DEAD LINE ~ Never cross it...
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 « Get out of my way » ft E. Làyne Macleod

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Alec D. Jamson
Alec D. Jamson
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« Get out of my way » ft E. Làyne Macleod _
MessageSujet: « Get out of my way » ft E. Làyne Macleod   « Get out of my way » ft E. Làyne Macleod Icon_minitimeLun 31 Jan - 13:30


« IT CAN’T BE WORST. »


L’ « alarme » matinale retentissait dans tous les couloirs de la caserne et ce jusque dans les moindres recoins. Loger un sacré bon paquet de militaires n’était pas chose aisée et inutile de préciser que ça sentait l’homme plus qu’autre chose. Allongé sur le ventre, un grognement s’échappait de mes lèvres en entendant ce brouhaha infernal qui me faisait grimacer. En bon soldat, il fallait obligatoirement se lever aux aurores, passer par la case de la douche pratiquement froide pour se réveiller, le sport du matin –non pardon les pompes et autres trucs qui devenaient fatigants… Repasser par la case de la douche, plus chaude cette fois et retourner s’habiller convenablement. Un quotidien dont j’avais fini par prendre l’habitude car aucun de nous ne pouvait réellement y échapper après tout. S’habituer ou crever à chaque fois. Deal intéressant. Je retirais nonchalamment le drap et la fine couverture qui se trouvait sur moi, posais les pieds au sol, mes mains passant sur mon visage pour me forcer à me réveiller. Une envie monstre de se laisser retomber sur ce lit de fortune me tiraillait de l’intérieur mais j’étais contraint de me lever, si bien que j’ordonnais à mes jambes de me soulever avant qu’il ne soit trop tard. Une fois debout, j’allais m’observer dans le miroir qui ornait mon mur avec quelques photos par ci par là, rien de bien intéressant, puis je me dirigeais vers les douches, apportant mon nécessaire avec moi. Bien des minutes plus tard, mon sport matinal était fait et je passais une nouvelle fois par les douches avant de me rendre dans mes quartiers, ayant choppé un bout de brioche aux cuisines au passage. Personne ne s’en rendrait compte alors autant en profiter. Le temps était maussade, un ciel couvert et gris recouvrait la plupart de la ville, faisant de Dundee une ville à l’atmosphère pesante et étrange. Cela faisait plusieurs jours maintenant que j’étais sorti de l’hôpital et que j’avais retrouvé Eden. Même si nos retrouvailles n’avaient pas été celles attendues et encore moins imaginées. Ca avait un moment dur à passer pour nous deux, condamnés à devoir être séparés tant qu’il n’y aurait aucune solution à ce virus à la noix. Depuis ce jour là, je m’étais renfermé sur moi-même, appréciant beaucoup moins les blagues et n’ayant pas réellement envie de rire. Je me contentais de faire mon boulot et je tâchais de ne rien avoir à rendre aux autres. Je ne voulais aucune dette envers eux.

Ce jour maussade n’allait pas en s’arrangeant. Lors de la répartition des unités, j’apprenais que je me trouvais avec Earvin, Monsieur le Général de Brigade et Ecossais de surcroît. En somme, il se trouvait un peu plus haut que moi graduellement, je m’en fichais complètement, je n’enviais en rien sa position. Je n’étais pas fondamentalement ici pour les mêmes raisons que lui, on ne m’y avait pas envoyé de force. Peut être que ça faisait de moi quelqu’un d’encore plus cinglé ou suicidaire. Dire que cet Ecossais et moi on s’entendait pas vraiment était un euphémisme affreux, on se détestait à un point inimaginable. Se mettre des bâtons dans les roues, c’était notre but à tous les deux chaque fois qu’on se croisait et ça pouvait aller loin. J’allais me mettre en rang avec les autres, les sourcils haussés et le regard fixe, je ne flancherais pas devant lui. Les nouvelles allaient toujours vite dans cette maudite caserne, les arrêts maladie aussi. Je craignais une quelconque remarque et ne lui décrochais pas un regard lorsque l’homme qui allait gâcher ma journée pénétrait dans la pièce. J’attendais sagement les directives, je mourrais d’envie d’observer ailleurs, de croiser les bras, de soupirer lourdement… Mais je ne faisais rien pour l’instant. J’attendais juste… Le bon moment. Méprisable, je pouvais vraiment être méprisable si on me cherchait trop et cet Earvin de malheur ne ratait jamais une seule occasion de le faire, sachant pertinemment que ça m’agaçait. Une fois que tout fut opérationnel, je suivais mon unité à la trace, restant sagement derrière car je savais que les directives venant de ma part, ce ne serait pas pour aujourd’hui, j’allais probablement être évincé tout le long de la mission et des opérations. Et bien soit, j’irais encore de mon côté s’il le fallait.

Le lieu du jour était la zone la plus chiante, et surtout… L’endroit le plus emmerdant niveau prudence : les usines désaffectées. Tout était abandonné ici, ce qui offrait un spectacle de désolation total. La plupart des infectés se réfugiaient dans le coin, et depuis que je savais pour ma sœur, je craignais de la voir s’enfuir ou pire, de la voir morte, assassinée sous mes yeux. Cette pensée ne m’aida pas à rire aux quelques blagues des membres de mon groupe, mon regard se perdait dans le vide, comme si j’étais absent la plupart du temps. Pourtant… Je continuais de garder un œil sur les alentours, et j’avais plutôt intérêt car tout pouvait arriver, et avec un gars comme Làyne en tête de liste, difficile de l’imaginer me tirer d’affaire, sans doute me laisserait-il crever comme un chien. Sourcils froncés, j’avançais doucement, nous entrions dans la zone où nous devions trouver le maximum d’infectés et les réduire en chair à pâté. Un ordre de s’arrêter apparaissait et nous nous exécutions. Un soupir s’échappait. Oups. Incontrôlable. Un léger sourire en coin passait sur mon visage aussi vite qu’un courant d’air alors que nous attendions patiemment Monsieur le général. Je levais les yeux au ciel quand personne n’observait et tournais finalement la tête vers la droite, ayant entendu un bruit. « Si je puis me permettre… Je pense que stagner n’est pas une bonne idée. ». Permission de parler ou non, je l’avais prise de mon propre chef et que ça lui plaise ou non, rester planter ici en plein milieu –ou presque, n’était franchement pas l’idée brillante du siècle. A peine les mots étaient sortis de ma gorge que différents grognements se faisaient entendre autour de nous. « Bah voilà… On a gagné. ». J’avançais, passant devant Monsieur je-crois-tout-savoir et ouvrais le feu sur les infectés qui arrivaient déjà. Soit ils avaient l’ouïe fine, soit ils le faisaient vraiment exprès ! Décidément, ça ne pouvait pas être pire ! Vraiment. Les remontrances me guettaient, l’épée de Damoclès trônait fièrement au dessus de ma tête mais si elles venaient ce serait plus tard, pour l’instant nous étions trop occupés, et moi je cherchais Eden des yeux, priant qu’elle ne soit pas là, ne tirant pas immédiatement sur chaque infectée. Je le faisais uniquement lorsque j’étais presque sûr que personne ne s’en rendrait compte. Je jouais avec le feu et je le savais très bien, mais je m’en fichais. Que ce Général aille se faire voir.


C'est court je sais ._. mais je préférais ne pas en dire trop pour te laisser liiiibre, je me rattraperais au prochain !
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E. Làyne MacLeod
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MessageSujet: Re: « Get out of my way » ft E. Làyne Macleod   « Get out of my way » ft E. Làyne Macleod Icon_minitimeLun 31 Jan - 22:49


alec&làyne







(c) icons whisper
« get out of my way »


L’alarme. Toujours la même, depuis des jours et des jours. Premier signe qui annonçait le début d’une nouvelle journée, journée de plus dans le cycle infernal qu’était devenue la vie à Dundee. Jamais il n’aurait pu croire en être autant lassé… Mâchoire crispée, il releva les yeux vers l’horizon brumeux de la ville. Ayant toujours grandi en Ecosse et n’ayant passé que quelques années à Londres, il s’était finalement habitué à ces matinées là, elles étaient rares, les matinées ensoleillées, dans cette région-ci du monde. A croire que Dundee s’adaptait à présent à tout le chaos qui pesait en ses murs, il n’y avait pas eu un seul matin où le brouillard n’avait pas tout envahi, rien que pour donner une atmosphère encore plus morbide aux rues presque désertes. Déjà bien réveillé – pour ne pas dire qu’il n’avait pas fermé l’œil de la nuit, si ce n’est pour quelques heures à peine – il se leva, abandonnant là sa couche plus que sommaire pour sortir à l’air libre. Respirer presque calmement l’air glacial de Dundee.

Il faisait presque noir, le soleil était finalement passé sous la ligne des bâtiments insalubres de la rue dans laquelle ils avaient trouvée une petite maison pour refuge. Dans la pénombre, la couleur blanche du tissu qu’il remarqua au milieu du bordel environnant attira son attention, si bien qu’il s’en approcha pour venir prendre le vêtement du bout des doigts, se penchant légèrement. Un regard vers la jeune femme blonde qui l’accompagnait, un haussement de sourcil et il la lui tendit pour qu’elle la remette, intérieurement étonné que l’habit ait tenu bon. Comme subitement pris d’une vague de pudeur, il détourna les yeux alors qu’elle avait repris sa jarretière, avec ce qui semblait être la ferme intention de l’enfiler à nouveau, malgré les épais volants de sa robe de mariée. Elle aurait peut-être apprécié qu’il l’aide, comme il s’était si gentiment proposé pour la lui enlever, mais cette fois-ci, il n’en fit rien, son attention captée par l’inquiétante noirceur qui gagnait les rues. Encore aujourd’hui, comme dans un cycle qu’ils avaient mis en place et qu’ils n’étaient pas prêts de briser, il allait la ramener chez elle… ou dans un quelconque endroit sauf où elle voudrait bien aller. Elle aurait du partir, quitter la ville… mais elle était restée et au final, ce n’était pas si surprenant que ça, elle avait toujours été ce genre de fille à être têtue au point de même combattre la mort et le chaos.
« Il va falloir qu’on se dépêche si on veut éviter la nuit. »
Réflexion qu’il aurait pu se faire à lui-même, mais qu’il avait formulée à voix haute, peut-être sans même s’en rendre compte. Entendant quelques mouvements de tissu derrière lui, il tourna légèrement la tête vers Tallulah, ne pouvant s’empêcher d’esquisser un léger sourire en la voyant si proche. Ca faisait tellement longtemps. Trop longtemps. Il passa une main sur sa joue, sentant à nouveau la caresse de sa peau contre ses mains rugueuses. Peu à peu, voilà que son regard était descendu de ses yeux, à ses lèvres, qu’il se contenta d’observer pendant de longues secondes, résistant à la tentation de les reprendre, encore et encore. Au lieu de ça, il reprit contenance, pour capter à nouveau le regard de la jeune femme et prendre sa main dans la sienne pour l’entraîner à sortir, aux maigres rayons du soleil restant.


Il souffla. Un long soupir qui n’attira l’attention de personne, bien heureusement. Il était de toute manière seul dehors pour le moment, et il eut tout juste le temps de se reprendre avant d’être rejoint par quelques types qui lui étaient égaux, voire même supérieurs en grade. Quelques signes militaires pour quelques uns, de simples hochements de tête pour les autres… Aujourd’hui il devait se rendre dans un endroit pour le moins… dangereux et rempli de ces sales bêtes qu’étaient devenus ces gens, autrefois normaux. Qu’est ce qu’il pouvait bien faire, hormis défendre la population, hm ?! Ces bestioles tuaient des humains de sang froid, des gens qui eux, pouvaient encore être sauvés… alors pourquoi est-ce qu’il faudrait les laisser en vie dans l’espoir qu’un jour, avant que toute la population soit décimée, un vaccin puisse être pondu par des scientifiques aux petits moyens techniques ?! Autant contrer le problème par la manière forte… c’est ce qu’il avait appris à force, c’est ce qu’il avait compris finalement, après avoir essayé de contourner les problèmes pour se prendre une balle presque mortelle en plein abdomen. Heureusement pour cette mission plutôt périlleuse, on lui avait confié une équipe de choc… et un éclopé. Nul autre qu’Alec, ou encore l’américain, ou encore le parfait bouc émissaire pour Làyne… Le détester ? Disons que ce serait manquer de professionnalisme d’avoir une pareille pensée. Il le méprisait juste. Au point de bien avoir envie de le réduire à presque néant au sein de l’armée de Dundee. Et non, contrairement à ce que certains écossais pensaient fièrement, ce n’était pas parce que ce cher Alec venait des Etats-Unis qu’il méritait un tel traitement de faveur si peu glorieux, mais bien à cause de sa tendance fâcheuse à… trop ouvrir sa grande gueule sans doute. Avec plusieurs grades de différence avec un sous fifre, il fallait quand même savoir imposer le respect, même le respect de mister USA. Monsieur sortait de l’hôpital depuis peu, mais visiblement, Làyne n’était pas le seul à ne pas avoir forcément envie de préserver ce si gentil major… Qu’importe, s’il fallait se le traîner, il se le traînerait et il s’arrangerait pour pouvoir se passer un peu les nerfs… après tout, c’est aussi fait pour ça les sous fifres. Pas des coups de fouet, bien entendu, il fallait savoir se montrer plus discret… et d’ailleurs, en le voyant un peu galérer pour sa séance de sport (à laquelle les général de brigade n’étaient pas conviés héhé), il aurait presque eu envie de lui rajouter une salve de pompes… mais il n’en fit rien, pas franchement envieux de se faire engueuler par une infirmière enragée lorsque l’épaule de monsieur aurait lâché. Il avait de toute manière bien mieux à faire que s’abaisser à de telles facéties, il devait d’abord et avant tout, établir un plan pour réussir à avoir tous les infectés en subissant le moins de dégât dans ses rangs. Imaginer qu’il n’y aurait pas du tout de dégât relevait sans aucun doute de la folie, et un coin particulièrement sadique de son esprit imaginait déjà Alec se faire embarquer par quelques infectés. Non, mauvaise idée. On pourrait croire qu’il l’avait fait exprès. Une fois le sport fini, les voilà tous repartis direction la douche, laissant enfin l’occasion à Làyne de penser à autre chose que son boulet du jour. Ce serait mentir que de prétendre que l’américain n’appartenait pas aux bons gars de l’armée… le perdre serait perdre un atout, certes, mais si Dieu avait bien voulu le faire muet, ça aurait sans doute été encore mieux !

Un soupir, alors qu’il se retrouvait dans le coin où son unité devait le rejoindre une fois la douche terminée. Penché sur la carte de la ville, il observait, silencieux les moindres contours des rues, dessinés sur le papier. Tallulah. Voilà qu’il repensait à elle, espérant qu’elle ait pu se trouver un endroit pour être tranquille et plus encore, en sécurité. L’idée de la voir un jour parmi les rangs des infectés ne lui venait, étrangement, même pas en tête, sans doute parce que la peur ne faisait que paralyser son cerveau de ce côté-là. Une crispation de la mâchoire, alors qu’il s’efforçait de se concentrer à nouveau sur le chemin à emprunter, alors que les rues de Dundee n’étaient plus franchement reconnaissables depuis quelques temps. Il n’eut de toute manière pas le temps de se perdre plus dans ses questionnements silencieux, puisque voilà les premiers hommes qui venaient s’installer pour écouter les recommandations qu’il pourrait donner avant le grand départ. Force de l’habitude, il s’efforça de s’imaginer revenir avec au moins dix pour cent de ses hommes en moins, peut-être moins, peut-être plus… personne ne pouvait franchement dire mais dix pour cent semblait être une bonne marge. Peut-être lui. Il ne se donna pas la peine d’avoir une telle pensée, aussi étrange que cela puisse paraître à celui qui se contentait d’observer Làyne de loin, il ne pensait pas à lui avant de penser aux hommes qu’il pouvait emmener où que ce soit, surtout vers la mort ces derniers temps. En quelques minutes de recommandations et de préparation, toute la troupe était prête, l’éclopé y compris. Tous prêts à se jeter dans les rues de Dundee, dans le chaos qu’elles pouvaient offrir là où autrefois, il s’en souvenait bien, elle avait été plutôt une ville accueillante où tout le monde avait la fâcheuse habitude de connaître tout le monde. A chaque pas qu’il faisait dans la rue, à chaque bâtiment en ruines qu’il reconnaissait, la ville de son enfance disparaissait peu à peu de ses souvenirs, pour devenir ce terrain de désolation où infectés et militaires s’entretuaient… Qui aurait pu croire qu’une telle horreur sévisse dans un coin aussi ignoré. Personne, sans doute, mais finalement, les choses pouvaient s’avérer bien plus surprenantes dans la réalité. Arme prête à faire feu au moindre signe suspect, il accordait quelques regards vers ceux qui l’accompagnaient, comme pour tantôt les surveiller eux, tantôt surveiller l’attention qu’ils pouvaient prêter aux dangers alentours. Finalement, c’est sans encombre qu’ils étaient arrivés devant la fameuse usine désaffectée où la mission les envoyait. Un vrai nid à infectés là dedans, autant dire que ce serait une bonne chasse s’ils revenaient après avoir entièrement – ou même partiellement – nettoyé la zone tout en en sortant presque tous indemnes. Quelques signes adressés à une partie du rang, quelques autres à l’autre, avec un regard presque assassin à l’adresse de l’éclopé, qu’il ne tint que quelques centièmes de seconde, pas assez pour qu’il ne relève quoique ce soit… dommage, parce que ce regard aurait pu servir d’avertissement, du genre « si tu tiens à ta vie, ta gueule ». Furtivement, les voilà qui avançaient sans réellement se presser, préférant certainement la prudence à la rapidité, les deux étant relativement difficiles à lier dans de pareilles circonstances, dans ce qui était un terrain découvert, tout en pouvant s’avérer être un labyrinthe sans queue ni tête.

Un bruit furtif sur le coin de son champ de vision, il s’arrêta net, l’attention capturée par ce qui aurait pu être une ombre furtive, ou une simple folie sortie de son cerveau. Mâchoire crispée, il ordonna d’un geste à tous les hommes de stopper le moindre mouvement. Prudence, prudence, qui sait, si c’était un ennemi, ils pourraient peut-être réussir à l’avoir par la surprise alors que les odeurs étaient bien trop puissantes dans cette zone pour qu’il puisse même situer de la chair fraîche. Un soupir. Déplacé, complètement déplacé surtout en une pareille circonstance, il n’accorda pourtant pas un seul regard en arrière, ne sachant que trop bien qui pouvait être l’idiot, le parfait crétin qui venait d’agir de la sorte. Qui sait, avec un peu de chance ils étaient tombés sur un groupe complètement SOURD au point de pas avoir entendu l’autre DEBILE faire son intéressant. Mais non, histoire de carrément bien attirer l’attention sur eux, voilà qu’il parlait maintenant ! Soupirer ne lui suffisait donc pas ?! Il voulait pas crier non plus, on sait jamais hein ! Il aurait pu lui arracher la langue et les cordes vocales par la même occasion et s’il en avait eu le temps mais voilà que déjà les premiers grognements se faisaient entendre, après avoir laissé tout juste le temps à Làyne de se retourner pour adresser un regard assassin - franchement assassin là - à l’autre débilisé au macdo ! Rapidement après les grognements, comme trop peu patients pour laisser monter la pression dans le groupe qui se sentait presque encerclé, les premières silhouettes apparurent, déclanchant cette réaction quasi épidermique qu’ont tous les militaires et qui consistait à tirer dans le tas, sans se poser de questions. Rapidement, voilà que tous avaient commencé à ouvrir le feu sur toutes les bestioles qui se lançaient sur eux. Dans la lancée, quelques premiers cadavres s’amoncelaient déjà, tout le long de la distance qui séparait l’entrée des infectés et l’unité. Premiers cadavres qui appartenaient aux ennemis, puis un premier cri au milieu des grognements, premier cadavre humain, premier de ses hommes. Cet idiot allait franchement le payer ! Un rapide regard vers ses troupes et voilà qu’il manquait tout juste de se retrouver dans une position bien fâcheuse, tirant tout pile sur l’infecté qui s’était mis en tête de se jeter sur lui. Une salve de bruits, les secondes qui passaient comme des minutes, les grognements et les hurlements qui se multipliaient, quelques ordres lancés au milieu du brouhaha. Puis le silence. Silence morbide, tendu, rempli de douleurs, d’images cauchemardesques alors qu’à présent, l’impression de voir de nouvelles silhouettes pointer, était plus que présente. Pas le temps de s’attarder sur ça, la première chose qu’il fit, c’est écarter les quelques hommes qui se trouvaient entre lui et son objectif, à savoir celui qui faisait tâche au milieu de la mission, celui qui était en résumé, la désastreuse et pathétique cause de tout ce carnage. Trop, c’était définitivement trop, que la fierté de monsieur soit prise en mal parce qu’il n’aimait pas recevoir des ordres ne valait sans doute pas la vie de ses coéquipiers. Il était encore sur ses pieds, dommage pour lui, il aurait sans doute mieux valu qu’il soit au sol, ou même carrément mort, ça aurait été la moindre des choses pour tous les hommes qui étaient morts à sa place. Ce fut un rapidement croche pattes – comme à l’école maternelle, mais en pire, format Jared – qui ramena le ‘major’ à la réalité, tandis qu’il atterrissait violemment par terre… sur l’épaule, il l’espérait au moins. Pas le temps d’avoir un mouvement ou même de tenter de se relever, Làyne prit sur lui de l’aider en l’attrapant par le col pour le foutre sur ses pieds et accessoirement, contre ce qui semblait être un pan d’un ancien mur qui avait pu se trouver là.
« Un besoin de reconnaissance, Major ? » Il ne se donnait même pas la peine de hurler, bien que l’envie puisse être là, mais le ton était sans doute assez sec pour lui faire comprendre de sérieusement pas l’ouvrir s’il ne voulait pas que son meurtre soit maquillé en attaque d’infectés. « Dites-moi au moins que vous avez pris votre pied, que ça a été jouissif d’ENCORE UNE FOIS contredire les ordres, ou les discuter ! » D’un mouvement, il s’écarta pour l’entraîner avec lui, en plein milieu de ce qui avait été leur champ de bataille d’il y a quelques secondes.
« Votre ego vaut autant que ça ?! Tous ces hommes tués, tous vos coéquipiers qui ont payé votre sarcasme par leur vie ?! » C’est sans ménagement qu’il le relâcha, pour passer devant lui, se poster tout près pour le regarder dans les yeux. « Qu’est c’qu’y’a ? Les écossais valent moins que les américains à vos yeux ? Ils valaient pas grand-chose alors vous avez décidé de nettoyer une bonne partie de MES hommes ? T’es plus dans ton petit pays, tu commandes pas. Ouvre la encore et je t’envoie à l’avant pour être sûr que tu prendras cette fois. » Il le toisa un instant, avant de reprendre, la mâchoire crispée. « Meilleure idée. Ce sera à toi d’aller annoncer à leur famille restante que ces types sont morts à cause de ta stupidité. » Sans demander son reste, il s’écarta pour aller ramasser les quelques armes récupérables avec le reste du groupe, avant que tout le monde se décide enfin à reprendre la route, l’atmosphère quelque peu… loin des bonnes blagues maintenant.
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Alec D. Jamson
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MessageSujet: Re: « Get out of my way » ft E. Làyne Macleod   « Get out of my way » ft E. Làyne Macleod Icon_minitimeDim 6 Fév - 16:28


« CLOSER TO THE EDGE »


Un silence morbide. Seul le bruit des pas dans le gravier ou encore la terre humide venait le perturber. Un peu. Un silence qui pouvait parfois se montrer pesant, énormément pesant, nous obligeant à crisper nos membres et tendre l’oreille pour ne pas se faire avoir dans une quelconque embuscade ou… attaque de la part des rebelles qui ne rataient jamais une occasion de se faire entendre. J’aurai pu faire parti de ceux là. Depuis que je savais dans quel camp se trouvait Eden, je ne pensais plus qu’à ça, jour et nuit, me demandant si je faisais bien, si je n’aurai pas dû l’empêcher de venir ici plutôt que de l’y encourager. Depuis ce jour là, je surveillais chaque coin de rue, priant pour qu’elle ne fasse pas partie des infectés qui se jetteraient sur nous. Ma plus grande crainte était de la voir se faire tuer sous mes yeux, ou retrouver son corps dans les débris comme un vulgaire sac à viande. Un frisson parcourait mon corps alors que je continuais d’avancer, présent au bout du groupe. Le dernier. Nos regards s’égaraient aux abords de l’usine désaffectées et bien plus loin, à chaque angle, chaque carrefour que nous avions pu croiser. Le moindre bruit suspect était entendu et aussitôt des coups d’œil y étaient jetés. Un mauvais pressentiment broyait certainement les entrailles de chacun de nous, comme si on savait que quelque chose allait se produire. Quelle ironie… Il se passait toujours quelque chose de l’autre côté de ce mur brisé, il y’avait toujours des bruits bizarre, étranges, les oiseaux ne chantaient même plus. Dundee était devenu une terre de désolation, je ne l’avais pas connu à son apogée, à mon arrivée cela ressemblait déjà à ce désert de chaos, de gravas, de maisons détruites, brûlées et de corps asséchés ou en décomposition. Le sang souillait chaque bâtiment, chaque rue. Si l’on comparait les zones encore habitables à celles-ci, il y’avait un gouffre entre les deux. Tout n’était que désordre, ce n’était pas humain. Faire parti de l’unité de Làyne ne me plaisait guère, ce type m’irritait à un point inimaginable et pourtant je ne pouvais pas dire ou faire grand-chose. C’était accepter ou se faire évincer. Je savais pertinemment ce que je risquais si je l’ouvrais trop ou si je ne respectais pas les ordres, pourtant… Me faire traiter comme un chien ne faisait pas parti de mes préférences en matière de relation « professionnel » et je le lui faisais très bien comprendre.

Rester planter en plein milieu de la rue était une mauvaise idée et j’en étais sûr. Pour l’avoir déjà testé quelques semaines après mon arrivée ici, je me rappelais encore du massacre auquel nous avions eu droit. Des morts dans nos troupes, des morts dans les leurs, mais lorsque les rebelles s’étaient emmêlés ça avait été pire que tout. J’ignorais encore comment j’avais pu rentrer quasiment sain et sauf à la caserne ce jour là. Rares étaient les opérations de nuits, même si nous avions tout l’équipement nécessaire, c’était encore plus dangereux que la journée. Comme les autres, je stoppais net, même si un soupir m’échappait sur le coup. Il ne fallait pas qu’on reste là, se mettre à couvert, toujours ! Il l’avait oublié ce malade suicidaire de Général ? Ma patience atteignait ses limites, et je faisais remarquer l’imprudence de la chose à Earvin. Oh bien sûr, ça ne lui plairait pas, j’en étais parfaitement conscient, mais c’était urgent de bouger là. Les infectés se faisaient déjà entendre, comme s’ils avaient devinés que nous savions qu’ils se trouvaient dans le coin. Une nouvelle réflexion franchissait le seuil de mes lèvres alors que mon regard s’attardait sur Làyne qui me lançait déjà un regard des plus noirs. Sachant que je me prendrais une rouste après ça, j’ouvrais le feu sur les silhouettes qui courraient déjà vers nous, faisant comme si je n’avais rien vu. Les balles fusaient dans tous les sens, transperçant des corps, des organes, des membres, le tout formant de nouvelles images morbides dans chacun des esprits de notre groupe. De nouvelles images qui ressemblaient pourtant à tant d’autres, prenant parfois un air de quotidien beaucoup trop élogieux de la mort. Il n’y avait plus une seule once d’humanité en eux et pourtant ils avaient été comme nous. Même si mes craintes restaient tapies au fond de mes entrailles, elles ne transparaissaient pas. Nous nous transformions en véritable machines de guerre, froides, sans pitié pour l’ennemi en face. Du sang volait et nous n’en avions que faire –du moins au premier abord. Si cela ne nous affectait pas sur le coup, bon nombre de nous finiraient sûrement en section Psy après s’être remémorés leurs actes. Les infectés perdaient plusieurs des leurs, nous, nous en avions perdu un pour le moment. Rares étaient les équipes qui revenaient au complet, elles étaient même quasi inexistantes ces équipes là. Il y’avait toujours des pertes, et chaque militaire savait très bien que ça pourrait être leur tour à eux aujourd’hui. Même moi. Je revenais à peine de mon séjour à l’hôpital, bien sûr j’étais guéri, le médecin avait fait du beau boulot, seule restait une cicatrice à la tempe et quelques contusions, rien de plus. La douleur se faisait moindre au niveau de l’épaule, la blessure s’étant refermée depuis. Les hurlements, les cris, se faisaient de plus en plus rapprochés, j’évitais de justesse un des infectés devenu beaucoup trop rapide, je couvrais mes coéquipiers de temps à autres dès que je le pouvais. J’avais beau avoir parlé trop vite, m’être montré arrogant vis-à-vis de notre chef de section et j’avais beau être un Américain, je n’allais pas laisser crever d’autres soldats si je pouvais l’empêcher. Je savais – et du moins espérais- que si ça devait arriver, que l’on ferait la même chose pour moi. Du bruit nous passion au silence, le même qu’au tout début. Des cadavres ornaient le sol boueux, la brume s’emparait peu à peu de la rue, comme pour nous étouffer un peu plus et nous brouiller la vue. Le calme plat était revenu, les tirs s’arrêtaient, et même si nous baissions nos armes ce n’était que pour un instant. Nos vêtements étaient pour la plupart déjà tâchés de sang, probablement comme nos mains d’ailleurs. L’heure des remontrances était arrivée, je le savais, c’est pourquoi ce silence se faisait davantage stressant et tendu que le premier. Mâchoire crispée, je continuais d’observer autour de nous alors que Làyne arrivait déjà à ma hauteur. Sans avoir le temps de comprendre ou même de dire quoi que ce soit, j’heurtais violemment le sol, le dos en prenant un coup. Je soufflais sous le choc, ayant lâché mon arme par la même occasion –heureusement pour moi, les bandoulières existaient !-. Je m’étais toujours douté que cet Earvin ne devait pas être un doux de nature et je ne pouvais que mieux le constater à présent. Je tentais un redressement mais je volais déjà dans les airs, mes pieds touchant le sol à nouveau, sentant une pression s’exercer au niveau du col de ma veste. Un grognement s’échappait tandis que je venais déjà heurter un pan de mur, l’épaule se réveillant sous le choc, m’obligeant à grimacer, c’était sans doute le but recherché. Sans piper mot, je le laissais parler et faire ses réflexions sur un ton sec. Il était visiblement très en colère. Mes sourcils se fronçaient quelques instants avant de se hausser à nouveau. Les bras positionnés le long de me corps, je ne résistais pas, ça ne ferait qu’empirer les choses de toute manière et je ne pouvais pas me permettre de rentrer aux Etats-Unis. Les dents serrées, je me contentais de l’écouter, attentivement, le dressage militaire faisant son effet dans ce genre de conditions là. Les paroles étaient à peine prononcées que je me retrouvais une nouvelle fois en plein milieu du groupe, sachant pertinemment que ce serait l’attraction du jour et un énième moyen de m’en foutre plein les dents. Eh oui, les temps étaient durs parfois, mais il fallait savoir assumer chacun de ses actes, et au fond, je ne regrettais pas les miens. Les infectés auraient attaqués dans tous les cas. Si je soutenais son regard, ce ne fut pas pour très longtemps, ils finirent par se baisser, le règlement de compte viendrait plus tard. Mâchoire toujours aussi crispée, je jaugeais les autres du regard, les sourcils s’étant à nouveau froncés pour mieux montrer ma contrariété. Je n’avais souhaité la mort de personne, et je n’avais rien contre les Ecossais, pourquoi faisaient-ils tous une fixation là-dessus ? Ce n’était pas MA faute si certains mourraient, me taire n’aurait certainement pas changé les choses. Mais comme pour chaque occasion, un bouc émissaire était toujours de partie remise. Je ne bronchais pas et restais immobile, les yeux se perdant dans le vide à présent, les poings se serrant. Puis Làyne s’éloignait déjà, la goutte qui fit déborder le vase. « Ce massacre serait arrivé de toute manière, Monsieur, ils attaquent toujours. ». Je marquais une pause pendant que les autres se remettaient déjà en route. « Et ce n’est pas ma faute si vous autres Ecossais vous vous sentez persécutés ! Je n’ai jamais dis avoir un problème avec vous. Même les Anglais vous insupportent mon Général ! ». Puis, je remettais ma veste correctement, et reprenais mon arme en main tout en ronchonnant pour moi-même : « Oui, c’était TRES jouissif de contredire vos ordres. ». Sans attendre, j’avançais de nouveau, une certaine distance se creusant entre l’unité et moi-même. J’étais beaucoup trop contrarié pour daigner leur adresser la parole, de toute manière, l’atmosphère était tendue à présent. Ces informations remontraient à la hiérarchie et j’étais prêt à en subir les conséquences, même si au fond, j’étais persuadé que cela ferait désordre sur mon CV.


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E. Làyne MacLeod
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« Get out of my way » ft E. Làyne Macleod _
MessageSujet: Re: « Get out of my way » ft E. Làyne Macleod   « Get out of my way » ft E. Làyne Macleod Icon_minitimeVen 11 Mar - 2:34






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C’était étrange parfois, comme l’armée, la guerre, pouvaient avoir raison d’un homme en bien peu de temps. Sans doute que s’ils s’étaient connus à une certaine époque antérieure, Alec et Làyne auraient pu s’entendre, ou du moins, avoir quelques voies d’approche, tandis qu’aujourd’hui, les choses semblaient bloquées au point mort. Un excès de testostérone dans un monde de mâles, peut-être ? Ou le simple fait qu’Earvin ait fini par prendre la grosse tête à force de monter en grade avec plus de facilité que d’autres ?! Il faut dire qu’il avait quand même été promus de trois grades grâce à ses efforts de guerre et à sa blessure au combat… maigre réconfort, mine de rien, par rapport à tout ce qu’il avait pu voir comme horreurs en direct live sur le terrain. Sans aucun doute, plus que la prétention, plus que l’armée, c’était ces moments au front qui l’avaient changé de manière considérable. Il avait vu l’humanité dans son pire trait sans doute, il avait vu des hommes se tuer entre eux sans la moindre pitié, certains en éprouvant d’ailleurs une certaine jouissance. Et puis, il avait été trahi, alors qu’il avait vainement tenté de faire cesser le feu à son unité, il avait fallu qu’il se prenne une balle ennemie… Des souvenirs qui restaient gravées dans sa mémoire, qui l’empêchaient de dormir souvent, qui le hantaient constamment, où qu’il aille et de plus en plus encore, à Dundee, tandis que le chaos gagnait toujours plus du terrain, que les chantiers peu à peu détruits dans la ville, lui rappelaient bien trop souvent ce qu’il avait connu là bas. Là-bas, c’était à la fois loin, très loin et trop près… Constamment sur lui, comme une maladie, une crasse de laquelle il ne pourrait pas se défaire, qu’il ait considérablement changé ou non, qu’il ait gagné en quantité de muscles ou non. Alors oui, sans doute que le Earvin qui avait quitté Dundee une première fois, le cœur lourd mais rempli d’espoirs, aurait pu trouver une quelconque voie d’entente avec l’américain… mais ce n’était que des hypothèses fondées sur les souvenirs qu’il gardait de ce temps brisé, d’un homme qu’il n’était plus, qu’il ne serait plus ou qu’il n’était plus qu’avec une seule personne… Une personne qui, il l’espérait, avait eu l’intelligence de partir loin. Qu’importait la propagation du virus… Pour Tallulah, tout était de toute manière différent, elle méritait bien plus qu’une vie de chaos et il était prêt à tout pour lui donner ce mince bonheur qu’elle pouvait avoir encore dans sa vie, après avoir vu ce qu’elle avait déjà pu voir, après avoir traversé rien que ce qu’ils avaient traversé tous les deux. Ce matin là, en se levant à l’aube et en apprenant sa mission du jour, Earvin s’était efforcé de se vider la tête du mieux possible, de cesser de ressasser trop d’éléments, tout ce qui se bousculait à Dundee depuis tout ce temps, ce qui semblait être une éternité déjà. Une éternité en Enfer, ouais, c’était sans doute ce qu’il vivait de plus en plus chaque jour, ce que tout le monde vivait, plus ou moins contre son gré, plus ou moins dans un devoir d’être un bon compatriote… Mais il avait fallu que malgré toute sa bonne volonté, tout son bon job accompli jusque là, on lui colle l’autre idiot, cet américain prétentieux et tout juste capable de tenir un fusil sans se déboîter l’épaule ! Depuis quand les américains se sentaient concernés par les problèmes qui pouvaient subvenir dans un coin d’Ecosse ?! C’était sans doute la première idée qui s’était formulée dans sa tête la première fois qu’il avait vu cet Alec, probablement la plus judicieuse tiens, mais avec le temps et en apprenant à quel point ce crétin pouvait s’avérer désagréable, il avait peu à peu oublié cette question pour avoir des tas d’autres choses à dire sur ce type. Incompétent, prétentieux, narquois, qui contredit les ordres sans cesse, persuadé d’avoir un semblant de jugeotte dans ce qu’il disait, exaspérant et sans doute que la liste pouvait être encore longue. Des adjectifs de ce genre, alors que l’unité qu’ils partageaient tous les deux venait de ressortir quelque peu atteinte par une attaque d’infectés, Earvin aurait pu en sortir encore des pelles sur cet incapable, mais il n’en fit rien… il ferait plus tard, dans son rapport. S’il y avait bien une chose qu’il détestait, c’était qu’on discute ses ordres, ou même qu’on contredise même la plus infime des décisions qu’il prenait… Comme le fait de s’arrêter et de rester silencieux pour tenter une embuscade au lieu de se faire embusquer ! Visiblement, ces idées stratégiques-ci qui visaient à avoir le moins d’hommes dans la mouise, ne faisaient pas partie des informations qui voyageaient dans le cerveau de mister America… Qu’importe, tant qu’il garde le silence, mais il avait fallu que ce BOULET parle ! La goutte de trop, sans aucun doute et rien que pour ça, le petit Alec pouvait avoir confiance, il stagnerait au rang de major pour de longues années encore, avec une ombre constante autour de lui, non pas que celle d’Earvin, mais aussi de tous ces types qui étaient morts ce matin à cause de sa stupide phrase et de son réflexe complètement crétin de vouloir faire son intéressant peu importent les circonstances !

Alors qu’il s’éloignait après avoir quelque peu, remis l’idiot à sa place – du moins, c’est ce qu’il avait pensé pour quelques temps – Earvin fut interrompu dans sa marche par Alec l’idiot, qui visiblement n’avait pas fini de régler des comptes. Se retournant à nouveau vers le soldat, Earvin fronça légèrement les sourcils, d’abord d’un air grave, puis avec un soupçon de sarcasme : « C’est l’un qu’on reconnaît les envahissants des vrais soldats… Stratégie, ce mot fait tilt dans votre tête, major ? » Pas besoin d’en dire plus, Alec ne faisait déjà pas partie des plus appréciés de l’équipe, cette fois-ci, il avait droit à beaucoup de regards en biais, pas franchement sympathiques à son adresse. Parfait, pile ce qu’il fallait pour qu’il ne rouvre pas son caquet avant un long moment… encore une fois, c’était un espoir sans doute vain. Il le laissa parler sur les écossais, les autres se chargeraient sans doute de lui montrer ce que pouvaient valoir les écossais contre les américains s’il continuait dans son blabla et s’engagea avec son unité, plus profondément encore parmi les vieilles usines de la ville. Le pas silencieux et fait léger contre les graviers qui pouvaient traîner, Earvin confia rapidement une partie de l’équipe à son second, toujours vivant fort heureusement, avant d’entraîner l’autre avec lui. Bien entendu, chose power aujourd’hui, il avait droit à Alec parmi les siens et de toute manière, il n’aurait pas laissé traîner cette grande gueule là où il n’était pas et où il pourrait encore plus chercher à l’ouvrir pour dire toutes les conneries qui lui étaient propres. Accélérant légèrement l’allure alors qu’aucun son, aucun grognement quelconque ne venait troubler le silence des environs, Earvin et toute sa troupe arrivèrent dans un coin particulièrement sombre. Adressant un rapide regard aux siens, il finit par prendre la parole, baissant son arme après avoir compris qu’aucune bestiole ne traînait à l’horizon et pourrait leur sauter dessus s’ils parlaient. « Jamson, vous voulez toujours prouver votre grande intelligence ? » Non, ce n’était nullement une parole encourageante ou quelque chose du genre et il allait le comprendre rapidement, tandis qu’Earvin reposait son regard sur lui, esquissant un sourire ironique. « Allez donc en éclaireur… » Oui, tout seul, c’est comme ça qu’on apprend le métier, non ? Oh et puis c’était Warrior America, ils devaient sans doute avoir des cours de survie solitaire là bas, puisque apparemment, la survie du reste de l’unité semblait peu importer à l’américain.
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