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 Ça ne meurt pas, l'espoir. [Gabriel]

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Lucy H. Hayman
Lucy H. Hayman
« La peur ne peut se passer de l'espoir. »



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BEHIND THE LINE
✪ Groupe: No-infected.
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Ça ne meurt pas, l'espoir. [Gabriel] _
MessageSujet: Ça ne meurt pas, l'espoir. [Gabriel]   Ça ne meurt pas, l'espoir. [Gabriel] Icon_minitimeSam 29 Jan - 14:59

Parfois, il y a des moments étranges durant lesquels on s'oublie un instant. Oui. Il y a des instants comme ça où l'on essaye de faire face, mais, au final, on se sait bien trop faible pour résister et on oublie, on fléchit. On tombe. Au fond, personne n'est capable de faire face. Il y a les sentiments qui reprennent sans cesse le dessus sur le courage. L'envie et la rage. Parfois même la peur. On cherche à être fort, bien plus fort que ce que l'on est réellement. Et inexorablement, on échoue. Car il y a toujours quelque chose qui nous ramène à nous. Toujours quelque chose qui nous ramène aux larmes. La force n'était que simple illusion et aujourd'hui elle ne représentait, pour moi, qu'un vulgaire masque que je ne maîtrisais guère. Ce matin, j'avais osé... Me redresser, sortir de ma chambre, abattre ma main sur la poignée glaciale, sortir affronter la réalité. Oui, j'avais osé m'aventurer dans ce chaos qui m'effrayait tant. Pour être honnête, je n'avançais plus à rien dans mes recherches. Les solutions se bousculaient dans ma tête. Inconcevables. Dieu sait pourtant que j'en avais vu des maladies, aussi rares et étranges soient-elles. Mais un virus d'une telle ampleur c'était... Impensable et totalement hors-du-commun. Mais d'où venait-il au juste ? Personne ne le savait réellement. Les bactéries s'étaient introduites les unes après les autres dans le système immunitaire des malades, les transformant en vulgaires créatures, inaptes à toute réflexion et avides de sang. Jamais un virus n'avait fait tant de dégâts. Il fallait en venir à bout et vite. Seulement, sans même en connaître la provenance, il m'était tout simplement impossible d'espérer en trouver le remède. Incapable d'avancer avec les quelques données qui j'avais répertorié jusqu'à présent, je pensais pouvoir trouver plus d'informations à l’hôpital de la ville. Des descriptions de symptômes m'étant encore inconnus ou mieux, des échantillons... Il m'en fallait plus pour pouvoir espérer faire quelque chose. C'était donc dans cette optique que j'étais sortie de chez moi.

« Écoutes moi bien. Soit tu le mets en quarantaine, soit tu le tue mais je refuse catégoriquement que les patients, encore sains, résidant dans cet hôpital soient les victimes de ce cannibale, tu m'entends ? » Non loin de moi, un médecin, visiblement débordé, ordonnait à un militaire d'agir. Les expressions utilisées par l'homme à blouse blanche laissèrent un frisson intense me parcourir l'échine. Tuer les cannibales. Au jour d'aujourd'hui, il était vrai que cette solution était la plus appropriée pour notre survie mais, je n'en oubliais pas moins que ces créatures, anciennement humaines, étaient capables de nous tuer avant même que l'on essaye de les abattre. Les infectés étaient redoutables... C'était ce qui se disait autour de moi. En réalité, je n'en avais encore croisé aucun. Enfermée dans la partie sécurisée de la ville, je n'étais que très peu sortie depuis la destruction du mur. Je n'avais donc pas eu l'occasion de vérifier les différentes légendes qui circulaient au sujet des malades et, il faut dire que je n'avais pas forcément l'envie de me retrouver face à l'un d'eux. Méfiante, je déambulais dans les couloirs de l'établissement en silence. J'observais les moindres recoins. Au fond, j'espérais voir le visage de mon fils ou bien, reconnaître la voix de mon mari. Bien que trop réaliste sur la situation, je ne pouvais m'empêcher ces espérances multiples. Croire en nos retrouvailles était aujourd'hui la seule et unique chose capable de préserver mon envie de vivre. L'espoir fait vivre. Un adage qui, croyez-moi, se veut bien réel.

Continuant à avancer dans les dédales de l'hôpital. J'observais le moindre individu que je croisais. Nous étions à la frontière des deux zones. J'avais donc autant de chances de trouver un humain sans reproches qu'un fou allié obnubilé par la mort. Seulement, je ne savais pas comment les reconnaître, comment faire la différente. Les plus grands scénarios de films auraient fait de ces créatures de véritables monstres ayant une silhouette peu humaine mais, la réalité était toute autre. Ces êtres étaient nos anciens semblables. Tout me laissait donc présager que leur visage ressemblait au nôtre. Je devais évoluer avec prudence jusqu'au laboratoire se situant à l'autre bout du bâtiment. Passant dans les couloirs, je me permettais des regards furtifs dans les chambres alentours. Dans la première, un homme gémissait de douleur et arborait des cicatrices ahurissantes. Dans la seconde, des infirmiers, soutenus par des soldats, essayaient de calmer une jeune femme visiblement infectée à en croire son comportement plus qu'agressif. Je ne m'attardais pas. Cependant, en passant devant une troisième chambre, mes pas se stoppèrent et mon coeur s'emballa. Un jeune enfant était allongé dans un état comateux, à son chevet, un médecin et un couple. Sans nuls doutes ses parents. Pensive, je n'entendais pas les dires du médecin mais, en une seconde à peine, le jeune couple tombait des nus, en larmes. La gorge serrée, j'eus du mal à me décrocher de cette vision, ne pouvant m'empêcher de penser que mon petit Richard aurait très bien pût se trouver à la place de cet enfant proche de la mort. Savoir son fils condamné ou ne pas savoir où ce dernier se trouve... Au fond, quelle était la pire des souffrances ? Certes, je n'avais pas le corps inerte de Richard, ni même celui de Kane, sous les yeux. Mais ne pas avoir de leurs nouvelles devenait pour moi une épreuve de plus en plus insurmontable.

Encore immobile, je peinais à quitter mes sombres esprits. Vous savez, il a toujours un moment dans votre vie ou tout autour de vous devient insupportable. Des images, des mots, des songes. Une multitude d'éléments nous rendant prisonniers de notre propre existence. C'est dans ces moments-là que l'on se trouve submergés par la moindre émotion. Dans ces moments-là que ce fameux masque censé nous rendre forts se brise, laissant place au doute et à la peine. Décrochant la scène du regard, je repris ma marche, mon errance, la larme à l'oeil. Ces derniers temps j'évoluais dans une solitude effrayante et pesante, méfiante du moindre individu s'approchant de moi, incapable d'accorder ma confiance. J'avais peur et ça se voyait. Approchant de mon but, je m'apprêtais à pénétrer dans le laboratoire lorsqu'une main vint se poser délicatement sur mon épaule. Un infecté ? Je ne l'espérais pas puisque je n'avais tout simplement pas les armes pour me défendre. Le coeur palpitant, j'hésitais entre la fuite et l'affront. Inspiration, expiration. L'adrénaline et le doute s'emparaient de moi. Si c'était réellement un infecté, ne m'aurait-il pas plutôt sauté dessus sans gènes ? C'est avec cette unique question en tête que je pris mon courage à deux mains pour me retourner. Inquiète.
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Gabriel I. McMahon
Gabriel I. McMahon
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BEHIND THE LINE
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Ça ne meurt pas, l'espoir. [Gabriel] _
MessageSujet: Re: Ça ne meurt pas, l'espoir. [Gabriel]   Ça ne meurt pas, l'espoir. [Gabriel] Icon_minitimeDim 6 Fév - 20:53





Ça ne meurt pas, l'espoir. [Gabriel] 24057530 Ça ne meurt pas, l'espoir. [Gabriel] Scarlett008
flmnx & rykea
don't be afraid.


J'avais froid. Je ne savais pas quelle heure il était, ni la date d'aujourd'hui. Une main s'était posée sur mes yeux, souffrant de la lumière qui traversait la fenêtre pour venir me chatouiller le bout du nez. Le soleil était déjà levé ? Qu'importe. De toute façon, il ne brillerait jamais plus comme avant. Non, Dundee ne sera plus jamais la même. La ville avait tellement changé, et en si peu de temps. C'était tellement triste. Je faisais rapidement taire mon radio-réveil d'un coup de poing assassin, avant de longuement soupirer. Mon oreiller était humide. Encore. J'étais sûre d'avoir pleuré toute la nuit. Peut-être à cause de mes cauchemars : oh non, c'était même sûr. J'aurai payé cher, pour avoir ce serait-ce qu'un instant de vie tranquille. Quelques années de douceur, quelques instants de vie normale. J'en avais tant rêvé. Mais je commençais à croire que le destin était fâché avec moi : était-ce à cause de mon prénom ? Oh, je le maudissais bien trop. C'était là un beau blasphème pour les anges, d'avoir une sotte de mon genre porter le prénom d'un des leurs. Et dire qu'ils n'avaient pas pris la peine de modifier l'orthographe. J'étais maudite. Oh oui, ça je l'étais. Et mes rêves, ou plutôt cauchemars, ne manquaient pas de me le faire rappeler. Je me redressais avec peine sur le bord du lit, mes pieds cherchant aléatoirement mes pantoufles. Il fallait que je me dépêche, bientôt était l'heure d'aller travailler. J'aimais mon métier, plus que tout. Ma vocation était d'aider, et je m'étais plutôt bien dirigée pour arriver à faire ce que je voulais. Oh, j'étais une simple infirmière. Je n'avais pas le rang d'un médecin, cardiologue ou chirurgien. Je n'en avais jamais voulu : le seul fait d'aider les rangs me hisser au plus haut des niveaux. Je me dirigeais finalement dans ma salle de bain, où je m'apprêtais avec vitesse. Je n'avais pas le temps de faire ce que beaucoup de femmes faisaient : se coiffer, se maquiller divinement...Ce n'était pas mon truc. Et autant dire que je n'étais vraiment pas douée pour ce genre de choses. Je me contentais d'un peu d'anti-cernes pour cacher les marques noires de la fatigue et la rougeur de mes yeux. Je ne prenais pas la peine de maquiller mon teint pâle, ni même mes lèvres. Je n'avais pas le temps pour me créer un masque trop bien fait : je me contentais de celui que je portais depuis des années déjà. Je m'étais éclipsée de la salle de bain à une vitesse qui m'avait elle-même surprise. Était-ce la magie de mon café bien trop fort pour être bu ? Certainement. Je me plaisais à me comparer à un zombie qui avait retrouvé la vie. Cette image me faisait rire, tout comme elle faisait rire ma chère petite soeur. J'avais peur. Tellement peur pour elle. Et pourtant, cette peur me rendait plus forte. C'était comme si elle rongeait toute part de mon humanité : oh oui, j'aurai tué pour ma soeur. J'aurai tué, sans regret. Sans hésitation. Très, j'ai cru devenir un monstre.

J'étais arrivée quelques minutes en retard, à mon travail. Mon poste était vide, et seule ma carte de pointe manquait au panneau où l'on pouvait les ranger, qui tenait bien difficilement sur le mur. Un lourd soupir s'échappait de mes lèvres : je savais déjà quelle journée m'attendait. J'étais dans le collimateur de mon patron depuis quelque temps. J'étais sûre qu'il savait ce qu'était ma sœur, et j'étais sûre qu'il voulait me virer. J'entendais déjà sa voix caverneuse, et sentait des frissons parcourir mon échine alors que j'enfilais ma blouse. J'attachais mes cheveux, et faisait face à un miroir qui avait déjà bien de l'âge. Je m'entraînais à sourire, un peu. Trop peu convaincante, aujourd'hui. Je mettais cette tare sur le dos de la fatigue, de l'anxiété et de l'inquiétude. Oh je les maudissais, ces trois-là. Mais au moins, je pouvais m'en prendre à quelque chose quand rien n'allait. Comme ce jour-là. Je refermais finalement mon casier, avant de faire face à une horrible femme : c'était la secrétaire de l'hôpital qui, j'étais sûre, avait une dent contre moi. Sa voix désagréable était semblable au grincement d'ongles qui ondulent sur un tableau noir : vraiment très, très désagréable. « Miss McMahon, il serait temps pour vous de mettre votre réveil plus tôt. ». Sans m'en rendre compte, mon corps se tendait à chacun de mes mots. Je serrais les dents et les poings, sans rien dire. « La prochaine fois, je me plaindrai au directeur. Ça me dispensera de vous voir arriver la dernière. ». Oh oui, elle me détestait autant que je détestais sa présence, son rouge à lèvre trop rouge et sa voix insoutenable. J'expirai en silence, afin de me calmer un peu. Ma langue humectait légèrement mes lèvres qui s'entendaient en un sourire horriblement hypocrite. Dieu que je la haïssais, cette bonne femme. « Oui miss Griffin, veuillez m'excuser. J'y penserai la prochaine fois. ». Et, sans lui laisser le temps de répondre, j'étais partie. Mes yeux dégageaient un aura mauvais, une lueur inquiétante. Je haïssais que l'on m'embête de si bon matin. J'allais rapidement de réfugier dans la chambre d'un de mes patients favoris, un jeune garçon atteint d'une maladie dont on ne connaissait pas encore le nom. J'adorais ce gamin. J'aurai tellement voulu l'aider, tellement voulu le sortir de ce petit corps trop fragile. Mais c'était impossible, et je ne voulais pas me résigner à y croire. Mais cet instant de complicité avec mon patient avait été de courte durée : j'entendais mon nom dans les couloirs, et je savais qu'un tel affolement ne pressentait rien de bon.

Encore un autre. Encore un. Un gamin, qui commençait déjà à perdre l'esprit. J'aurai voulu hurler. « C'est fini pour lui. ». Mon poing s'était serré, toujours un peu plus. Mes lèvres pinçaient refléter la colère, si lisible dans mes yeux que l'on disait très expressifs. Comment rester de marbre face à une pareille situation ? Je ne les comprenais pas. Je n'arriverai jamais à le faire. Ils n'avaient pas l'air de ne plus rien ressentir, sous le prétexte qu'il n'était plus humain. J'observais la scène de là où j'étais. Le médecin récitait son charabia que ses parents ne comprendraient surement pas. Mais au fond, ils savaient. Ils savaient que tous ses mots trop difficiles étaient mauvais signes. Et puis trois mots, qu'il ne pensait pas : je suis désolé. Pas autant qu'eux, que les autres. Je secouais la tête de colère, et tombait sur une chevelure que je connaissais bien. Un léger sourire se dessinait sur mes lèvres. Ses cheveux blonds ne trompaient personne : c'était Lucy Hayman. Je connaissais son histoire, elle ignorait la mienne. Je connaissais aussi son mari, mais ne l'avait jamais évoqué en sa présence. C'était bien trop personnel. Elle avait l'air aussi affectée que moi, et c'est pour cette raison que je décidais de la suivre. Timidement, sans bruit. Elle semblait aller au laboratoire, lieu où je devais moi aussi aller pour vérifier l'évolution du virus d'Aileen. Je savais combien c'était interdit d'utiliser le labo pour des affaires personnelles, mais qui ne l'aurait pas fait ? J'étais presque sûre de ne pas être la seule à le faire, même pour des raisons différentes. J'aurai volontiers fait analyser le sang de chacun des membres de ma famille pour voir si l'un d'eux n'était pas hôte du virus. Je l'aurai fait, si j'avais eu une famille. Mais je n'avais qu'Aileen. Je continuais de suivre ma collègue, avant de me rendre compte que je n'avais pas sur moi le badge qui permettait l'ouverture de la lourde porte. Je grimaçais, avant de soupirer légèrement. Elle n'avait pas l'air de m'avoir remarqué. Elle continuait son chemin, dos à moi. J'haussais une épaule, une moue gênée collée au visage : je n'aimais pas interpeler les gens. Doucement, je rattrapais mon retard vers elle et posais ma main sur son épaule. La réaction était nette : elle était arrêtée, et était devenue immobile. Comme du marbre. Elle s'était finalement retournée, l'air inquiète. Je lui offrais un sourire qui tentait d'être sincère, avant de retirer ma main avec autant de douceur que je l'avais posé. Je ne venais que de remarquer son air paniqué : mes yeux s'ouvrirent grandement, avant d'oser prendre la parole. « Vous allez bien, Lucy ? On dirait que vous avez vu un... un fantôme... ». J'étais réellement inquiète. Ce n'était nullement de la comédie, comme je m'amusais à faire avec Miss Griffin. Non, Lucy n'avait rien de cette vieille taupe. Je fronçais un peu les sourcils, ne laissant pas s'envoler ma mine soucieuse. « Lucy, vous me faîtes peur... Venez vous asseoir un moment, je vais vous apportez un café. Et du sucre. Oui du sucre, bien sûr. ». Je m'affolais seule. Mais le visage de la jolie blonde me rendait inquiète, tout comme son comportement un peu étrange. Je pris timidement son bras, pour la tirer avec douceur vers moi, pendant que mon regard cherchait désespérément une chaise.
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