportaient bien mieux la douleur que leurs homologues masculins. Il la remercia et répondit simplement que c’était son travail. C’est là qu’elle sentit la méfiance s’activer quand il lui parla de se reposer. Mais elle n’avait pas le temps d’y réagir parce qu’un malaise la prenait et que si elle ne réagissait pas, elle tomberait simplement dans les pommes. Elle avait déjà eu une humiliation cuisante en se cognant bêtement un orteil alors fallait pas en rajouter non plus !
- Oui, je vais bien merci.
Elle espérait qu’il lui laisse le temps de récupérer le contrôle de sa machine corporelle. Il semblait ne pas croire à son explication et sur le moment elle s’en fichait un peu. Ce qui comptait le plus pour elle, c’était de faire passer le problème. Ce n’était pas la première fois et elle se donnait bien plus que quelques jours auparavant. Son corps atteignait ses limites mais elle ne l’écoutait pas et tentait vainement de le tromper. Il l’aida à se relever et se rhabilla alors qu’elle griffonnait des notes sur une feuille. Elle préféra ne pas répondre non plus à son attaque. Mais il chargea de nouveau. Amy se tourna vers lui.
-Je le ferai dans 12h. Il y a trop de travail ici pour que je le fasse maintenant. On a besoin de moi en salle d’opération.
D’ailleurs elle se dirigeait vers la porte pour sortir mais Alec s’interposa. La sortie était bloquée. Et Amy fut très vite agacée par ce comportement qu’elle jugeait futile et gamin. Elle voulait sortir parce qu’elle voulait vite en finir avec cette journée.
- Je dois assumer mes horaires Alec. Ecartez-vous je vous prie que je puisse soigner vos camarades.
Le clin d’œil la blasa. Elle n’avait pas envie de jouer. Elle fit un pas vers lui mais il ne bougea pas et elle sut alors qu’elle n’allait pas pouvoir sortir à moins… Qu’elle ne le pique avec un somnifère mais pour ensuite traîner ces kilos de muscles au poids mort, elle allait avoir des difficultés… Mauvais plan. Elle cherchait une sortie ou une solution. Cela était visible à sa manière de fixer la porte derrière Alec. Il croisa les bras. Il ne céderait pas. Sauf si elle parvenait à l’amadouer assez pour qu’il accepte.
- S’il vous plait, Alec, je dois y aller. On a besoin de moi derrière cette porte et je peux avoir des problèmes si vous ne me laisser pas passer. On peut me virer de cet hôpital…Elle ajouta des yeux presque larmoyants mais en tous cas elle avait toute l’attitude de la supplication. Ce qu’il lui retourna en pleine face. Mais elle ne voulait pas lâcher prise. Elle était le genre de personne déterminée et ne voulait pas perdre face à Alec. Son statut de médecin lui donner un semblant de pouvoir. Mais là il ne s’agissait plus de la force des études ou du métier qui était en jeu mais la force physique. Elle ne faisait pas le poids face à un militaire entraîné et… Elle tenta de nouveau de le prendre par les « sentiments » pour qu’il la relâche (car oui elle se sentait prisonnière pour le coup) mais il employa une autre méthode. Avec autorité, il pointa le lit contre le mur du doigt tout en la fixant droit dans les yeux. Il lui intima l’ordre de s’allonger immédiatement. Pire il la menaça. « J’ai passé ma matinée dans la boue, m’obligez pas à user de la force pour vous obliger à fermer les yeux, je ne voudrais pas en arriver là, je tiens trop à vous pour ça. ». La phrase résonna plusieurs secondes dans sa tête. Il menaçait de l’assommer ? La fin la paralysa. Que voulait-il dire ? Ce n’était absolument pas logique ! Elle était toute aussi figée que lui mais reprit cette fois ses esprits la première.
- OK. Deux heures. Pas plus.
Elle se dirigea vers le lit, tâtant la seringue de somnifère dans sa poche. Il était obligatoire d’en avoir une au cas où… Elle pouvait endormir Alec et se sauver. Ce plan là semblait le meilleur qu’elle puisse faire. Mais si elle le fâchait ? Elle s’en voudrait énormément… Elle s’allongea sur le lit. Elle était trop stressée. Il allait la regarder dormir ou partir une fois qu’elle dormirait ? La situation craignait quand même…
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Alec D. Jamson
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MessageSujet: Re: Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER    Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER   Icon_minitimeVen 4 Mar - 23:01


« I DO IT FOR YOU. »

Aucune tension ne semblait être palpable et c’était plutôt bon signe pour nous deux, je la sentais bien sûr épuisée mais ça allait tout de même. J’étais conscient qu’elle évitait soigneusement mon regard, après tout, vu ce qu’il s’était passé quelques jours plus tôt, ce n’était pas franchement étonnant. Cette proximité, le temps qui s’était arrêté, ça avait eu quelque chose de magique au fond, ou alors je délirais complètement, c’était sûrement l’injection. J’avais acquiescé suite à ses recommandations et l’augmentation du dosage, je n’étais pas contre sachant que les entraînements allaient s’enchainer dans les jours à venir, telle une sorte de « remise en forme », d’après les supérieurs. Je m’étais ensuite inquiété pour elle, Amy effectuait une sorte d’étirement étrange bien que cela soit sans doute dû à la fatigue plus qu’au besoin réel de s’étirer de cette façon. Peu convaincu je l’aidais à se relever et remettais le repos sur le tapis, je tenais à ce qu’elle prenne soin d’elle. Comme je m’y attendais, elle répliquait, prétextant la masse de boulot, je ne le contredisais pas, je m’en doutais, mais elle ne pouvait pas se permettre de s’effondrer pendant des soins, or, à en juger par la pâleur de son visage, c’était mal barré pour qu’elle tienne encore douze petites heures qui paraîtraient interminables. Un soupir franchissait le seuil de mes lèvres tandis que je venais déjà bloquer la porte, le médecin se souhaitant déjà sortir, hors de question qu’elle prenne la poudre d’escampette cette fois. « Amy… Ne jouez pas la carte de l’émotion avec moi. Je fais ça dans votre intérêt… Croyez-moi. ». Mes bras se croisaient et je lui adressais un clin d’œil convaincu, accompagné d’un sourire, quoi qu’elle puisse penser, je commençais à agir avec elle comme je pouvais le faire avec Nancy, j’avais déjà plus confiance en moi, et en Amy aussi. On ne se connaissait pas encore parfaitement, mais je ne perdais pas espoir, je ne baissais pas les bras, que je le nie ou non, mon cœur semblait battre pour elle – et pourtant je n’étais pas vraiment porté sur le romantisme en temps normal. Amethyst pouvait bien supplier comme le chat potté, ça ne marchait pas, je ne cédais pas d’un poil. Pire, je prenais un air grave et lui désignais le lit du doigt, lui donnant visiblement un ordre. Je lui avais précisé que je monterais la garde, qu’elle ne risquait rien à dormir deux petites heures, ce ne serait que bénéfique pour elle. Et même si par le plus grand des malheurs, elle venait à avoir des ennuis, j’endosserais la responsabilité, prétextant une « prise en otage ». Puis, sans que je n’aie le temps de réaliser, je venais de lui donner un indice sur mes sentiments, lui disant carrément que je tenais trop à elle pour la forcer à dormir par mes propres moyens. Je tentais de masquer la gêne qui s’emparait de moi et fus soulager de constater qu’elle pliait finalement à mes ordres. Un silence s’était installé pendant plusieurs minutes, juste après ma phrase pour le moins surprenante. Immobile je n’avais pipé mot, et la laissais s’installer sur le lit placé du côté du mur. Je souriais, je venais de gagner. Je venais me placer sur le lit juste en face de celui-ci et me mettais assis sur le bord. Nancy avait juré discrétion et couverture, Amy pouvait dormir sans risque pendant deux heures. Voyant le regard de la jeune femme, je levais les yeux au ciel. « Je ne suis pas un voyeur pervers Amy… Vous avez juste besoin d’un peu de repos. Vous êtes médecins, je suis sûr que vous savez pertinemment que ces deux heures vont être bénéfiques. ».

Les secondes passaient, et pendant ces secondes là, je mourrais d’envie de parler, d’en apprendre plus, alors que j’étais censé la laisser dormir tranquille. Je commençais à parler du temps qu’il faisait dehors, puis de l’entraînement de ce matin là qui avait été plus chaotique que les autres. Ah la vie tumultueuse des militaires, le drame de leur vie c’est passer pour des nazes devant leurs « camarades ». Amy avait visiblement fini par fermer les yeux, elle semblait sereine comme ça, je me stoppais dans mon récit, observant chacun de ses traits, comme pour les mémoriser, un à un, le plus discrètement possible pour ne pas qu’elle se sente réellement observée. La douleur de mon épaule semblait avoir diminué, elle avait eu raison, l’effet s’était fait sentir quelques minutes après l’injection. Je réfléchissais, dormir ou continuer de l’observer comme un… Voyeur ? J’optais pour la première solution mais je fus incapable de m’allonger, au contraire, je recommençais à parler, plus doucement mais je parlais. Je lui posais des questions sur elle, voulant en savoir un peu plus, je me sentais vraiment détendu à ce moment là, j’étais loin de m’imaginer qu’elle aurait de la répartie et qu’elle serait aussi bonne lanceuse de fléchettes –ou dans ce cas présent, de seringues. Bien sûr, elle n’y avait pas été aussi fort, elle avait juste été rapide, plus rapide que moi. Moi qui était perdu dans mes pensées à ce moment là, je ne réalisais que quand je sentis le liquide rentrer des mes veines et que ma vue se brouillait déjà. Les yeux écarquillés, je restais immobile quelques secondes tandis que je calculais ses mots, elle venait réellement de me demander de me taire ? Me sentant partir j'eus juste le temps de préciser quelque chose : « Je peux vous tutoyer ? ». Une question certes mal placée vu les circonstances mais il ne fallait pas croire, ça me chiffonnait réellement, non pas que je n'aime pas la respecter en la vouvoyant mais je pensais qu'on avait déjà dépassé le stade du médecin et du militaire. Pas le temps de réfléchir davantage que je sombrais dans les bras de Morphée, m’étalant comme un pachyderme sur le lit. Je m’étais plutôt laissé tomber, les jambes dans le vide, j’étais allongé de profil, si j’avais pu ouvrir les yeux j’aurai pu apercevoir Amy fermait complètement les yeux et partir dans les bras de Morphée aussi.


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MessageSujet: Re: Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER    Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER   Icon_minitimeLun 7 Mar - 1:28

« STOP TALKING. I CANNOT SLEEP. »


Amy n’avait pas vraiment, malgré toute sa force de caractère, envie de gâcher de l’énergie dans des disputes ou en rendant l’atmosphère tendue. C’était encore plus épuisant. Ce qu’elle avait vécu avec Alec, elle ne l’avait vécu auparavant. C’était extrêmement déroutant et grisant à la fois. Elle en voulait encore mais hésiter à tenter de nouveau l’expérience, craignant de ne pas pouvoir réagir. Cette sensation de perdre totalement le contrôle était carrément effrayante et tout le contraire du sentiment de sécurité qu’elle recherchait à ce moment là. Elle ne voulait pas lui donner de morphine ou de drogues qui ont tendance à abrutir totalement les patients. Déjà qu’il était américain alors on n’allait pas lui en rajouter une couche. Elle regretta de ne pas avoir trouvé de meilleures explications à son exercice d’étirement qui n’en était pas un. Elle voulut lui tenir tête pour retourner travailler. Elle pouvait bien faire les douze heures sans problèmes n’est ce pas ? Mais elle savait elle-même qu’elle était aux limites de ce qu’elle pouvait endurer physiquement. Elle ne réussit pas à l’avoir par les sentiments, d’ailleurs il le lui dit assez clairement. Elle voyait bien aussi qu’elle n’avait aucun moyen (ou même envie) de se lancer dans une longue négociation. Elle resta distante face à son comportement. Encore quelque chose de nouveau. Elle n’arrivait effectivement pas à lui coller une étiquette définitive et c’était bien le plus troublant finalement. Il la surprenait toujours. Surtout, il semblait si sûr de lui qu’il l’impressionnait. Rien à voir avec celui qu’elle avait découvert dans son appartement. Elle tenta son arme, les yeux de chat potté mais il y résista aussi. Ce n’était vraiment pas amusant. Elle n’avait aucune prise pour le manipuler un tout petit peu. L’argument de la sécurité ne servit pas à la convaincre. Elle avait simplement compris que face à lui elle ne pouvait rien faire à moins d’être assommée et franchement elle en avait bien envie de cette sieste qu’elle avait déjà essayé de prendre plusieurs fois sans jamais y parvenir. La révélation d’Alec fit tressaillir son cœur pourtant elle refusa de l’écouter. C’était évident : elle se faisait des films. Par contre, elle se plia de suite à ses ordres. Un peu effrayée de sa sincérité et du dérapage qui pouvait en découler et en le désirant en même temps. Elle l’entendit s’installer sur son lit. Le regard qu’elle lui lança, il sut très bien l’interpréter.
- Oui… Je suppose.
Elle s’obligea à fermer les yeux. Son corps se détendait peu à peu. Elle sentait le sommeil venir malgré son stress latent. Elle allait s’endormir quand Alec parla. D’abord de la météo, le premier sujet de conversation du RU. Ensuite de l’entraînement qu’il avait dû faire ce matin là, rendu difficile à cause des séquelles. Elle allait lui dire de se taire quand il ne dit plus rien. Son visage semblait détendu et serein. Elle ne savait pas qu’il l’observait. Alors qu’elle se pensait enfin tranquille, il se remit à bavarder. Pire qu’une pie ce mec. Il lui posait des questions mais ne le lui laissait pas réellement le temps de répondre. Finalement, elle s’impatienta. Elle attrapa discrètement la seringue et fit une attaque surprise. Elle se pencha entre les lits et lui planta l’aiguille dans le bras et injecta le produit.
- Alec, taisez-vous, j’essaie de dormir !
Elle retourna dans son lit, fière de son attaque surprise. Elle l’entendit poser une question mais elle-même se sentait partir et la réponse ne vint jamais. Oui elle et s’endormit en quelques secondes maintenant que radio-room était endormi ou tranquillisé. Elle se sentait vraiment mieux et les heures tournèrent. Amy récupérait toutes ses nuits manquées.

Finalement elle se réveilla bien plus tard, il faisait déjà nuit. Elle se sentait en pleine forme et prête à affronter le monde. D’ailleurs, elle alluma la tv sur une chaîne musicale. Le clip qui passait était une chanson de Katy Perry intitulée If You Can Afford me. Elle commença lentement à marquer le rythme avant de commencer à danser complètement. Sa voix, d’abord murmurante finit par monter aussi. Heureusement elle chantait plutôt juste. If you want me it takes more than a wink, more than a drink, more than think… Elle se laissait complètement emporter par le son. Elle avait besoin d’extérioriser cette énergie nouvellement retrouvée. If you wanna ride just name your price don’t play cheap with your heart… Elle se lâchait complètement sur le refrain, ignorant si Alec s’était réveillé ou non entre temps. Cause I can be bought but you’ll pay the cost if you can afford me. Etrange comme les paroles lui collaient parfaitement. Elle se prêtait largement au jeu et continuait à se défouler. I’m not a piece of ass, a one night stand… Ce ne fut que vers le dernier refrain qu’elle s’aperçut du réveil d’Alec. Elle se sentit rougir et lui tourna le dos. La honte. Alors là, ça craignait.
- Hum… Je… Bien dormi ?
Oui parce qu’elle ne pouvait pas vraiment expliquer ce qu’elle faisait. Elle était complètement décoiffée et essoufflée. Elle se força à sourire au jeune homme, toujours un peu gênée. La question, c’était un peu pour détourner son attention. Alors là, c’était vraiment le pompom. Elle ne savait plus où se mettre.
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Alec D. Jamson
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MessageSujet: Re: Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER    Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER   Icon_minitimeLun 7 Mar - 19:16

« IF I CAN’T HAVE YOU,
THEN I DON’T WANT ANYONE. »

Je ne sentis pas l’aiguille rentrer dans mon bras, je ne réalisais que lorsque le liquide eut fini de pénétrer dans mes veines, m’obligeant déjà à m’allonger à moitié. Une dernière question était posée, mais je fus incapable de dire si elle y avait répondu ou non. L’obscurité gagnait la partie, je venais de me faire lamentablement avoir par une seringue débile. A demi allongé sur le lit, mes yeux se fermaient et je partais dans les bras de Morphée dans un sommeil forcé. Il y’avait égalité entre nous deux, elle gagnait pour sa répartie, et je gagnais pour avoir réussi à la faire se reposer. Qui eut cru qu’on allait dormir de cette façon pendant plus de deux heures ? Je me réveillais bien plus tard, ouvrant les yeux difficilement, j’aurai voulu les refermer sur le coup mais une… Musique ? M’en empêchait royalement. Il me fallut cinq bonnes minutes pour réussir à me redresser et rester assis sur le lit, les cheveux en pagaille et le regard ahuri de quelqu’un qui vient de se faire réveiller par… Quelqu’un d’autre. Mes yeux percevaient la joyeuse danse de la jeune femme, mes oreilles, elles, percevaient le chant, elle ne chantait pas si mal. Mon cerveau, au contraire, ne faisait pas l’association des deux, ne trouvait visiblement pas ça étrange et totalement nouveau de sa part à elle. J’étais officiellement dans le brouillard, je plissais les yeux avant de les ouvrir en grand, je me les frottais avant de réellement prendre conscience qu’Amy dansait et chantait devant moi, la télé à fond. Je jetais un coup d’œil vers la fenêtre, nuit noire. J’étais en retard, j’allais me faire tuer à la caserne. Mon attention retournait sur la jeune femme, ma bouche restant entrouverte sur toutes les informations que j’essayais d’emmagasiner. Mais combien de temps avais-je dormi ? Finalement, Amy remarquait ma présence et surtout le fait que je l’observais depuis plus que quelques secondes maintenant, je lui adressais un sourire, toujours aussi surpris de la voir dans cet état et venais me masser les tempes pour me réveiller davantage. La question d’Amy eut le don de me faire rire, je la vis me tourner le dos et fut d’autant plus amusé.

« Comme un bébé… Grâce à toi. ». Oui, il venait officiellement de la tutoyer sans s’en être vraiment rendu compte, à voir si elle l’acceptait ou non, après tout, il se souvenait avoir posé la question. « Et le dernier refrain ? ». Je fis la moue, attendant la suite, je sautais du lit et venais me placer devant elle, tout sourire. « Vu la forme que tu as j’en déduis que ces quelques heures ont fait du bien ! ». L’air joueur, je me dirigeais ensuite vers un évier se trouvant dans le coin et buvais une gorgée d’eau, j’avais la bouche sèche, puis je revenais vers la jeune femme, piquant un des oreillers du lit, je venais la décoiffer grâce à celui-ci en riant. Un véritable gamin qui n’avait qu’une idée en tête, s’amuser. « Voilà maintenant on est quittes. ». Je venais de la décoiffer et j’étais fier de moi. L’atmosphère s’était considérablement détendue mais ce n’était pas forcément gagné pour autant, je tentais en vain de me rappeler de mes rêves mais à cause du sédatif rien ne semblait vouloir revenir. Nous semblions partis dans une véritable bataille de polochon et je ne pensais à rien d’autre qu’à l’instant présent, la seule chose que j’espérais, c’était que personne ne daigne rentrer dans la pièce et gâcher ce moment. Si Nancy était venue guetter, elle aurait sûrement rit, et la connaissant, elle avait dû jeter un coup d’œil pour voir ce qu’il se passait à l’intérieur quand nous dormions. Vu la posture que j’avais elle avait du trouver ça étrange que je puisse réussir à dormir de la sorte. Je levais les yeux au ciel, me prenant un oreiller en pleine figure, ce qui ne faisait que me décoiffer davantage. Tout sourire, je faisais mine de m’approcher d’elle pour riposter, tranquillement et sifflotant, puis je lui assénais un nouveau coup en faisant attention de ne pas y aller trop fort, si elle continuait j’allais l’immobiliser complètement, elle aurait tout gagnée. Prenant un air innocent et n’ayant plus de « munition », je faisais la moue et tendais la main pour en récupérer au moins un, sinon c’était de la triche. D’ailleurs, je le lui faisais remarquer : « Vous trichez Mademoiselle. ». J’arquais un sourcil, sourire au coin des lèvres et la toisais du regard.

Ce genre de moment était rare à Dundee, tout ce qui se passait dans cette ville n’aidait pas à se détendre, nous étions majoritairement crispés, tous autant que nous étions, militaires comme médecins, médecins comme civils, civils comme rebelles. Un peu de détente et de gamineries pouvaient être bénéfiques pour notre moral, et ça l’était réellement. Oubliées les barrières, les préjugés, les avis qui divergent, il n’y avait plus que de l’amusement pur et dur, et surtout des rires, des éclats de rires qui avaient le don de mettre du baume au cœur. Alors non, je ne voulais pas mettre un terme à ce « jeu » là, je voulais que ce moment dur, encore et encore, le cœur battant la chamade, je finissais par me rapprocher d’elle et immobilisais ses coups. Elle était prisonnière de mes bras et mon regard se perdait à nouveau sur elle. Le sourire s’envolait discrètement alors que je plongeais pour la seconde fois mon regard dans le sien, dans ses prunelles noisette. Oh j’esquissais bien un sourire, j’ignorais ce qui allait se passer ensuite, mais encore une fois le temps s’arrêtait, ma respiration semblait se bloquer, peut être que c’était inévitable après tout, je ne pouvais plus les nier, ces sentiments là… Je ne pouvais plus nier que cette fille avait le don de me rendre nerveux, et de me faire chavirer.




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MessageSujet: Re: Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER    Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER   Icon_minitimeSam 12 Mar - 14:09

« I AM LOSING CONTROL »

Amy n’avait pas vraiment regardé Alec, bien trop en forme. Elle se sentait pleine d’énergie, chose qui n’était pas arrivée depuis très longtemps. Elle était en pleine forme et avait allumé la télévision car elle avait besoin de se défouler un peu. Oui elle passait un peu d’un extrême à l’autre mais elle préférait largement être trop énergique que pas assez. La question de la réaction d’Alec quant à sa réplique et à son attaque sournoise ne l’effleura que quelques secondes. Qu’importe ce qu’il pensait, elle s’en fichait bien sur le moment. Elle avait pu se reposer et se remettre d’aplomb. C’était vraiment bénéfique même si elle était clairement en retard. Elle doutait que Nancy ait pu la couvrir tout ce temps. Elle espéra que personne n’avait découvert qu’ils dormaient dans cette chambre. Nancy avait bien dû y veiller un peu, n’est ce pas ? Elle attendait le réveil d’Alec. Les tranquillisants étaient assez puissants et elle ne pouvait pas le laisser seul, sans aucune défense. Pas qu’elle soit plus armée que lui : elle venait de lui administrer son seul moyen de défense mais…Elle ne voulait pas le laisser seul pour une obscure raison. Elle avait donc allumé la tv et s’était laissée entraîner par la musique. Dans un autre monde, elle chantait et dansait. De loin, on aurait pu la trouver ridicule. De près, ça ne semblait pas si surprenant. Elle était tellement sous pression dans son travail qu’elle avait besoin de ces petits quarts d’heure de folie. Elle ne vit pas Alec se redresser et chercher à comprendre où il était ou ce qu’il se passait. Elle continuait de se défouler allègrement jusqu’à ce que leurs regards se croisent. Blush. Elle s’immobilisa instantanément et lui tourna le dos pour ne pas qu’il la voit rougir. Pour briser ce silence gênant, elle lui posa une question débile mais que pouvait-elle demander d’autre ? Sa réponse la mis plus mal à l’aise encore : il l’avait tutoyé. Et ça l’avait un peu choquée. Elle commençait à se rendre compte que ses barrières ne tiendraient plus longtemps et dans un dernier sursaut non pas d’agonie mais de survie psychologique, elle ne répondit pas. Que répondre à ça ? Elle était complètement perdue. Mais comme d’habitude, Alec l’aider à refaire ses défenses. C’était instantané comme réflexe : dès qu’un homme commençait à la taquiner ou à lui rentrer un peu trop dedans, elle se rappelait l’ex qui lui avait montré que les personnes très « extraverties », qui semblaient si « parfaites » étaient en réalité des manipulateurs qui ne se complaisait que dans la souffrance des autres. Il l’avait humilié. Et Alec lui faisait revivre cette sensation quand il commençait à jouer de ce qu’il pensait le rendre séduisant. A ces yeux, ça l’éloignait. Mais il avait aussi cette profondeur dans son regard… S’en souvenir la rendit de nouveau immobile. Elle l’entendit se lever et le regarda passer pour aller boire. Elle ne savait pas quoi faire. Ecouter ce réflexe primaire de défense ou passer outre et continuer son délire ? Elle en était là quand il revint vers elle. Elle l’observa, le regard à la fois présent et ailleurs. Elle le vit prendre un oreiller et lui lancer, la décoiffant au passage. Elle lui lança un regard noir. Il voulait se battre ? Ils allaient se battre. Elle attrapa l’oreiller et lui lança à la tête. Le temps qu’il s’en dépêtre, elle en avait pris un autre et l’attaquait déjà. Elle faisait preuve de stratégie puisqu’elle alla jusqu’à passer sous le lit pour lui échapper. Et la stratégie fonctionna : en sortant de l’autre côté, elle se précipita sur Alec qui tentait de la suivre et lui vola son oreiller. Elle riait aux éclats, fière de son attaque fulgurante. Elle lui en lança un de nouveau à la tête et le décoiffa davantage. Il prit un air innocent auquel elle ne crut pas une seule seconde. Il la frappa de nouveau avec l’oreiller et elle en fit autant, ripostant avec un courage hors norme (non parce qu’il était militaire à la base quand même, elle devrait donc être intimidée. Il avait un avantage certain quand même…). Finalement, elle réussit à lui reprendre les oreillers. Elle recula de quelques pas, le narguant du regard, le défiant de venir les chercher. Il fit la moue et tendit une main, espérant probablement la charité.
- Ce n’est pas de la triche. Je suis juste plus douée…
Oui c’était de la provocation. Elle le toisait, très fière d’elle. Elle avait retrouvé toute son insouciance et ce que ça faisait du bien de ne plus penser à rien et de juste s’amuser.
- Si tu en veux un tu n’as qu’à venir le chercher…
Il n’attendit pas longtemps. Il se rapprocha d’elle et elle recommença à l’attaquer. Mais le jeu était terminé. Alec l’immobilisa en quelques secondes dans ses bras. Elle tenta de se dégager en vain. Elle leva finalement les yeux vers lui, voulant lui dire de la lâcher, qu’il trichait… Mais ça revenait. Elle se perdit à nouveau dans son regard. Elle ne souriait plus. C’était étrange de voir que le temps semblait ne plus compter. Elle restait fixée sur les émeraudes, cherchant à découvrir quoi faire. Que faire ? Ses neurones se déconnectèrent. Son cœur battait trop vite. Elle avait trop chaud soudain. Non ce n’était pas un malaise. C’était autre chose. Elle ferma les yeux et rompit brusquement la distance qui les séparait. Ses lèvres trouvèrent celles d’Alec et elle quémanda la permission d’approfondir le baiser. Elle s’était raccrochée à sa chemise et semblait ne plus vouloir le lâcher. Elle ne réfléchissait absolument plus. C’était comme si elle avait finalement trouvé sa place.
L’instant magique, elle serait bien incapable de dire combien de temps il avait duré. Mais elle reprit ses esprits et réalisa ce qu’elle venait de faire. Elle se gifla mentalement et rompit le baiser en s’écartant d’Alec. Embarassée, elle ne savait pas quoi dire. Mais elle devait fuir maintenant.
- Je… J’ai du travail.
Oui excuse minable pour pouvoir s’échapper de là. Mais qu’avait-elle fait ? Ah elle était belle la résistance… Elle était réduite à néant parce que désormais elle savait qu’elle était amoureuse d’un abruti d’américain qui allait repartir sur son continent. Histoire encore à en sortir le cœur brisé. Génial. On pouvait dire qu’elle savait se défendre elle… Fâchée contre elle-même, elle se sauva de la chambre en coup de vent, laissant Alec seul.
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Alec D. Jamson
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MessageSujet: Re: Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER    Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER   Icon_minitimeMer 16 Mar - 21:41

« IS IT NATURAL ? »


Nul ne pouvait savoir ce qui se produirait, nul ne pouvait réellement prédire l’avenir et ce que celui-ci réservait à chacun de nous. Ici, à Dundee l’avenir suivait presque une route tracée : où l’on survivait –blessés ou non-, ou l’on mourrait, tous, un à un. Les uns après les autres. Combien de soldats avais-je vu arriver ici ? Dans cet endroit blanc comme neige que l’on aurait pu comparer à de la pureté si ce blanc n’avait pas été aussi terni par tout ce sang. Le sang, des litres avaient certainement coulés ici, sur le sol, souillant le carrelage, les murs. Tant d’horreurs qui étaient pourtant oubliées à ce moment là, comme envolées, plus rien ne comptait hormis cette attitude digne de gamins encore innocents, et bon dieu ce que cela faisait du bien de se sentir « libre », avec aucun poids sur les épaules –ou presque. Amy avait ses failles, ses problèmes, et j’avais les miens, mais elle comme moi semblions les avoir mis de côté pour ne penser qu’à cette ridicule bataille d’oreillers. Si d’autres membres du personnel ou même militaire passaient dans le coin ou pénétraient dans la pièce, ils auraient sûrement pris peur, ou alors nous nous serions pris la rouste de l’année. Pourtant en matière de roustes pures et dures, je m’y connaissais pas mal. Depuis que j’étais ici, rares avaient été les fois où j’avais obéis au doigt et à l’œil, je n’étais pas non un rebelle né, disons juste que lorsque j’avais une opinion je la clamais haut et fort et peu importait que la personne se trouvant en face de moi soit de très loin mon supérieur hiérarchique. Je ne contredisais jamais le Général des Général, juste… Les Grades en dessous. Mon Dossier n’était pas tout blanc, il y’avait certaines bavures mais après tout, rares devaient être ceux qui bénéficiaient d’un casier blanc comme neige au sein de l’armée, qu’ils soient Ecossais ou non. Nos barrières respectives s’affaissaient, comme pour laisser entrevoir ce que nous étions réellement et cela me plaisait, j’aimais la découvrir au fur et à mesure. Oh je ne m’accrochais pas uniquement dans l’espoir de la conquérir et de m’en aller comme un voleur non, cette fois-ci était différente et la jeune femme m’intriguait réellement, elle seule arrivait à modifier mon rythme cardiaque de la sorte, l’adrénaline présente sur le terrain n’avait strictement rien à voir avec celle-ci. Oui, l’avenir était imprévisible, qui pourrait prévoir que la relation perdurerait sûrement dans le temps, que tout ne serait pas aussi simple que prévu ?

Le jeu auquel nous jouions semblait prendre une drôle de tournure, Amy avait récupéré toutes « les munitions » -même si je le lui avais un peu laissé tout de même- et se moquait éperdument du fait que je l’accusais de tricherie. La partie fut bientôt interrompue par un rapprochement soudain, je venais de la coincer entre mes bras, les oreillers tombaient à terre alors que nos regards se perdaient une nouvelle fois, chacun reprenait son sérieux, hypnotisé par l’instant, comme s’il n’y avait plus rien autour. Puis tout s’accélérait, ses lèvres se retrouvaient collées aux miennes en un tendre baiser, baiser qui obtint une réponse quasi immédiate alors que celui-ci s’intensifiait au fil des secondes. Le plus naturellement possible, mes mains venaient trouver la taille de la jeune femme ainsi que l’arrière de sa nuque, comme si elles avaient trouvé leur place et que tout coïncidait. Un ensemble unique, le lien parfait en somme. Le temps s’arrêtait complètement, j’étais juste incapable de dire quelle heure il devait être et depuis combien de temps nos lèvres s’étaient trouvées. Rien ne semblait pouvoir venir gâcher ce moment tout simplement surprenant et magique, rien hormis peut être l’un des deux protagonistes. La main sur sa nuque descendait le long de son dos quand la jeune femme rompit le baiser, reculant de mon étreinte au passage. Je ne disais rien, peut être que ce n’était pas le bon moment, moi-même j’avais été assez étonné de la voir agir ainsi, mais au fond, ça me rassurait sur le fait que mes sentiments étaient sans doute réciproques. Un fin sourire passait sur mes lèvres tandis que je la laissais passer en direction de la porte, ne souhaitant pas lui faire du tort davantage, je l’avais assez retenue dans cette pièce. Sans trop comprendre je me retrouvais seul dans la pièce, le regard tourné vers la porte alors que mes doigts passaient sur mes lèvres, la surprise se lisait toujours sur mes traits, je ne m’étais pas du tout attendu à cela. Je jetais rapidement un coup d’œil à ma montre, j’avais largement dépassé le nombre d’heures de sortie autorisées, j’allais me faire remonter les bretelles une énième fois, mais je m’en foutais, le jeu en avait finalement valu la chandelle. Je comptais bien repasser plus tard, mais en attendant il me fallait m’éclipser au risque de devoir plus de 100 pompes. Je sortis en trombe de la chambre, croisais le regard de Nancy, lui adressais un sourire et m’échappais hors de l’hôpital.


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MessageSujet: Re: Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER    Maybe I could be all you ever dreamed ϟ Amethyst || OVER   Icon_minitime

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