DEAD LINE ~ Never cross it...
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 There is no place like Home - Amethyst

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Alec D. Jamson
Alec D. Jamson
Admin ♠ There is only Hope



messages : 230
âge : 34

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: ARMY
✪ My age: 32 Y.O
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeMar 8 Fév - 15:52






(c) mymz & lj

« WHAT’S THE PROBLEM ? »


Deux bonnes semaines s’étaient écoulées. Les journées se ressemblaient inlassablement à l’hôpital, si Nancy n’avait pas été là, j’aurai certainement fini par prendre racine dans ce lit. La fatigue se faisait beaucoup moins ressentir et j’avais déjà repris du poil de la bête, au grand damne de l’infirmière qui préférait visiblement quand je parlais moins. Bien sûr, j’avais revu Amy depuis notre dernière discussion un peu… Riche en émotions dirons nous. Ce soir là, c’était Nancy qui avait du réparer les pots cassés, mon moral en ayant pris un coup. Elle avait été un véritable amour, quitte à décaler son boulot comme elle pouvait pour rester dans la chambre. Je ne la remercierais jamais assez pour tout ça. La plupart du temps, je ne faisais que dormir entre les soins et les repas, puis plus les jours avançaient et plus je parlais ou encore me promenais sans permission dans les couloirs, ce qui avait le don d’irriter Nancy qui disait que si jamais Amy me voyait traîner je risquais de me faire tuer. Aucun militaire n’était réellement venu me gêner pendant tout ce temps et ça m’étonnait beaucoup, ce n’était pas leur genre de laisser couler et de ne pas venir vérifier quoi que ce soit concernant leurs hommes qui pouvaient retourner sur le terrain, car même si mon épaule était toujours plus ou moins douloureuse, j’étais probablement capable de retourner travailler. Pourtant, j’étais toujours là, sous les ordres de mon médecin, ordres que je ne contredisais pas –c’était sûrement les seul d’ailleurs… Si des coups de feu et des cris continuaient de résonner au sein de l’hôpital je ne les entendais plus vraiment, trop éloigné de tout ce cirque, ici il n’y avait que silence, perturbé de temps à autres bien sûr mais moindre comparé aux urgences. Allongé, j’observais le plafond blanc de la chambre que je commençais à connaître par cœur. Un soupir s’échappait de mes lèvres alors que la nuit était déjà tombée depuis un moment, tout était toujours morne et gris à Dundee, l’obscurité ne devenait que plus oppressante lorsque vous vous trouviez dehors. L’heure du week-end avait sonné, nous étions vendredi soir et Nancy ne devait pas tarder à m’amener mon repas. Un énième repas à l’hôpital et pourtant, je me faisais au goût de la nourriture, c’était presque la même chose qu’à la caserne alors… Je ne voyais quasiment pas la différence à l’heure actuelle, si, il y’en avait une tout de même… Les gâteaux au chocolat de l’infirmière, un vrai régal pour les papilles. Mes doigts tapotaient gentiment les draps du lit pendant quelques minutes, puis je finissais par me redresser, je m’ennuyais. Je sortais mes jambes de sous les couvertures et les laissais pendre au dessus du sol. Lèvres pincées je réfléchissais : le faire ou ne pas le faire ? J’enlevais l’objet qui permettait de faire biper le moniteur, attrapais ce qui portait ma perfusion et me levais. Faire un petit tour s’imposait. J’avançais jusqu’à la porte, une espèce de robe de chambre sur mes épaules (c’est que les chemises sont ouvertes dans le dos je vous rappelle…). Quelques secondes plus tard, la porte de ma chambre s’ouvrait sous mes doigts, un coup d’œil à gauche puis à droite : personne. Sans plus attendre, je me lançais dans le couloir calme et faisais ma balade quotidienne. J’étirais mes membres, grimaçant en étirant mon bras gauche doucement, cela faisait deux semaines que je n’avais pas eu droit au sport matinal chaque matin, je profitais de ces vacances imposées, persuadé que ce serait beaucoup plus dur à mon retour.

Plusieurs mètres étaient faits alors que je ne voyais même plus la porte de la chambre en question. Je savais qu’Amethyst devait certainement rentrer chez elle pour se reposer, et quelque part ça me rassurait, elle serait sans doute de meilleure humeur après deux jours de sommeil réparateur ! Un sourire en coin apparaissait au coin de mes lèvres alors que je me rendais compte qu’une fois encore mes pensées voguaient vers elle. Allait-elle seulement rentrer seule chez elle ? Par cette nuit noire ? Les infectés pouvaient être partout. Une sueur froide parcourait mon échine tandis que je restais immobile face à l’infirmière qui venait se planter devant moi, un chariot avec un plateau repas au bout des bras. Celle-ci se redressait visiblement furibonde. Nancy levait les yeux au ciel. Je lui adressais l’un de mes plus beaux sourires même si je savais que ça ne fonctionnerait pas. Du moins, pas entièrement. « Alec Jamson, me dis pas que tu as encore recommencé… ». Je prenais un air de gamin pris en faute. « Recommencé quoi Nan’ ? ». Au regard noir qu’elle me lançait, je craquais définitivement. « Oh allez, j’avais besoin de me défouler, je commençais à m’ennuyer… ». Un sourire gagnait finalement le visage de mon infirmière préférée alors qu’elle m’attrapait déjà par le bras pour me ramener dans ma chambre. « Toi, tu veux vraiment que je t’attache. Tu as trois semaines pour te reposer Alec, te r-e-p-o-s-e-r ! Si tu commences à jouer les Rambo dans les couloirs on n’a pas fini ! Allez ouste ! Au lit ! ». Sans un mot de plus, je m’exécutais en vitesse, pénétrant rapidement dans la chambre et retournant me coucher, Nancy suivant de près avec son chariot de nourriture. Une fois fait, elle venait poser le plateau, attendant que je goûte à sa mixture. Quelques minutes plus tard, je terminais de manger, l’infirmière en Chef était partie continuer sa ronde tranquillement. Je reposais le plateau sur un chariot présent non loin de là et me rallongeais à moitié. Sans m’en rendre compte je m’endormais, la digestion se faisant lentement. Cependant, quelques heures plus tard tout basculait.

Nancy pénétrait en quatrième vitesse dans ma chambre, m’appelant par mon prénom, visiblement paniquée pour je ne savais quelle raison. Je me réveillais en sursaut, écarquillant les yeux et lui demandant rapidement ce qui se passait, la voir aussi préoccupée m’inquiétait. Essoufflée, l’infirmière s’avançait jusqu’à mon lit alors que j’avais déjà sorti les jambes de sous les draps. « Il y’a… C’est… ». C’était la première fois que je voyais Nancy aussi bouleversée, je ne comprenais pas ce que cela voulait dire. « Amy ». A l’entente du prénom mon sang ne fit qu’un tour, provoquant comme un coup électrique à l’intérieur de mon corps. « Qu’est ce qu’il se passe ? Nancy, calme-toi… Réponds-moi. ». Je parlais calmement même si la panique se faisait sentir, je ne voulais pas avoir l’impression d’agresser l’infirmière. A peine le temps d’avoir une réponse, Nancy s’attelait déjà à sortir mes vêtements qui avaient été lavés pour mon prochain retour à la caserne. « Il faut que tu y ailles ! ». Je la regardais, incrédule, aller où ? Ma bouche restait entrouverte sans que je ne comprenne quoi que ce soit. « Il y’aurait deux infectés près du lieu de résidence d’Amy, ils se sont noyés dans la masse, ce ne sont peut être que des rumeurs mais tu dois aller vérifier, quelques militaires s’attèlent déjà à la tâche dehors. ». Elle m’envoyait mon pantalon à la figure, je retirais la perfusion de ma main et m’exécutais sans broncher, si tel était le cas, Amy et d’autres étaient en danger. Connaissant les militaires, ils n’hurleraient pas à l’évacuation sous risque de faire fuir les non-humains. En deux temps trois mouvements, j’étais habillé comme si je reprenais mon job. L’infirmière en chef pinçait les lèvres, se doutant que ce n’était pas forcément une bonne idée. « Amy ne sera pas ravie… Tu as intérêt à revenir ici juste après c’est compris ? ». J’acquiesçais d’un signe de tête entendu et attrapais le bout de papier qu’elle me tendait. « Et SURTOUT, ne lui dis pas que c’est moi qui t’ais donné l’adresse ! Maintenant file, retrouve là avant qu’il ne soit trop tard. ». J’acquiesçais une nouvelle fois et courais déjà dans le couloir.


Revenir en haut Aller en bas

Amethyst Nightingale
Amethyst Nightingale



messages : 50

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: NO INFECTED
✪ My age: 29
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeMer 9 Fév - 22:25

«HOW CAN I GET OUT OF HERE?»
Amy était finalement rentrée chez elle pour quatre jours de repos. Quatre longues journées où elle pourrait enfin se reposer. La fatigue la terrassait et elle avait réellement envie de rejoindre son appartement aux lumières douces et chaleureuses qui la changeraient des néons blafards de l’hôpital. Les choses n’étaient certainement pas simple à Dundee depuis que pullulaient dans les rues des personnes infectées par un virus qui les réduisaient à un état tellement éloigné de l’humanité que la seule réponse des militaires en présence était de les abattre comme de vulgaires proies de chasse. Elle avait été escortée par ces militaires jusque chez elle. Elle avait machinalement salué le soldat qui gardait la cage de son escalier et regretterait bientôt sa présence. Une fois la porte ouverte et l’odeur fruitée familière de son parfum que flottait dans l’air retrouvée elle soupira longuement. Elle avait déjà une quantité de choses à faire mais le plus urgent était d’apaiser la fatigue qui la rongeait depuis plusieurs heures. Elle se dirigea dans la chambre aux murs clairs et s’écroula sur le lit. Elle ne vit même pas la lumière du jour se lever et se coucher. Lorsqu’elle s’éveilla le second jour en soirée, elle se sentait bien mieux. Reposée, rassérénée, elle s’occupa des tâches ménagères qui lui restaient à faire : laver le linge, faire le ménage et les courses. Enfin, cette dernière tâche, elle n’eut même pas à s’en préoccuper car Gary, le militaire qui assurait la sécurité du bâtiment, sonna à sa porte pour lui donner un sac de courses contenant de la nourriture pour le soir. En effet, elle ne pouvait pas sortir lorsque la nuit était tombée pour une question évidente de sécurité. Elle le remercia et referma la porte. Elle avait envie de prendre une douche relaxante qui lui permettrait de se détendre et de se débarrasser de l’odeur de désinfectant ou médicale qui régnait à l’hôpital. Le son de l’eau courante lui donna enfin l’impression de vivre une vie normale. Elle avait réellement envie de faire quelque chose de différent par la suite. Les urgences ne l’intéressaient plus autant à présent car en parlant avec Alec elle s’était aperçue qu’elle préférait avoir justement une relation semblable avec ses patients. Elle voulait récupérer le côté plus humain, plus proche et avoir le temps de leur parler. Aux urgences, on ne l’avait pas. Et on ne lui laissait jamais vraiment sa chance cependant, cette expérience au sein de Dundee, si elle en sortait, lui donnerait une grande reconnaissance dans les autres hôpitaux. Elle devrait trouver un travail intéressant dans le milieu où elle désirait travailler à présent.

Elle retira ses vêtements et se glissa dans la cabine de douche. L’eau tiède se déversa sur son corps, la réchauffant de l’atmosphère de Dundee. Elle ferma les yeux pour mouiller ses cheveux et alors que l’eau détendait un à un ses muscles, l’odeur de la pêche inonda la pièce envahie par la buée. Une buée bien loin de la brume de Dundee, si froide et humide. Ici, une atmosphère plus tropicale se créait. Elle commença à chantonner et ne faisait plus guère attention à ce qui pouvait bien se passer au dehors, complètement inconsciente du danger qui la guettait. En effet, un « nid » d’infectés avaient été découvert et les fuyards encore vivants se dirigeaient sur le quartier pourtant plus huppé de la jeune femme. L’un d’eux en particulier se dirigeait droit sur l’immeuble et réussit habilement à passer les barrages étendus pas les militaires qui le pourchassaient depuis plusieurs heures. Amy n’entendit pas les coups de feu qui rugissaient à quelques rues de là. Ni la surprise des soldats quand ils se trouvèrent face à un groupe de personnes malades prêtent à en découdre directement et à utiliser la force surhumaine et l’agressivité qu’ils avaient gagné dans le processus de contamination. Elle n’entendit pas non plus le coup de feu qui venait du rez-de-chaussée bien qu’elle se trouvait au second étage. Ni la porte d’entrée qui fut ouverte et l’individu dangereux qui s’y engouffrait. Le bruit de l’eau masqua tous ces avertissements. L’innocence bienheureuse qui régnait sur son humeur actuelle ne la prévint pas du danger qui venait de s’introduire dans son appartement. Ombre furtive qui cherchait un refuge, ombre affamée qui ne savait plus que choisir entre une humaine et le frigo. Ombre qui finalement opta pour la première option.

Amy sentit soudain comme une présence. Intriguée par cette réaction primaire, elle rinça ses yeux de la mousse qui coulait sur son front et se retourna. Elle se retrouva nez à nez avec un inconnu. Tétanisée, car elle reconnut vite les symptômes d’une personne infectée à un stade avancé. La réaction fut rapide : sachant qu’elle pouvait mourir en quelques secondes, elle n’avait rien à perdre. Elle avait encore la bouteille de shampoing dans la main. Elle la brandie devant le visage de l’homme hirsute qui lui faisait face, pressa la bouteille en plastique et vit le gel gicler droit dans les yeux de l’ennemi. Ce dernier hurla de douleur et recula ce qui donna à la jeune femme l’opportunité de quitter la salle de bain. Il avait failli la rattraper tandis qu’elle attrapait la poignée de la porte pour la refermer sur lui et ralentir et courut jusque dans sa chambre en criant. Elle ouvrit son armoire et enfila la première chose qu’elle avait trouvé soit un chemisier et un shorty. Elle entendait les coups que donnait l’infecté dans la cabine de douche, essayant probablement de nettoyer ses yeux à l’eau claire. Profitant du répit accordé, elle se précipita dans la cuisine pour prendre un couteau mais en l’entendant revenir elle recula dans la chambre d’ami. Alors qu’elle avait voulut se protéger et se cacher, la porte s’ouvrit violemment. Elle recula instinctivement contre le mur. Quelle idiote elle n’avait aucun moyen de s’échapper à présent mais l’entrée n’était pas une option. Elle gardait le couteau et la main qui le tenait dans son dos. Le sourire mauvais, des petits yeux malveillants la fixant l’effrayaient plus qu’ils ne le devraient. Elle ne savait plus trop comment se sortir de la situation et elle n’avait envie que d’une chose : se recroqueviller dans un coin. Prier. Espérer qu’il la tuerait rapidement. Mais était-ce seulement une chose envisageable ? Piégée, elle ne savait plus comment se sortir de cette situation. Elle n’avait pas envie de finir comme ça et seul le bourdonnement à ses oreilles des battements de son cœur lui parvenaient. Peut-être seraient-ils les derniers ? Elle regrettait amèrement d’avoir mis sa vie entre parenthèse ici pour rejoindre un connard qui n’en avait plus rien à faire d’elle. Elle gardait les yeux fixés sur l’intrus, essayant de prévoir quel mouvement il effectuerait et la possibilité (quoique toujours très mince) de fuir. Malheureusement, il se rapprochait lentement d’elle. Si seulement elle pouvait passer à travers ce fichu mur dans son dos ! Elle plissa légèrement les yeux, ne voulant pas savoir ce qu’il comptait faire. Elle sentit les doigts noueux lui enserrer le cou. Elle sentit le corps de l’homme se rapprocher d’elle. Son odeur était insupportable. Elle fronça le nez dans une grimace de dégoût. Il lui parlait, lui disait qu’il allait se régaler avec de la chair fraîche mais qu’il voulait s’amuser un peu vu qu’il avait le temps. Elle comprit qu’il avait tué Gary (se dont elle se doutait bien pour qu’il soit entré sans rencontrer d’obstacles majeurs. Personne ne savait non plus, sinon ils seraient déjà là. Oui tout semblait définitivement perdu. Tremblante d’effroi, elle se sentit s’amollir et perdre son espoir. Il lui tenait toujours la gorge et serrait un peu fort. L’air commençait à lui manquer. La peur ancrée dans ses yeux, elle attendait le miracle…
Revenir en haut Aller en bas

Alec D. Jamson
Alec D. Jamson
Admin ♠ There is only Hope



messages : 230
âge : 34

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: ARMY
✪ My age: 32 Y.O
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeJeu 10 Fév - 16:07


« ARE YOU OKAY ? »


La nuit était déjà tombée depuis un moment. La fraîcheur due à la saison se faisait sentir, de la fumée s’échappant de mes lèvres à chaque fois que je soufflais. J’avais couru dans les couloirs de l’hôpital comme un dératé, inquiet jusqu’au bout des ongles. Je craignais qu’il ne lui arrive quelque chose, bien sûr, certains me diraient que c’était idiot de vouloir jouer les saints sauveurs avec une fille qui n’en avait rien à faire, mais je m’en contrefichais. J’avais fais attention de ne pas être réellement repéré, sachant pertinemment qu’on viendrait me réprimander parce que j’étais censé être au fond de mon lit et en arrêt. Amy habitait au Nord Est d’après ce que m’indiquait l’adresse que Nancy avait écrit sur le morceau de papier. Ce n’était pas la porte à côté mais l’adrénaline me faisait avancer sans m’arrêter. Je continuais de courir parmi l’obscurité, me guidant par rapport aux quelques coups de feu qui retentissaient au loin, et dans ma tête je priais. Priais pour que ce ne soit pas trop tard, bien sûr, il y’avait une chance sur je ne savais combien que les infectés pénètrent dans la résidence de la jeune femme, mais ça restait toujours une chance. Dans une ville comme Dundee, les chances étaient relativement minces lorsqu’elles concernaient quelque chose de positif, dès que cela concernait la mort ou le danger, le pourcentage de risque augmentait considérablement et c’était ce qui me faisait tendre l’oreille. Arme à la main, j’hésitais les grandes rues, sachant que ce n’était pas forcément une bonne idée niveau sécurité. J’allumais la petite lampe présente sur mon arme et courrais toujours. Haletant, je m’arrêtais à l’angle d’une rue, un groupe de militaire passant lentement, surveillant chaque recoin. Attirés par un bruit suspect, le groupe se mit à courir rapidement en direction de l’infecté qui avait pointé le bout de son nez. La prudence était donc de partie remise. Je traversais la rue et arrivais aux abords de la résidence, une bonne quinzaine de minutes plus tard, depuis que j’avais quitté l’hôpital. Mon corps se stoppait une nouvelle fois alors que j’écoutais les informations données par un groupe de soldats qui traînaient également dans le coin. Un groupe d’infectés leur donnait du fil à retordre et l’un d’eux leur avait visiblement échappé. Mon sang ne fit qu’un tour lorsqu’ils parlèrent de la direction que l’infecté avait pris, celle qui menait tout droit à la résidence d’Amethyst. Un frisson me parcourait l’échine le temps d’une minute jusqu’à ce que je ne reprenne ma route, une fois celle-ci libre de tout danger. Les coups de feu se rapprochaient à présent, et me signalaient que j’étais proche du but. Je les laissais s’occuper du groupe de malades seuls, ils ne devaient surtout pas me voir moi.

Quelques minutes plus tard, j’arrivais enfin devant le bâtiment d’Amy, ils devaient être plusieurs là dedans. Je m’avançais lentement vers la porte d’entrée à pas feutrés et arme pointée en avant. Du sang jonchait sur le sol, ce qui me mit la puce à l’oreille… Il était là. Ou elle. Je franchissais la porte du rez de chaussée qui était grande ouverte. Les traces de sang continuaient de s’étendre, comme si le corps avait été traîné. Mâchoire crispée, je suivais les marques, respirant lentement pour ne pas me trahir. Puis, je tournais à l’angle des boîtes aux lettres et trouvais le cadavre d’un militaire, sûrement celui qui s’occupait de la surveillance du bâtiment et qui ne s’était pas attendu à l’arrivée de cet infecté là. Une grimace apparaissait sur mes traits alors que je me penchais vers le corps pour l’analyser, techniquement je devais récupérer l’une de ses plaques, mais si je venais moi-même l’amener à d’autres, j’étais bon pour retourner à la caserne plus tôt que prévu. A contre cœur, j’abandonnais la le corps de mon collègue et reprenais mon ascension. Me dirigeant vers les escaliers, je montais les marches unes à unes, un silence de mort régnait dans l’immeuble, ce qui ne me mettait pas vraiment à l’aise. L’adrénaline venait taper à mes temps à présent, mon cœur s’emballant au fur et à mesure que j’approchais de l’appartement de la jeune femme. Des scénarios tous aussi angoissants les uns que les autres se bousculaient dans ma tête, provoquant des images pour le moins déplaisantes. Une sueur froide s’emparait de moi, mes pas se faisaient plus lents, j’arrivais dans le fameux couloir. Plus j’avançais et plus mes pas s’accéléraient sous la « panique ». L’infecté était là, et pire… Il était rentré chez la jeune femme. Je vérifiais une dernière fois le numéro de l’appartement et fermais les yeux, lèvres pincées. Je priais une nouvelle fois que rien ne lui soit arrivé. Quelque part je me sentais responsable, même si ça n’était pas ma faute. Et puis… Comment se faisait-il que les militaires n’aient pas continués les recherches dans ce coin là ? Puis l’inquiétude laissait place à la colère, l’envie de faire disparaître celui ou celle qui s’en prendrait à elle. Sourcils froncés, je pénétrais dans l’appartement, sans un bruit, écoutant le moindre bruit, le son d’une voix venait retentir dans mes oreilles. La voix d’un homme. Ma mâchoire se crispait à nouveau, je passais la salle de bain, puis le salon, ça provenait d’une des deux chambres. J’éteignais la lampe de mon arme et avançais lentement, presque inaudible même si les infectés avaient une très bonne ouïe, sans doute était-il trop occupé à se vanter. Je n’avais plus le temps d’attendre. Présent au niveau du chambranle de la porte, je comprenais qu’il était entrain d’étrangler la jeune femme. Sans réfléchir davantage, j’agissais. Je m’arrêtais à quelques mètres de l’homme, celui-ci me tournait le dos et cachait la vue d’Amy sur ma silhouette. Je prenais une inspiration et criais : « Hé, la vache folle ! On ne t’a jamais dis de t’en prendre aux gens de ta taille ?! ». Mes paroles eurent l’effet escompté, l’infecté se tournait déjà, de la bave dégoulinant déjà de ses lèvres – ce que ça pouvait être dégueulasse…- Comme je l’espérais, il lâchait Amy, l’envoyant contre le mur, puis se dirigeait vers moi. Sans attendre, je tirais sur l’homme aux odeurs d’égouts. Celui-ci grimaçait avant de tomber au sol, son corps s’agitant de spasme. Je m’approchais en vitesse du corps et lui mettais une balle dans la tête pour être sûr qu’il ne ferait plus de mal. Aucune once de compassion n’était passée dans mon regard, on aurait pu me comparer à un animal moi aussi sur le coup. Toutefois… L’expression de mon visage se détendait alors que je posais mon arme et m’approchais rapidement d’Amy pour vérifier qu’elle allait bien. « Amy… Amy est ce que ça va ? Vous n’avez rien ? Est-ce qu’il… ? J’ai tellement… ». Eu peur ? Oui c’était le cas, mais était-ce réellement nécessaire de le dire ? Je n’allais pas jusqu’au bout de ma phrase, inspectant le corps de la jeune femme pour vérifier qu’il n’y avait pas de trace de blessure ou de morsure. Je l’aidais à se relever une fois fait, et la jaugeais du regard. Elle semblait si fragile sur le coup. J’avais tellement été inquiet que je soupirais de soulagement et n’avais même pas pris le temps de me rendre compte comment elle était habillée. Ses cheveux étaient mouillés, comme si elle sortait d’une… Douche ? Je ne la quittais pas des yeux et ne savais pas vraiment quoi dire ou quoi faire. Puis un éclair d’intelligence passait devant mes yeux, je m’absentais quelques secondes, le temps de fermer la porte de l’appartement et de vérifier qu’il n’y avait personne d’autres. Puis je retournais dans la chambre d’ami, ne voulant pas la laisser seule. « Il n’y a plus aucun danger, vous êtes en sécurité maintenant. ».


Revenir en haut Aller en bas

Amethyst Nightingale
Amethyst Nightingale



messages : 50

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: NO INFECTED
✪ My age: 29
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeJeu 10 Fév - 21:30

« PLEASE LET ME HOLD YOU TIGHT I AM SO SCARED »

La main autour de son cou aurait pu la tuer en un seul geste bien placé sur la nuque. Elle respirait difficilement et essayer de ne pas s’agiter afin d’éviter qu’il ne resserre plus sa prise. L’instinct de survie nous faisait faire de drôles de choses parfois : elle avait soudainement relâché ses muscles. Ce type de comportement aurait pu simplement accélérer sa mort puisqu’elle ne faisait que s’affaiblir tout en paraissant moins encline à vouloir s’échapper. C’était assez étrange de faire croire qu’elle capitulait complètement. Si peu habituel de sa part mais là elle devait bien reconnaître que si elle le lassait il la tuerait rapidement. Si il desserrait un peu sa prise, elle respirerait mieux. Dans les deux cas les choses semblaient moins pires qu’elles ne l’étaient réellement. Pas vraiment de choix… Toujours effrayée elle ne savait plus si elle devait faire une croix entière sur son existence ou bien encore espérer mais la balance pencher dangereusement sur la mort au fur et à mesure que les secondes passaient. Soudain, une voix familière retentit dans la pièce. L’infecté se tourna brusquement vers la source du son qui l’avait troublé et interrompu. Elle eut le temps de percevoir la surprise dans le regard de l’autre qui lui faisait face. Il était vraiment dégueulasse et Amy ne voulait plus sentir sa main lui enserrer la gorge. En se retournant, il avait fait quelques pas en arrière ce qui força Amy à le suivre. Un rictus passa sur le visage de l’homme. Avant qu’elle n’ait eu le temps de songer à se dégager de sa poigne en profitant de cet effet de surprise, il lui enserra de nouveau le cou et la projeta contre le mur où elle s’était d’abord réfugiée. Son corps émis un bruit sourd en se cognant à la surface lisse. La force avec laquelle il l’avait projetée la surprit et elle sentit son corps réagir douloureusement à l’impact au niveau des épaules et de l’arrière de son crâne. Un gémissement de douleur quitta ses lèvres alors qu’elle tentait de se rattraper péniblement à un meuble proche d’elle. « Alec ! », tenta-t-elle de crier parce qu’elle craignait que l’autre homme ne le blesse alors que son épaule se remettait seulement. Mais sa voix était restée faible et essoufflée. Elle essayait de reprendre une respiration normale et avalait de grandes bouffées Ce monstre avançait sur le jeune homme. Une part d’elle même était soulagée qu’Alec soit arrivé. Elle commençait seulement à réaliser qu’elle ne mourrait peut-être pas ce soir, que quelqu’un était venu à son secours, en bref que le miracle s’était produit. Elle sursauta quand la détonation partit et ferma instinctivement les yeux attendant un impact qui ne vint évidemment pas. Ouvrant un prudemment un œil, elle constata que le corps de l’infecté gisait au sol. Alec lui mit une autre balle dans la tête aussi froidement que ce n’eut été un autre infecté. Il posa son arme. Amy soupira de soulagement. Elle l’entendit s’approcher d’elle et lui parler. Elle n’écoutait pas vraiment, fixant le cadavre dont le sang maculait le parquet ciré de la chambre, imbibant le bois d’une couleur plus sombre. Si la balle avait traversé le crâne, nul doute qu’elle se soit figée dans le parquet.
- Je vais bien… Merci.
Elle lui avait répondu d’une voix calme et rassurante mais toujours un peu essoufflée. Son cœur battait encore à un rythme effréné, l’adrénaline parcourant toujours ses veines. Malgré tout elle se sentait fragile et presque sans défense. Il l’aida à se relever et elle vit son regard qui l’inspectait. Elle ne réagit pas immédiatement encore un peu sous le choc des évènements et craignait de voir le corps se relever soudainement. Elle vit soudainement Alec s’éloignait et entendit sa porte d’entrée se fermer. Etait-il parti ? Non. Il revint quelques secondes plus tard dans la chambre pour lui assurer qu’elle était en sécurité. La pression retomba soudainement et elle eut besoin d’être réconfortée. Cette envie la guida en quelques pas à rejoindre Alec. Elle passa ses bras autour de lui et posa sa tête sur le torse du jeune homme. Elle tremblait toujours mais entendre le rythme de son cœur, quoique rapide, la calmait peu à peu. « Merci », lui murmura-t-elle dans un soupire de soulagement. Immobile, elle n’avait même pas réfléchit à ce qu’elle faisait. Son cerveau, jusque là bloqué, retrouva ses capacités d’analyse. Les images de ce qui s’était passé défilaient dans sa tête. Elle l’avait échappé de peu, s’il n’était pas venu… Attendez une seconde : comment avait-il eu son adresse ? Que faisait-il ici ? Et pourquoi l’avait-il autant détaillée plus tôt ? Elle se souvint de la façon dont elle était habillée. Elle écarta légèrement la tête et constata que le tissus, une fois mouillé, ne cachait plus grand chose. Elle aurait pu rougir et elle l’aurait fait si la colère ne s’était pas immédiatement infiltrée dans ses pensées. Elle s’écarta brusquement et le gifla. Pas trop fort mais assez pour qu’il en ait une légère marque.
- Celle-là c’est pour avoir quitté votre chambre sans autorisation, vous êtes promené en ville sans autorisation.
Elle recommença le même geste sur la même joue.
- Et celle-là c’est pour m’avoir reluquée alors que j’étais encore sous le choc !
La colère transparaissait dans sa voix. Mais elle retomba aussi vite qu’elle n’était venue. Elle lui tourna le dos pour ne pas qu’il recommence à balader ses yeux sur elle. Goujat ! Elle se sentait de nouveau sale. Elle voulait reprendre une douche. Mais elle était encore hantée par l’attaque alors elle parut soudainement redevenir fragile. Elle tourna la tête vers le jeune homme cherchant son regard.
- Comment avez-vous eu mon adresse ? Personne ne savait qu’il était là puisqu’aucun militaire est venu… Je suppose qu’il a tué Gary en entrant ?
Elle se sentait peinée pour le militaire. Il était un de ceux qui n’étaient pas trop agaçant et des plus serviables malgré un physique plutôt ingrat. Elle prit une couverture qui traînait sur le lit et s’enroula dedans parce qu’elle avait froid et qu’elle ne voulait plus qu’il en profite. Elle ne savait pas si elle voulait vraiment savoir comment il l’avait trouvé. Mais les choses étaient néanmoins assez évidentes même si elle n’avait pas encore deviné l’implication de Nancy dans cette affaire. Elle finit par enjamber la flaque de sang qui s’était étendue en une nappe rouge autour du corps pour s’éloigner de cette pièce trop… Pleine de mauvaises ondes. Elle devait y aller…
- Hum… Alec… Je sais que c’est un peu ridicule mais il est entré quand j’étais dans la salle de bain et je dois … Pourriez-vous s’il vous plaît garder la porte pendant que nous terminons cette conversation?
Vraiment ridicule. Mais elle ne voulait pas se sentir seule à nouveau. Elle voulait qu’il soit présent le temps que la frayeur passe. Elle lui lança un regard plein d’espoir. Elle aimerait qu’il accepte afin de pouvoir enfin se doucher sans être interrompue. Parce que pour quelqu’un de méfiant envers Alec, elle venait d’en faire un gardien. Moment de faiblesse dirait-elle plus tard. Elle amorça le mouvement pour qu’il la suive. Elle passa prendre quelques vêtements dans sa propre chambre et rejoignit Alec avant qu’il n’esquisse un pas dans son sanctuaire privé. De là elle alla dans la salle de bain et ferma la porte une fois sûre qu’il ne ferait ni quelque chose de stupide (comme l’ouvrir) ni quelque chose qui l’éloignerait.
Elle remit l’eau chaude en marche, enleva ses vêtements et se lava de nouveau. Mais cette fois elle fut plus rapide. Une fois l'eau éteinte elle parla à Alec à travers la porte :
- Votre épaule va mieux ?Elle se rhabilla simplement avec un débardeur gris china, un gilet noir assez long et un pantalon souple, près du corps, de couleur noir également. Elle trouvait stupide de le vouvoyer mais elle n'était pas certaine de vouloir le tutoyer non plus. Il était encore peut-être un peu tôt... Ou bien il pourrait mal l'interpréter.
Une fois ses cheveux un minimum séché, elle rouvrit la porte de la salle de bain et sourit.
- Merci, dit-elle de nouveau.
Revenir en haut Aller en bas

Alec D. Jamson
Alec D. Jamson
Admin ♠ There is only Hope



messages : 230
âge : 34

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: ARMY
✪ My age: 32 Y.O
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeLun 14 Fév - 23:51

« I’M HERE NOW, DON’T WORRY. »


C’était le cœur battant la chamade que j’étais rentré dans l’appartement de la jeune femme. L’angoisse qu’il ne soit trop tard s’était emparée de mon cerveau même si je continuais de faire mon job comme à mon habitude. Je m’étais montré prudent, et avais écouté le moindre bruit alarmant jusqu’à ce que je ne tombe sur l’infecté en question. Je n’entendis pas Amy essayer de me prévenir ou hurler mon nom, en deux temps trois mouvements le corps du malade était à terre, et je ne me gênais pas pour lui nicher une dernière balle dans la tête, le sang se répandant déjà sur le sol de la chambre d’ami. Une fois fait, je m’approchais de la jeune anglaise, mon arme ayant été posée au préalable et lui demandais si ça allait, si elle n’avait rien, je fus rassuré lorsqu’elle me répondit et commençais mon inspection, cherchant la moindre trace de morsure ou de blessure, mais il n’y avait rien. Je soupirais de soulagement, j’avais eu tellement peur qu’il… Enfin, qu’il ne lui soit arrivé quelque chose de malencontreux bien sûr –on y croit tous. Je l’aidais lentement à se relever puis me dirigeais vers la porte d’entrée pour la refermer à clé, je revenais ensuite dans la chambre et la trouvais au même endroit, elle semblait si pâle et fragile sur le moment que je ne pus m’empêcher de vouloir la rassurer en lui disant qu’elle était en sécurité maintenant. Intérieurement, je savais qu’il faudrait me débarrasser du corps avant que d’autres militaires n’arrivent, je n’étais pas censé être ici ni même au courant de tout ce bordel. Contre toute attente, Amethyst vint se glisser dans mes bras, et je ne la repoussais pas, surpris de cette réaction mais vu le choc que ça avait dû être je pouvais comprendre son envie de s’assurer qu’elle était belle et bien vivante et pas seule. Ne sachant réellement quoi faire, je passais mes bras autour d’elle et observais le cadavre étendu sur le sol dont le sang gisait toujours. Mon rythme cardiaque s’était accéléré sur le coup mais commençait à se calmer, l’étreinte étant visiblement bénéfique pour nous deux. Un merci était murmuré, ce qui provoquait un sourire sur mes lèvres, pour moi c’était tout à fait normal d’être venu et je n’avais pas vraiment réfléchi en me lançant dans cette folle idée de m’assurer que tout allait bien. Quelques secondes de plus et Amy n’aurait peut être plus été… Je chassais rapidement ces éventualités de mon esprit, ne voulant guère y penser plus, elle allait bien et c’était tout ce qui comptait. Puis tout changea du tout au tout. La jeune femme s’éloignait d’un seul coup, m’obligeant à ranger mes bras le long de mon corps et sans que je n’aie le temps de comprendre sa main venait claquer contre ma joue d’un mouvement sec, rapide et précis, me faisant ouvrir la bouche au passage tellement la surprise était grande. Par réflexe, une main venait se poser sur ma joue pour la frotter et faire partir les picotements dus à la gifle si fraîche. Les yeux écarquillés je l’observais sans réellement comprendre jusqu’à ce que les explications ne sortent finalement de la bouche de la jeune anglaise. Une autre gifle suivait la première alors que je venais de baisser ma garde, je la foudroyais du regard cette fois-ci en prononçant un « Aaaaoutch » bien accentué et exagéré. La voilà qui me tournait le dos à présent. Vexé je fronçais les sourcils. « Si je n’étais pas venu le clodo au sol serait toujours entrain de vous ennuyer. Et puis… Je ne vous reluquais pas, je m’assurais que vous n’aviez pas été mordue… Par contre, si je vous avais réellement regardé, vous sauriez croyez moi. ». Un fin sourire passait sur mes lèvres, invisible pour elle puisqu’elle me montrait son dos, joli aussi quand on regardait bien, de jolies courbes arrivant jusqu’aux fesses. J’haussais un sourcil en regardant véritablement cette fois et reprenais mon sérieux lorsqu’elle se retournait.

Les questions de bases étaient posées, je m’y attendais à celles-là. Je frottais encore ma joue endolorie et plongeais mon regard dans le sien. « J’ai fouillé dans les dossiers… ». Je marquais une pause et soupirais. « Nancy m’a dit ce qui se passait dehors alors j’ai voulu venir vérifier que tout allait bien ici… Et visiblement j’ai bien fais. Le militaire qui se trouvait en bas n’a pas survécu, je suis désolé… ». J’étais vraiment désolé parce que ça faisait toujours quelque chose de perdre un collègue, Américain ou non. Présent au chambranle de la porte de la chambre, je me décalais pour laisser passer la jolie brune et me disais qu’il fallait que je nettoie ce que j’avais fais. En entendant la demande d’Amy, j’acquiesçais d’un signe de tête et rajoutais avec un léger sourire : « Je ne compte pas partir. Je garderais donc la porte. ». La voyant amorcer le pas, je la suivais sans broncher et m’arrêtais sur le pas de la porte de sa chambre, ayant bien compris que rentrer dans cette pièce ne lui plairait pas. « Safe Room » vous savez. Une fois qu’elle eut récupérer ce dont elle avait besoin, je la suivais de nouveau et restais devant la porte de la salle de bain, l’idée de la regarder sous la douche m’effleurait l’esprit mais je ne voulais pas me faire virer, et si je faisais ça, je pouvais dire adieu à toutes mes chances, alors... Autant attendre. Je m’occuperais du corps plus tard. J’entendais l’eau couler et aurais juré voir de la vapeur passer sous la porte, je retirais ma veste pour pouvoir inspecter mon épaule. Nancy avait davantage serré le bandage pour m’empêcher de trop la bouger, mais j’avoue que serré comme ça, c’était assez douloureux à l’heure qu’il était. Lorsque je n’entendais plus l’eau coulé, la voix d’Amy résonna depuis l’intérieur de la pièce. « Nancy a fait en sorte que je ne puisse pas vraiment la bouger, mais ça va quand même mieux, merci. ». Ah la fierté masculine, que ne ferait-il pas pour éviter de se montrer faible voir fragile –s’il savait que plus tard il laisserait complètement les barrières, il ne ferait pas son mariolle de la sorte. Quelques minutes plus tard, l’anglaise ressortait de la salle de bain fraîche, pimpante et… Habillée. Un énième merci était prononcé, ce à quoi je répondis par un « Il n’y a pas de quoi » et lui faisais comprendre que je devais aller m’occuper du gisant qui commençait déjà à se dessécher.

Il ne me fallu pas trop de temps pour le descendre au rez de chaussé. J’avais fais en sorte de le poser sur un tapis présent dans le couloir, que j’avais ensuite tiré jusqu’en bas, le laissant là par la même occasion, vu les motifs il ne manquerait à personne. Personne ne saurait réellement ce qui s’était passé et jugerait sûrement que le dénommé Gary avait réussi à abattre la chose avant de mourir à son tour, acte héroïque, il serait enterré avec les honneurs. Une fois fait, je remontais dans l’appartement d’Amy et m’attelais à la tâche pour faire disparaître la moindre trace de sang sur le plancher. J’avais complètement retiré ma veste et étais en T-shirt à présent. Lorsque tout fut terminé je soupirais et grimaçais, j’avais peut être un peu trop forcé et un peu trop surestimé mes capacités de récent blessé. Je me relevais lentement et venais m’asseoir sur une chaise. « Je… J’aime pas vraiment vous demander ça comme ça mais… Est-ce que vous auriez un verre d’eau ? ». Ne tenant visiblement pas en place, je fonçais dans la salle de bain pour me laver les mains, observais une nouvelle fois le bandage de mon épaule qui me serrait définitivement trop, grimaçais et retournais dans le salon, épuisé alors que je n’avais pourtant pas fais grand-chose.

Revenir en haut Aller en bas

Amethyst Nightingale
Amethyst Nightingale



messages : 50

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: NO INFECTED
✪ My age: 29
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeMar 15 Fév - 16:00

« YOU CAN STAY THE NIGHT. »

Amy l’avait laissé inspecté l’appartement même si elle se doutait qu’il n’y en avait pas d’autre. Si c’était le cas, il serait soit parti en voyant Alec venir, soit il l’aurait attaqué et se serait fait descendre exactement de la même manière que celui qui gisait au sol. Cependant, elle eut au moins l’occasion de rester seule quelques secondes pour retrouver ses esprits. Elle frissonna en réalisant que s’il n’était pas venu à l’heure qu’il était elle serait tout simplement morte. Ou infectée. Mais plus probablement morte. Heureusement que ce salaud n’avait pas commencé par l’infecter durant son jeu macabre. Elle laissa Alec l’examiner sans réagir vraiment. Qu’aurait-il fait s’il l’avait infectée ? Lui aurait-il tiré froidement une balle dans la tête ? Il n’aurait pas eu le choix. Ou bien elle aurait pu peut-être obtenir une certaine grâce en disant qu’elle aurait rejoint sa sœur. Enfin bon, pour cette fois la question ne se posait pas et elle avait la vie sauve, c’était tout ce qui comptait. Lorsque le jeune homme revint dans la chambre, Amethyst n’avait esquissé aucun mouvement et s’était juste glissé contre le corps chaud et rassurant d’Alec. Sur le moment, elle n’avait évidemment pas réfléchi. Elle avait simplement besoin d’un contact humain et il aurait pu être presque n’importe qui. Le rythme cardiaque du militaire était encore rapide et en tant que médecin elle savait pourquoi. Il avait dû courir pour venir jusque là, monter les marches quatre à quatre en découvrant le corps de ce pauvre Gary. Elle avait fermé les yeux le temps que son propre cœur retrouve sa cadence habituelle. Elle ne voyait pas son visage et ne vit donc pas le sourire qu’il avait esquissé lorsqu’elle l’avait remercié. Mais les périodes de paix ont toutes une fin et Amy se surprit elle même à oser gifler le mec qui venait de lui sauver la vie. La colère qu’elle avait ressentie s’était évaporée alors que même qu’elle avait réitéré son geste. Elle ne savait plus trop bien ce qu’elle faisait. La surprise d’Alec avait attisé sa colère, sentiment pur et éphémère qui s’évanouit aussi vite qu’il était venu. Surtout quand il la foudroya du regard mais elle n’avait d’autre choix que de l’éloigner. Il ne devait pas rester. Pas parce que ce serait inconvenant mais parce qu’elle ne voulait pas être « tentée » de lui laisser sa chance. C’était comme si la barrière qu’elle avait érigé commençait lentement à se rompre. Elle avait une image précise en tête qui représentait son état actuel : Alec était un raz de marée qui essayait d’outrepasser la falaise derrière laquelle elle s’était cachée. Quelque part, son cœur commençait à avoir une faiblesse qui se matérialiser comme une fissure, une fissure assez fine pour qu’un mince filet d’eau traverse la paroi calcaire. Oh bien sûr, ce mince filet d’eau ne représentait encore aucun danger. Amy savait simplement qu’il pouvait dans le futur ouvrir une véritable brèche et que deviendrait-elle alors ? Encore la fille pathétique qui se faisait larguer par un américain qui aurait eu ce qu’il voulait. La fille qui serait déçue, en larmes jusqu’à l’aube. La fille déprimée qui se jetterait à corps perdu dans la travail. Ou bien… Imaginons qu’il soit sérieux un instant : la fille qui verrait revenir son petit ami un drap de plastique noir sur la tête. Pathétique… Elle l’entendit protester. Mais elle ne l’écouta pas. Elle tenait simplement à ce qu’il comprenne qu’elle lui était certes reconnaissante mais pas dupe et surtout qu’elle ne se transformerait pas en amoureuse transie juste parce qu’il venait de lui sauver la vie. Elle l’ignorait encore mais pourtant c’était bien suite à cet événement que ses sentiments commenceraient à changer pour Alec. Elle était certes flattée qu’il soit si entêté à son égard. Elle éprouvait une admiration pour l’acte héroïque qu’il venait d’accomplir. Elle se sentait en sécurité quand il était là à présent. Et pourtant elle lui tournait le dos. Parce que si jamais elle croisait son regard, elle savait qu’il pourrait y déceler une faiblesse. Elle ne voulait pas qu’il en profite pour s’introduire dans sa vie tout en souhaitant qu’il reste. C’était quand même plus rassurant quand un militaire surveiller votre appartement… Dans votre appartement n’est ce pas ? Oui, Amy, on sait tous quelle est la vérité. Elle préférait juste fermer les yeux, ignorant qu’il était réellement en train de la mater. Il fallait suivre la raison alors elle repensa à sa présence ici et les questions logiques tombèrent. Rassurée par son esprit scientifique, elle avait repris le dessus. Leurs regards s’accrochèrent mais aucune once de remord n’était visibles dans ses prunelles. Elle voulait la vérité et elle fronça les sourcils à la première explication. Elle croisa les bras et pencha la tête, montrant par là qu’elle n’était pas stupide. Jusqu’à ce que la vérité sorte. Nancy. Elle avait à la fois envie de l’étrangler et à la fois envie de la remercier.
- Je m’en suis doutée quand tu es entré. Il t’aurait suivi s’il l’avait pu…
Gary. Il était encore jeune, bien plus jeune qu’Alec et sa mission ne devait relever d’aucun danger. Mais à présent, il avait été tué par un être sordide. Il avait été si gentil et serviable avec Amy, n’hésitant pas à faire jouer ses relations pour lui avoir des bonus (des trucs comme du nutella par exemple). Elle tiqua quand il lui dit qu’il n’avait pas l’intention de partir. « C’est bien les américains ça : faites les sortir par la porte ils rentrent par la fenêtre…. ». Il la suivait et Amy restait instinctivement sur ses gardes. Le choc n’était pas entièrement passé. Elle le planta sur le pas de la porte de sa chambre et fut rassurée de voir qu’il n’entrait pas. Il avait au moins ce respect là. Ce n’était pas une « Safe Room » mais une « FORBIDDEN ROOM » pour lui. Sauf si on l’attaquait là… Mais heureusement ce fut la chambre d’ami qui avait été prise pour cible.
Amy lui fit ce que tous les anglais bien nés savent naturellement faire : parler du temps ou de choses communes pour détourner l’attention du véritable sujet et Alec entra dans le jeu. A sa réponse et connaissant Nancy, elle devina que son bras devait être réellement pris dans un étau au point d’en être douloureux. Elle le referait plus tard.
- Je peux refaire le bandage s’il faut le desserrer. Je sais que Nancy a tendance à saucissonner plus qu’à envelopper.
En sortant elle voulut le faire mais fut interrompu par le nettoyage du corps. Se demandant si Alec était assez bon dans le domaine du ménage et de comment faire disparaître des traces de sang, elle le laissa pourtant faire. Cet appartement n’était après tout pas le sien. Elle le laissa faire et se refugia dans la petite cuisine. Heureusement qu’il lui restait encore assez de vivres. Elle se servit un verre de jus d’orange quand elle entendit Alec l’appeler pour réclamer un verre d’eau. Elle sourit et ouvrit le frigo pour sortir une bouteille de bière. En réalité, c’était un arrangement avec Gary. Comme il n’avait pas de frigo, elle les gardait pour lui (et accessoirement les commandait aussi) car c’était son seul petit plaisir. Elle sourit parce qu’Alec semblait si gêné de demander un simple verre d’eau que pendant une seconde elle le trouva « mignon ». Bannir cette impression. C’était vital. Il repartit dans la salle de bain et quand il fut revenu au salon, elle s’approcha enfin de lui, lui tendant la bouteille décapsulée.
- Tenez.
Il semblait épuisé. Normal, il n’était pas censé sortir non plus. Elle décida donc de régler ce problème de bandage avant que l’on ne doive lui amputer le bras pour manque d’afflux sanguin. Elle l’exhorta à retirer son Tshirt, l’aidant pour ne pas qu’il fasse un faux mouvement ou ne renverse de la bière partout. Elle attrapa le nœud et le défit difficilement : Nancy était vraiment monstrueuse quand elle s’occupait de ça. Elle dût quasiment tout défaire. La plaie ne s’était pas rouverte et tout danger d’infection semblait écarté.
- Ne bougez pas, je reviens, dit-elle en se levant et en allant dans la salle de bain. Une fois arrivée là, elle prit du savon antibactérien pour se laver les mains et fouilla dans ses placards. Elle avait toujours du matériel ici car lorsqu’elle allait sur le terrain elle ne passait pas toujours à l’hôpital avant. Elle prit une bande propre ainsi que du coton et le savon avant de revenir dans la salon, là où elle avait laissé Alec. Je préfère quand même désinfecter avant de remettre le bandage.
Elle passa le coton à l’impact de sortie de la balle et devant, comme à chaque fois. Elle refit ensuite un bandage qui ne comprimerait pas Alec dans ses mouvements. D’ailleurs, le bandage était nettement moins important car il n’avait plus besoin du maintien de son buste.
- Vous devriez vous reposer…
Elle se leva et commença à s’éloigner quand elle voulut soudain préciser quelque chose. La voix était plus autoritaire, plus sûre d’elle que quelques minutes auparavant :
- Comme vous n’êtes pas censé être ici et que Nancy couvre votre… désertion… Vous pouvez rester ici cette nuit.
Oui ce n’était nullement un message caché du type : je te garde juste pour le plaisir mais bien une obligation. C’était le médecin qui parlait et non pas la jeune femme qui évidemment se sentait rassurée aussi à l’idée.
- S’ils vous voient ils vont vous renvoyer sur le terrain et vous n’êtes pas encore au 80% de votre capacité physique. Vous avez des allergies alimentaire ou un régime particulier ? C’est qu’il était déjà 18 heures et donc l’heure du dîner ici…
Revenir en haut Aller en bas

Alec D. Jamson
Alec D. Jamson
Admin ♠ There is only Hope



messages : 230
âge : 34

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: ARMY
✪ My age: 32 Y.O
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeJeu 17 Fév - 19:07

« WELL, THAT’S A MIRACLE. »


L’insécurité. Dundee était devenu une ville pas franchement sûre depuis que le virus s’était propagé, sans parler de l’armée qui se trouvait à chaque coin de rue maintenant. Et pourtant, la ville n’avait jamais été aussi pleine –du moins, je le supposais- Pour savoir si réellement la ville devenait presque « surpeuplée » valait mieux interroger ceux qui y habitaient depuis toujours. Amy m’avait demandé de garder la porte le temps qu’elle prenait (ou terminait) sa douche, je n’avais pas dis non, et au fond je n’avais jamais souhaité partir aussi vite. Je profitais du temps qu’elle mettait sous l’eau chaude pour inspecter mon épaule, et souriais en entendant finalement le médecin dire qu’elle était prête à desserrer si besoin, oui ce serait sûrement nécessaire. Une fois l’opération Gardiennage terminée, je m’occupais finalement du corps, l’ayant redescendu au rez de chaussée, proche de ce cher Gary qui n’avait pas eu de chance. C’était dans ce genre de situation que l’on se rappelait que tout pouvait basculer en une microseconde et pire encore… Que notre vie ne tenait finalement qu’à un fil. Une fois la tâche faite, je remontais dans l’appartement pour nettoyer le plancher du mieux que je pouvais pour faire disparaître le sang qui commençait à sécher dans les jointures. Au bout de quelques minutes, je me redressais, soupirant et grimaçant, j’en avais peut être trop fait pour aujourd’hui. La gorge sèche, je me rendais dans la cuisine et osais demander un verre d’eau à la jeune femme, juste avant de filer me laver les mains et inspecter un peu mieux le bandage qui commençait sérieusement à m’engourdir le tout sous la pression exercée. Je soupirais une nouvelle fois et me rendais dans le salon où Amy m’attendait déjà, une bouteille de bière à la main. J’haussais un sourcil et un sourire se dessinait sur mes lèvres, moi qui avais demandé un verre d’eau, je m’attendais pas à ça. J’attrapais doucement la bouteille gentiment offerte et la remerciais par la même occasion. Sans avoir le temps d’ajouter quoi que ce soit, la jeune femme me conviait déjà à retirer mon T-shirt, venant m’aider sans que j’aie à demander. Pour être sûr de ne pas faire la moindre bêtise, je posais la bouteille sur la table pour mieux pouvoir retirer le morceau de tissu. Un soupir de soulagement s’échappait de mes lèvres quand enfin le nœud était défait et que la pression disparaissait. J’acquiesçais d’un signe de tête lorsqu’elle me disait de ne pas bouger, et en profiter pour remuer un peu mon bras, légèrement. Juste assez pour ne pas faire de mouvement brusque. Amethyst précisait le moindre de ses faits et gestes et en tant que patient je ne bronchais pas, la laissant faire son boulot. La seule chose qui m’échappa fut une légère grimace en sentant le désinfectant sur les plaies, mais ce fut tout. Il fallait beaucoup moins de temps pour faire les changements à présent, le danger étant presque totalement écarté.

Pendant qu’elle finissait de s’occuper de mon épaule, j’avais bien entamé ma bière, savourant la fraîcheur de celle-ci après avoir dû trimballer un corps sur un tapis. La bouteille en était à peu près à la moitié de son contenu quand je suivis Amy du regard, écoutant ses recommandations. Me reposer, oui, forcément. En entendant ensuite le ton autoritaire de la jeune femme je ne pus que sourire, elle m’invitait à rester. Oh elle avait beau prendre ce ton, je me doutais bien qu’elle ne devait pas être totalement rassurée. N’ayant pas envie de faire le malin, je préférais répondre simplement. Il était inutile de préciser que dans tous les cas je serais resté ici, quoi que…

    « C’est gentil de votre part. Je vais donc écouter mon médecin et… Rester ici. Même si… Je ne serais rentré à l’hôpital que demain matin. ». Un sourire éclairait mes traits alors que j’en profitais pour la remercier vis-à-vis de mon épaule, c’était un réel soulagement.


Puis, je remettais mon T-shirt avec plus d’aisance maintenant que la pression était définitivement partie, tout en écoutant attentivement la question de la jeune femme. Je faisais mine de réfléchir même si je connaissais déjà la réponse. « Pas d’allergie et… Pas de régime, sauf si la bouffe de cantine est considérée comme un régime particulier bien sûr… ». Je portais la bouteille à mes lèvres et buvais une nouvelle gorgée de bière, lorsque le liquide passait dans ma gorge, cela me faisait un bien fou. M’apercevant que ses questions concernaient l’éventualité d’un dîner, je m’empressais d’ajouter. « Ne vous dérangez pas pour moi… Vous n’êtes pas obligée de vous donner tant de mal, croyez-moi. ». Le ton était toujours aussi calme, j’étais sincère, je ne voulais pas lui causer plus de travail ou déranger de trop, je me contenterais d’un, je ne savais pas moi, un morceau de pain avec… Ils avaient du bacon ici, alors du pain et du bacon ! A penser cela, je me trouvais complètement idiot, depuis le début je réagissais comme un type gêné ne sachant aligner deux mots correctement. Je me mettais une gifle intérieure et observais la décoration de l’appartement, histoire de ne pas avoir à passer pour un timide, et je ne l’étais pas en plus… Timide.

Après avoir regardé la plupart des décorations, je cherchais un quelconque sujet de discussion, après ce qui s’était passé je ne savais pas trop sur quel pied danser. Alors je repartais sur un autre sujet, sur elle plus précisément. « Vous avez de la famille ? Ils doivent sûrement vous manquer… ». Bah bravo, bien joué, ça c’était fin comme question, tu aurais dû lui parler du beau temps imbécile…


un peu court ._.
Revenir en haut Aller en bas

Amethyst Nightingale
Amethyst Nightingale



messages : 50

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: NO INFECTED
✪ My age: 29
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeVen 18 Fév - 22:17

« JUST FOR ONE NIGHT. IT WILL NEVER BE FOREVER AND EVER. »

Amy avait offert une bière à Alec parce qu’il n’était plus sous traitement médicamenteux depuis quelques jours donc l’alcool avec modération était autorisé. Et puis c’était sa manière de dire merci pour lui avoir sauvé la vie. Quoique, bien que sur le moment elle voulait continuer de vivre, elle se demandait parfois quel avenir elle aurait ici… Elle n’avait peut-être fait que repousser la fatale échéance. Elle prenait soin de lui, on ne pourrait pas dire qu’elle l’aurait mal accueilli, n’est ce pas ? Elle l’entendit soupirer de soulagement quand elle desserra les liens qui entravaient ses mouvements. Cependant, elle ne pouvait pas perdre la face ou envoyer le mauvais message au jeune homme. Il ne devait pas croire qu’elle l’invitait pour le draguer ou on ne savait quelle autre idée saugrenue il pourrait avoir. Alors elle avait pris le ton de sa voix le plus professionnel et autoritaire dont elle disposait. C’était une manière de mettre la distance nécessaire entre eux. Elle n’était toujours pas prête à ouvrir son cœur ou abaisser ses barrières, c’est pourquoi elle devait se préserver. Aussi fragile émotionnellement qu’elle l’était, elle pouvait faire une erreur qui les conduiraient peut-être dans quelque chose de trop compliqué ou risqué : il pouvait la blesser ou bien simplement être blessé ce qui reviendrait encore à de la souffrance et pour l’instant elle ne voulait plus prendre ce risque de souffrir. Elle ne gardait pas son regard rivé sur lui. A vrai dire, elle se sentait un peu gênée qu’il la suive à chaque instant des yeux. Tout allait bien à présent… Et puis il n’y avait rien à mater à ce qu’elle sache ? Elle reprit ses esprits rapidement. Elle avait juste besoin d’un militaire qui sache utiliser son flingue. Ou sa mitraillette. Ou n’importe quoi qui avait le pouvoir d’éclater la tête d’un infiltré level E. Oui on en parlait en terme de level après tout dans son équipe. Une manière de déshumaniser ce qui n’était plus humain. Amy haussa un sourcil quand il mentionna qu’il avait l’intention de ne rentrer que le lendemain matin. Et voilà : il faisait de nouveau son américain. Rahhh ce que ça l’agaçait ses grands airs, sa manière de s’imposer alors que quelques jours avant elle lui avait dit de laisser tomber. Il ne pouvait pas l’oublier, simplement l’oublier et la laisser en paix ? Etait-il obligé de lui rentrer dedans comme il le faisait dès qu’il pouvait ? Bon c’était assez discret mais ça gâchait toujours tout car instinctivement elle reculait face à ce type de comportement. Elle mettait une barrière entre eux pour se protéger, ne pouvait-il pas comprendre qu’elle n’avait pas envie de lui faire de faux espoirs ?

- De rien pour l’épaule, je n’ai fait que mon travail.

Et voilà comment remettre de la distance avec un patient. Parler boulot. Il remit son T-shirt. Au moins il avait le sens de la décence. Elle voulait cuisiner quelque chose de simple mais de nourrissant. Alec devait reprendre des forces à présent et les protéines étaient obligatoires. Le vocabulaire très peu châtié la chagrina. Quand même, ne pouvait-il pas s’exprimer sans lui donner l’impression qu’il s’adressait à un pote ? Bon avec la bière, le tableau était complet mais c’était elle qui y avait malencontreusement apporté la touche finale. La prochaine fois, il n’y aurait plus de bière. Elle avait rangé ses courses plus tôt dans l’après-midi et elle avait bien envie d’une omelette aux petits lardons… Simple et protéiné aussi. Quand il comprit ce qu’elle comptait faire il lui demanda de ne pas se donner du mal. Il croyait vraiment qu’elle allait s’enquiquiner à cuisiner un truc compliqué pour ses beaux yeux ? REVE ! Elle sortit quelques œufs du frigo avant de lui répondre :

- Je ne compte pas faire quelque chose de long ou compliqué mais vous avez besoin de vous nourrir maintenant.

Elle fit cuire son omelette et en quelques minutes chrono elle fut prête. L’odeur lui donnait vraiment envie, elle n’avait pas mangé depuis la veille au soir. Elle coupa l’omelette en deux parts et se prit la plus petite pour elle. Elle posa l’assiette pour Alec sur la table de la salle à manger avec des couverts ainsi qu’un verre et une carafe d’eau.

- J’espère que ça ira.

Elle repartit dans sa cuisine, qui était ouverte sur la salle à manger. En fait c’était plus un coin cuisine avec passe plat. Elle commença à manger un morceau d’omelette tout en apportant ses couverts et son verre d’eau. Elle s’assit et ne put s’empêcher de penser que malgré tout Alec n’était pas le genre à se la raconter ou à être lourd pour le moment. Au plus, il semblait un peu réservé. Peu importait. Il resterait là cette nuit et le lendemain ils seraient de retour à l’hôpital alors il n’y avait pas de gêne à avoir. N’est ce pas ? Pourtant elle se sentait aussi mal à l’aise par le silence et les banalités des conversations. Elle l’avait vu si différent avec Nancy qu’elle se demandait s’il ne jouait justement pas un rôle avec elle pour mieux l’abuser par la suite. Elle mangea un autre bout d’omelette. Et il démarra la conversation. Oui il avait dit vouloir mieux la connaître non ? Elle supposa que la question était une manière de démarrer la conversation.

- Je suis fille unique. Mes parents sont à Londres et même si je les aime ils ne me manquent pas vraiment. Je fais ma vie à présent… Bien qu’ils aient toujours du mal à…

Pourquoi elle racontait tout ça ? Allez allons y racontons sa vie à un inconnu ! Elle était horrifiée de voir qu’il arrivait à la faire parler sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle avait fait une pause, regardant son verre d’eau et décida d’en boire une gorgée pour se donner le temps de voir comment finir sa phrase. Elle savait qu’il avait une sœur perdue dehors qu'il cherchait depuis plusieurs semaines et qui lui était très importante alors elle pouvait bien lui parler de ses parents dans le plus strict consensus n’est ce pas ?

- L’accepter. Et vous comment avez-vous réussi à quitter l’hôpital sans vous faire repérer ?

Rien à voir avec la vie personnelle mais s’il avait réussi à sortir et le lendemain à entrer, ce serait quelque peu inquiétant…


Revenir en haut Aller en bas

Alec D. Jamson
Alec D. Jamson
Admin ♠ There is only Hope



messages : 230
âge : 34

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: ARMY
✪ My age: 32 Y.O
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeSam 19 Fév - 14:39

« YOU THINK ? »


Ne pas savoir comment réagir. Se montrer hésitant à chaque phrase, trop occupé à réfléchir à une bonne tournure, le genre qui ne la gênerait pas. Discuter était un véritable casse-tête lorsqu’elle se trouvait dans les parages. Non pas que je le lui reprochais ou quoi que ce soit d’autre mais, j’avais l’impression que chaque mot prononcé serait une sacrée bêtise de dites. Je ne voulais pas la froisser, ni la contrarier ni passer pour un imbécile qui ne savait rien à rien –bon ça encore… Gêné par le fait qu’elle veuille me préparer quelque chose, je lui disais de ne pas se déranger, ce à quoi elle me répondit qu’elle ne ferait pas compliquée. Je me donnais une gifle intérieure, il était vrai que cette précision de ma part n’avait pas forcément été nécessaire, je me doutais que vu la considération qu’elle devait porter à mon égard, elle ne se serait pas lancé dans de la grande cuisine. Bientôt l’odeur d’une bonne omelette se faisait sentir dans la pièce, m’ouvrant l’appétit par la même occasion, mon ventre ne se faisant pas réellement discret sur le coup… Tournant les yeux du genre « ce n’est pas moi », j’inspectais l’appartement, observant la décoration et me disant que c’était quand même un beau petit endroit pour vivre. Puis je réalisais que j’allais dormir là, soit dans le canapé, soit dans le lit de la chambre d’ami, lieu dans lequel la scène de « meurtre » avait eu lieu. Ca ne me tracassait pas, plus, ce qui comptait c’était le lit confortable qui s’y trouvait, le pied ! Un sourire s’esquissait sur mes lèvres en y pensant tandis que je finissais ma bière et que mon assiette était déjà déposée sur la table du salon. Je me tournais vers Amy et la remerciait. « C’est très bien. Merci. ». J’attrapais mes couverts et commençais à manger, voyant qu’elle ne s’était pas gênée pour le faire, ce serait une formalité en moins à respecter. L’omelette était un régal, si bien que je me retenais de ne pas finir l’assiette en vitesse. Un silence s’était installé, me mettant mal à l’aise, il fallait que je trouve un sujet de conversation, le seul sujet qui s’échappa de ma bouche fut celui de la famille. C’était toujours un début pour apprendre à se connaître. Je fus surpris de la voir répondre à ma question aussi facilement, bien qu’elle marquait une pause dans sa réponse pour boire un peu d’eau. Au fond, même si je me doutais que ses parents ne devaient pas ressembler aux miens, il y’avait peut être au moins un point commun.

« Les miens sont un peu pareils. Même si eux ce n’est pas le fait de vivre sa vie qui les embêtes. ». Un sourire forcé passait sur mes lèvres. Oui, ils étaient plutôt que ravi que j’ai appris à me débrouiller relativement tôt, ce qu’ils n’acceptaient pas. C’était moi. « J’ai commencé à faire ma vie bien plus tôt que vous ne pensez. ». Je portais le verre d’eau à mes lèvres et décidais de me laisser porter par le changement de conversation qui revenait sur cette évasion de l’hôpital. Je rigolais quelques secondes et baissais les yeux vers mon assiette vide. « C’était la pagaye dans les couloirs, j’en ai profité pour sortir par une porte qui est interdite en temps normal. Et puis, aussi étrange que cela puisse paraître, il m’a été plus facile d’en sortir que demain rentrer… Techniquement ça aurait dû être l’inverse non ? Ou alors c’est que j’ai de la ressource. ». Un coup d’œil entendu, à croire que je commençais à me lâcher plus vite que ce que j’aurais cru. J’attrapais la carafe d’eau et désignais le verre vide d’Amy, lui demandant par la même occasion si elle en voulait encore. J’étais peut être Américain et malpoli par moment, j’avais quand même été éduqué. Oh j’aurai pi mal tourner plusieurs fois, mais au lieu de ça j’avais visiblement pris les devants. Au fond, c’était peut être mon envie de rendre fiers mes parents qui m’avait poussé à rester dans « le droit chemin », aussi dangereux et sinueux soit-il. Je me perdais quelques instants dans mes pensées puis reprenais. « Je pense que Nancy y est pour beaucoup aussi… Si vous l’aviez vu, on aurait dit qu’elle allait s’arracher les cheveux tellement elle était inquiète. ». S’arracher les cheveux, oui, c’était le bon terme à employer, elle semblait tellement paniquée tout à l’heure que j’en avais moi-même perdu mes cordes vocales, je ne l’avais jamais vu dans cet état. L’infirmière devait beaucoup aimé Amethyst pour s’être montrée aussi avenante sur ce sujet là. D’un côté ça ne m’étonnait pas beaucoup d’elle, elle avait le cœur sur la main et était toujours là en cas de besoin. Combien de fois m’avait-elle remonté le moral ? Je ne les comptais même plus. Encore la dernière fois, dans cette même chambre, le jour où j’avais parlé d’Eden à Amy, où j’avais osé laisser tomber ce secret, et ce « mystère » sur moi. Pourquoi je le lui avais dis ? Je me posais encore la question, mais je restais persuadé d’avoir bien fait. Ce n’était pas une tentative de manipulation quelconque, ou un plan pour pouvoir mieux se rapprocher d’elle. Non, ça avait été sincère, et puis… J’avais voulu lui en parler, qu’elle sache. Nancy avait été là ce soir là, où contre toute attente, la réaction de la jeune femme m’avait tout de même un peu blessé. J’avais regretté pendant quelques temps de lui avoir révélé la vérité, mais l’infirmière m’avait rapidement remonté le moral, comme à chaque fois, alors nous avions rit, et tout était reparti comme si de rien n’était.

Assis juste en face du jeune médecin je réfléchissais à un moyen de paraître plus aimable, savoir quoi dire, quoi faire. Toutefois, elle semblait prendre un malin plaisir à remettre la barrière qui me séparait d’elle entre nous. Amy passait ainsi d’un ton relativement calme et naturel à un ton un peu plus froid et distant. Il fallait qu’elle fasse attention, si elle continuait comme ça, il se pourrait que je comprenne réellement le fin fond de ces agissements là. Tout n’était que jeu de regards pendant un moment, je baissais les yeux dès qu’elle les levait vers moi. Si c’était une façon de se mentir et de faire comme si de rien était, c’était complètement ridicule. Alors je brisais une nouvelle fois le silence. « C’était très bon. Je peux vous aider à faire quelque chose ? Je ne sais pas… Vaisselle ? ». Faire la vaisselle ? Bon sang tu la faisais très rarement la vaisselle, t’avais du la faire une dizaine de fois dans ta vie c’est tout ! « Ou… Je peux juste rester assis là sagement… C’est aussi une option. ». Un haussement de sourcil suivit d’un sourire qui se voulait naturel. C’était définitif, je passais pour un crétin.


Revenir en haut Aller en bas

Amethyst Nightingale
Amethyst Nightingale



messages : 50

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: NO INFECTED
✪ My age: 29
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeJeu 24 Fév - 16:34

« YES I DO »


Amy n’était absolument pas consciente des efforts que devait faire Alec pour lui parler. Elle ne se savait pas si compliquée et elle attribuait ce retrait d’Alec comme une forme de fatigue. Après tout, il n’avait pas encore totalement récupéré de sa blessure et n’avait fait aucun effort physique particulier depuis plusieurs jours, or tout le monde savait que la masse musculaire ou l’endurance s’évaporaient très vite. Il faudrait qu’il reprenne des exercices simples, qui ne demanderaient pas dans un premier temps de trop faire travailler l’épaule touchée. Si elle avait su qu’il se demandait quels mots employés pour ne pas la froisser, elle lui aurait simplement répondu qu’il le savait déjà. Si elle n’avait pas été troublée par l’agression, elle aurait probablement cuisiné quelque chose de plus élaboré mais son frigo n’était pas vraiment plein et elle même ne se sentait pas assez d’attaque pour se lancer dans un plat complexe. Evidemment, elle ne l’aurait jamais invité d’office. Nancy à la rigueur… Mais elle voyait déjà le tableau : « Amy, pourquoi n’invites-tu pas Alec ? Le pauvre homme doit manger à la cantine tous les jours et tu reconnaitras que cette nourriture n’a aucune saveur blablabla… » . Et elle accepterait parce qu’il était très difficile de refuser quelque chose à l’infirmière en chef. L’omelette grésillait dans la poêle, promettant un repas riche mais léger. Elle entendit le ventre d’Alec grogner et elle leva simplement la tête dans sa direction avant de finalement sourire. C’était quand même flatteur d’entendre l’estomac d’un homme grogner devant un plat qu’on préparait.
- C’est bientôt prêt, lui annonça-t-elle. Il avait beau faire comme si ce n’était pas lui, la blague ne fonctionnait pas ici et puis cet air innocent était faux. Il observait la décoration et la jeune femme reporta son attention sur le plat. L’appartement avait été mis à sa disposition par l’hôpital. En effet, tous les médecins avaient droit à un appartement de fonction et elle devait reconnaître qu’il était décoré avec goût. Elle ne savait pas trop où Alec dormirait ce soir là. Il aurait le choix entre le canapé ou le lit de la chambre d’amis. Elle, elle sentait qu’elle n’allait pas pouvoir y entrer tout de suite. C’est pourquoi elle comprendrait parfaitement qu’Alec préfère le canapé. Maintenant il était tout aussi clair qu’en terme de confort, un lit restait la meilleure option et que le crime ne serait peut-être pas un problème pour Alec. Après tout, il avait gardé son sang froid et la lueur de détermination dans son regard l’avait presque lui même rendu effrayant. Elle déposa son assiette devant lui et sourit simplement lorsqu’il la remercia. Elle n’avait pas pu attendre avant de commencer la sienne. La vérité, c’était qu’elle avait voulu y goûter pour vérifier que c’était bon et la faim s’était simplement éveillée. Du coup, elle n’avait pas vraiment arrêter. Elle termina rapidement son assiette mais Alec fut quand même plus rapide. Le silence quasi religieux dans lequel ils mangeaient ne troublaient pas franchement Amy même si la situation lui paraissait étrange, comme hors du temps. Elle profitait de l’instant pour réfléchir rapidement et réaliser tout ce qui se passait en ce moment chez elle. Ce silence fut finalement brisé par Alec qui posait des questions sur sa famille. Ses parents n’étaient pas des monstres. Sa mère était un peu fofolle, dans le sens où sa voix partait vite dans les notes haut-perchées et passait son temps à s’assurer qu’Amy allait bien. Ce qui comptait absolument pour elle était de voir sa fille mariée avec un riche jeune homme, très beau garçon, musclé, avec une bonne situation, intelligent et ayant un minimum de caractère pour contrer sa fille. Ce prestige lui donnerait enfin l’occasion de se pavaner devant les voisines qui la mettaient un peu à l’écart en parlant de leurs beaux fils/belles filles et des petits enfants, mariages et co. Amy devait absolument travailler dans un grand hôpital et faire tout mieux que tout le monde. Pour le moment, elle répondait au moins à cette attente. Katie, sa mère, avait longtemps travaillé dans une grande entreprise en tant que responsable marketing et avait donc un très fort sens de la compétition. Certains disaient d’elle pourtant qu’elle n’était pas très intelligente car Katie prenait grand soin de son apparence au point d’en paraître superficielle mais tout ça n’était justement que façade. Katie n’était pas stupide, loin de là. Elle avait une très grande joie de vivre qui fatiguait Amy la plupart du temps, elle qui avait un caractère plus posé, moins virevoltant que sa mère. Son père au contraire était plus froid, plus distant et avait largement poussé sa fille dans la médecine. Lui, il voulait que sa fille soit à terme un très grand médecin et qu’elle soit marié avec un homme riche (pour financer l’hôpital dont elle aurait à terme la direction), intelligent, fidèle et surtout capable de protéger sa fille. L’ex d’Amy avait été accepté par ses parents car il leur semblait l’idéal. Ils ignoraient encore ce que cet « idéal » avait osé lui faire et lui demander. Enfin, à présent il était dehors, peut-être mort… Elle finit par apprendre que les parents d’Alec semblaient un peu pareil que les siens, ce dont elle avait plus ou moins de mal à croire. Elle crut comprendre à sa réponse qu’ils l’avaient même poussé dehors. Intriguée, elle voulut en savoir un peu plus.
- Ils vous ont laissé prendre votre autonomie très jeune ?
Le sourire forcé était un signe de… Chagrin. Amy décela l’amertume de sa réponse. Il souffrait apparemment de ce fait. Elle se demandait ce qui avait bien pu se passer pour qu’Alec soit aussi amer à leur sujet. L’avaient-ils mis dehors ? Pourquoi ? Non parce que ça pourrait expliquer certaines choses quant à sa personnalité. La question posée, elle espérait qu’elle le ferait parler un peu plus. Elle préférait écouter que se livrer. Elle avait donc changé de sujet de conversation avant qu’il ne lui repose une question personnelle. Il lui expliqua que c’était la pagaille dans les couloires et qu’une porte interdite avait simplement était ouverte.
- Je suppose…
Elle préférait encore qu’on en sorte facilement plutôt qu’on y entre, autrement cela signifierait qu’ils n’étaient pas en sécurité. Il lui lança un regard entendu et elle finit par lui sourire. Il était vraiment si étrange de le voir presque éteint et d’un seul coup, il reprenait entièrement vie. Elle acquiesça pour qu’il lui resserve de l’eau et poussa le verre vers lui. Ainsi Nancy était aussi sa sauveuse. Sans elle, elle ne serait plus là non plus. Oh elle l’imaginait sans mal…
- La connaissant, je vois très bien à quoi elle pouvait ressembler. Heureusement qu’elle sait où j’habite autrement… Je la remercierai demain et je pense l’inviter à dîner…
Et sachant d’avance comment l’histoire finirait, elle se lança directement.
- Ainsi que vous… Pour quelque chose de plus formel et de plus préparer. Sans vous on sait que les choses auraient mal terminées…
Elle sourit de nouveau et semblait enfin se détendre. Sa posture était moins guindée, moins raide et ses sourires étaient vraiment plus marqués. La barrière semblait s’abaisser malgré elle. Dès qu’elle s’en rendit compte, elle voulut replacer une distance entre eux. Elle ne devait pas le laisser entrer. Ce serait trop risqué, ce serait souffrir de nouveau. Elle ne voulait plus voir son cœur écrasé et réduit en miette sans qu’elle ne puisse rien faire pour le protégé. Elle le vit baisser les yeux quand elle leva le sien vers lui, regrettant un peu de lui faire subir ses « sautes d’humeur ». Il proposa d’aider pour la vaisselle. Il n’y en avait pas besoin. Elle ne le voyait pas encore comme un crétin fini mais qu’un homme (militaire de surcroît) lui propose de l’aider pour la vaisselle c’était inattendu. Elle se mit à rire malgré elle.
- Non merci. J’ai un lave-vaisselle, aussi étonnant que cela puisse paraître…
Oui souvent les américains pensaient que le reste du monde vivait comme à l’âge de pierre… Elle se leva et débarassa rapidement la table.
- Vous pouvez rester là et… Prendre une douche ou regarder la télévision ou simplement vous reposer, comme vous le souhaitez.
Elle finit de tout ranger et revint vers lui.
- Vous souhaitez dormir dans la chambre d’ami ou le sofa ? Vous avez le choix vu les circonstances…
Revenir en haut Aller en bas

Alec D. Jamson
Alec D. Jamson
Admin ♠ There is only Hope



messages : 230
âge : 34

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: ARMY
✪ My age: 32 Y.O
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeSam 26 Fév - 15:07


« YOU’D BE SURPRISED. »


Un fin silence s’était installé alors que nous étions à table entrain de dévorer royalement notre assiette. Ce n’était pas un plat digne d’un restaurant chic mais ça m’était égal, de toute manière, j’avais toujours préféré la simplicité. Après tout, autant manger pour son appétit plutôt que prendre le temps de déguster des plats riquiquis juste pour « le goût ». Nous avions finalement dérivés sur un sujet un peu houleux, à savoir la famille. Ca avait au moins le don de faire la conversation et même si je savais mes parents spéciaux, j’étais loin d’imaginer qu’il y’avait quelques points communs –si j’avais su à ce moment là qu’ils étaient totalement différent je me serais peut être abstenu de cette réflexion. Ils étaient différents, sûrement mieux d’ailleurs. C’était avec un sourire forcé que j’avais repris la parole en citant mes parents, allez savoir pourquoi mais je m’étais mis à parler plus que prévu, si bien que la question qui suivit ne m’étonnait même pas. Je prenais une inspiration et levais finalement les yeux vers elle, fourchette en main. « S’ils m’ont laissés ? ». Un léger rire nerveux s’échappait. « C’est plutôt moi qui ais… Pris les devants. Je n’ai jamais vraiment été le fils idéal vous savez… Non pas que j’étais turbulent ou quoi, ils ont… Toujours eu une préférence pour ma sœur. Je ne la blâme pas pour ça, je n’ai jamais compris pourquoi mon cas semblait tant les rebuter. Mon Père plus que ma mère d’ailleurs. ». Je marquais une pause, baissant les yeux vers mon assiette. Je les détestais pour ça. « Je suis partis parce que ça devenait invivable pour moi. A l’âge de 17 ans je me suis retrouvé dehors, à devoir me débrouiller, seul. Seul je ne l’ai pas été trop longtemps, heureusement pour moi, c’est comme ça que j’ai rencontré mon meilleur ami de trois ans mon aîné. On s’est entraidés, à deux, et finalement on a rejoint l’armée. ». Mon regard se posait une nouvelle fois sur elle. « Eden est la seule qui m’ais toujours soutenu dans cette famille, voilà pourquoi on est si proches. On n’a pas tenu compte de ce que pouvaient dire nos crétins de parents. Quoi que je fasse, à l’heure yeux je serais toujours un raté. Pourtant j’ai toujours tout fais vous savez. Pour décrocher l’ultime « Je suis fier de toi » de la part du Paternel, mais rien. ». Je me raclais finalement la gorge et fut soulagé lorsqu’elle changeait finalement de sujet. Parler de ça après ce qui venait de se passer aujourd’hui n’était pas forcément une très bonne idée. Je n’aimais pas parler d’eux. Moi qui quelques minutes plus tôt me trouvais « gêné » voilà que je venais de déballer plusieurs moments de ma vie, passant éventuellement pour un faible geignard. Perfect.

La conversation revenait inévitablement sur le thème de la soirée : mon escapade. Je lui expliquais comment j’avais réussi à sortir de l’hôpital sans être réellement repéré puis je me resservais de l’eau après avoir rempli le verre d’Amy qui avait acquiescée en silence lorsque j’avais tendu la bouteille vers elle. Je dérivais sur l’inquiétude de Nancy, c’était rare de la voir dans cet état. Puis la jeune femme m’invitait visiblement à dîner, moi et l’infirmière en Chef. Je souriais, baissant les yeux. Je ne m’étais pas vraiment attendu à ça. « Je trouve surtout regrettable qu’aucun militaire n’était dans votre secteur avec tout ce qui se passait. Nancy a bien fait de me prévenir. C’est surtout elle l’héroïne de l’histoire je pense. ». Je marquais une nouvelle pause avant de reprendre. « Merci pour l’invitation, vous n’étiez pas obligées vous savez. Toutefois… Ce sera avec plaisir. ». Je lui souriais, sincèrement. Nos barrières semblaient tomber lentement, mais Amy était celle qui remettait toujours la distance entre nous. Soit, je la laissais faire sans broncher, conscient que ce qu’elle avait enduré ne devait pas être facile. Je ne disais rien, nos regards semblaient se fuir, ou alors… Ce n’était peut être qu’un jeu, ou même un signe vis-à-vis de ce qu’on pouvait « ressentir », mais nous avions plutôt l’air de ne pas vouloir nous en rendre compte. Elle plus que moi. Le repas touchait à sa fin, nos assiettes vides le prouvaient bien. Un silence se réinstallait, il n’était pas forcément gênant, il était même plutôt reposant. Je lui proposais mon aide, pour la vaisselle ou autre, je voulais me rendre utile et être serviable. Bien sûr, les tâches ménagères ce n’était pas mon truc mais c’était l’intention qui comptait n’est ce pas ? La réaction d’Amy fut quasi immédiate, elle se mettait à rire. Je concevais tout à fait que la demande pouvait paraître originale et surprenante, c’était rare de voir un militaire proposer ses services pour ce genre de choses. Je souriais, conscient du ridicule de la situation. J’avais vraiment osé demander ça ? La jeune femme avait raison de penser qu’à certains moments, les Américains croyaient qu’ils ne bénéficiaient pas de tout en Europe, pourtant ce n’était pas de cela qu’il s’agissait. Non. J’ignorais juste qu’à Dundee, vu les circonstances, les appartements bénéficiaient de ce genre de machines. Il fallait dire qu’habitant dans une caserne, on n’avait pas forcément le temps de se rendre compte que toutes les dernières technologies existantes pouvaient se trouver dans les foyers « normaux ». J’acquiesçais d’un signe de tête et n’eus même pas le temps de l’aider à débarrasser tellement elle avait été rapide. Je me levais tout de même de ma chaise et la jaugeais du regard alors qu’elle reprenait la parole. Une bonne douche me ferait du bien, je le savais, je n’allais pas refuser cette proposition là. La télévision ne m’intéressait pas réellement, vu les efforts fournis, je pensais qu’il était nécessaire d’aller se reposer. C’était sans doute mieux pour tout le monde. « Je vais probablement vous emprunter votre douche. C’est gentil à vous de me le permettre. ». Lorsqu’elle eut fini de ranger, Amy revenait vers moi, parlant déjà du lieu dans lequel j’allais dormir. Visiblement j’avais le choix, la chambre d’ami où le meurtre avait eu lieu, et le sofa. Entre les deux mon choix était vite fait. Rien ne valait un bon lit. « Vous embêtez pas pour moi. Je prendrais la chambre d’ami. Non pas que l’idée de dormir dans une chambre où un homme a été tué me réjouisse mais… ». Je marquais une pause et me penchais vers elle pour murmurer : « Ca fait longtemps que je n’ai pas dormi dans un bon lit. ». Je me reculais, tout sourire, et partais en direction de la salle de bain. « Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, ou que vous n’êtes tout simplement pas rassurée. N’hésitez pas à frapper à la porte. Je ne vais pas la fermer à clé. ». Si c’était une invitation ? Non pas forcément, c’était juste plus pratique au cas où de nouveaux ennuis frapperaient cet appartement. J’en doutais sincèrement mais à Dundee, tout était possible alors…



Revenir en haut Aller en bas

Amethyst Nightingale
Amethyst Nightingale



messages : 50

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: NO INFECTED
✪ My age: 29
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeDim 27 Fév - 16:04

« SO CONFIDENT… AMERICAN BOY »

Amy par manque de temps avait dû apprendre la simplicité. En effet, les choses étaient un peu différentes quand elle en avait. Sa mère et son père lui avait donné goût à des choses plus élaborées, notamment à travers des déplacements réguliers en France. Son père se damnerait pour un plat français. C’était son pêché mignon. S’il était fâché contre vous et que vous l’emmeniez en France vous pouviez être sûre qu’il vous pardonnerait immédiatement. Encore fallait-il avoir les moyens et ne pas lui montrer que l’on était parfaitement au courant de sa petite faiblesse. Amy se demandait dans quel genre de famille il avait pu grandir et sans le vouloir en apprendre plus sur lui. Pourquoi ? Elle l’ignorait. Elle espérait mieux comprendre les intentions du militaire et deviner un peu plus sa personnalité. Etait-il vraiment ce qu’il prétendait être ? Elle le vit sourire, un peu gêné probablement de rentrer dans ces détails de vie « privée » mais il se lança finalement. Elle apprit ainsi qu’Alec n’avait pas fait d’études supérieures à cause de parents qui préféraient sa sœur à lui. Elle fut quand même surprise que sa sœur n’ait pas joué avec cette préférence pour la tourner complètement à son avantage. Les pièces du puzzle que représentait Alec se mettait lentement en place dans l’esprit d’Amy. Alec s’était construit un personnage, comme elle récemment. Il n’avait pas eu le soutien de sa famille (hormis sa sœur) et avait dû apprendre à se débrouiller par lui-même. Et il n’était pas tombé grâce à cet ami. Finalement, il semblait effectivement ne pas être aussi superficiel qu’elle ne l’avait pensé au début. Le doute qu’elle éprouvait à son égard commençait à ronger la barrière qu’elle avait voulu placer entre eux. Elle sentait qu’elle voulait vraiment apprendre à le connaître mais la peur qu’elle éprouvait à l’idée de le laisser toucher son cœur, d’entrer dans sa vie la bloquait encore. Une lutte intérieure, plus ou moins consciente s’était mise en place. Elle ignorait qui gagnerait mais Nancy était aussi un gage de sécurité : elle n’appréciait que des personnes qui le méritaient. Elle était un peu triste qu’Alec ait vécu dans une telle famille et regrettait de l’avoir fait parler sur le sujet. Ce devait être difficile pour lui. Elle n’était qu’une étrangère encore, n’est ce pas ? Il ne leur en voulait pas. Il avait simplement accepter cette situation horrible. Elle-même, en aurait-elle fait autant ? Eden avait été une véritable sœur. C’était vraiment adorable. Et la blessure fut révélée. Amy ne pouvait pas la rater, Alec la lui avait servi sur un plateau. Oh si elle avait voulu définitivement mettre un terme à cette discussion et à une possible future amitié, elle aurait simplement eu besoin de quelques mots pour l’éloigner à tout jamais d’elle. Pourquoi lui donner une arme aussi puissante sur lui ? Lui faisait-il à ce point confiance ? La conversation la mettant tout aussi mal à l’aise que lui, elle préféra aborder un autre sujet. Elle était restée silencieuse et n’avait qu’hocher la tête, compatissante à cette injustice dont il avait été victime. Elle le voyait différemment à présent. Alec au fond n’était qu’un enfant perdu. Il s’était engagé dans l’armée pour y trouver un semblant de modèle d’autorité, avait mis sa vie en jeu pour quoi ? Pas pour l’amour de son pays. Seulement parce qu’il ne devait pas savoir encore quelles étaient ses possibilités, n’ayant aucune idée du sens ou ne serait-ce que de la valeur de sa vie. Tout le monde sait qu’un supérieur, dans le monde militaire, représente une figure paternelle. Avait-il trouvé cette reconnaissance dans ce métier ? Il ne semblait soudain plus être un danger monstrueux pour elle. En plus il lui avait sauvé la vie.

Elle but une gorgée d’eau du verre que venait de lui servir Alec. Et là elle l’invitait carrément à dîner maintenant. Les mots étaient sortis avant qu’elle ne le réalise réellement. Elle réalisa aussi que sans Nancy et le professionnalisme ? d’Alec elle ne serait vraiment plus en vie à l’heure qu’il est. Le jeune homme avait quand même l’aura d’un héros. Elle devait bien le reconnaître. Et ce n’était que justice de l’inviter aussi. C’était lui qui avait éliminé la menace et nettoyé le crime. Et pourtant il ne créditait que l’infirmière. Vraie ou fausse modestie ? Il devait penser ce qu’il disait alors elle choisit que l’un de ses traits de caractère était la modestie.
- Les choses sont tellement compliquées ici que je ne suis pas réellement surprise.
Quand il la remercia pour l’invitation elle ne fit que sourire.
- Je vous en prie. Ce n’est rien à côté de ce que vous avez fait ce soir. J’aimerais pouvoir faire plus que vous offrir un dîner. Mais je n’en ai pas les moyens je crois…
Pas qu’elle manquait d’argent mais une vie avait quelle valeur au fond ? Elle lui était redevable, c’était clair. Et la seule façon d’éponger cette dette c’était de lui sauver la vie. Chose qu’elle n’avait pas encore fait. La blessure à l’épaule n’avait jamais été mortelle… Dommage, ils auraient pu être quitte ainsi. Il semblait heureux de l’invitation puisqu’il souriait. Les barrières tombaient lentement du côté d’Amy mais elle résistait encore. Elle n’était toujours pas certaine de vouloir se montrer. La blessure n’était pas encore refermée. Elle avait besoin de plus de temps. D’être sûre que lui-même était sûr de lui parce que ce soir, elle avait certes découvert qu’il n’était pas un crétin d’américain qui draguait toujours tout ce qui bougeait et qui ressemblait à une femme mais aussi qu’il avait une grande part de fragilité et ça… C’était un peu contraire à ce qu’elle aurait voulut voir. Oh il avait su la protéger avec sang froid quand l’infecté l’étranglait à moitié mais tout de même… Le maternage ce n’était pas vraiment son truc. Pas encore… Alors elle ignorait cette faille qui s’agrandissait pourtant dans son bouclier. Et il réussit à la faire rire. C’était tellement bizarre qu’il propose son aide pour la vaisselle… Il y aurait eu plus de couverts, genre une trentaine, elle aurait bien répondu oui mais pour deux assiettes, deux verres, deux couteaux et fourchettes c’était un peu ridicule. Pour lui prouver que c’était aussi rapide qu’elle le pensait, elle avait tout débarrassé en quelques secondes. Et comme il était invité à rester, elle se souciait à présent du bien-être de son… Patient. Oui Alec était un patient qui sortait tout juste de sa convalescence (enfin il devait en sortir). Elle espérait qu’il n’ait pas réussi, malgré les bandages ultraserrés de Nancy à provoquer des dégâts intérieurs. Normalement non. Mais ici c’était assez compliqué à voir. Les blessures externes étaient déjà réparées. Elle lui proposa une douche. Elle avait parfois l’impression d’avoir un UFO devant elle. Il la brouillait en lui offrant au moins trois personnalités assez distinctes : celle avait Nancy, il ne la reproduisait pas avec elle. Elle avait eu droit au dom juan raté et là elle avait en face d’elle… Quelqu’un de si courtois que ça ne collait pas du tout avec l’image du militaire américain. Elle aimait bien cette idée là. Qu’il soit pas si « militaire » que ça. C’était vraiment une idée plaisante. Elle dérivait trop. Elle reprit en lui proposant deux endroits où dormir et l’image qu’il venait de forger dans son esprit se brisa irrémédiablement. Avant qu’elle n’eut le temps de reculer, il s’était penché vers elle pour lui murmurer un aveu. Elle était restée paralysée et avant qu’elle n’ait eu le temps de répondre, ce goujat était déjà dans la salle de bain. Elle regarda la porte close quelques longues secondes, se demandant ce qui lui avait pris de le laisser dormir ici. Il aurait dû se cacher dans les caves tiens… Ses dernières paroles frappèrent enfin ses oreilles. Elle se tourna vers la dite chambre d’amis, assez fâchée qu’il soit capable de la déposséder de tous ses moyens.
- Vous n’avez plus de porte. Cet abruti l’a détruite…
Idiot. Son invitation il pouvait se la garder. Ce serait elle qui bloquerai la porte de sa chambre. Et si jamais elle entendait ne serait-ce qu’un ronflement, elle le frapperait. Oui très bon plan ! Elle revint dans la cuisine pour ranger ses affaires. Triple imbécile. Andouille. Elle était vraiment conne quand elle s’y mettait elle aussi. Elle avait trop baissé ses barrières et voilà le résultat : il en avait profité pour jouer avec elle ! Elle éteignit la lumière de la cuisine et du couloir (s’il se cognait en sortant ce serait bien fait pour lui) et se réfugia dans sa chambre. Elle ferma la porte et se coucha, ou plutôt s’écroula dans son lit. Elle tendit la main pour trouver son livre de chevet mais finalement elle sentit que son cerveau ne voulait plus rien faire. Elle éteignit donc la lampe et s’endormit en quelques secondes. L’oubli des rêves était si salvateur…

Jusqu’à ce qu’un cauchemar survienne. Elle n’avait pas hurlé. Ni pleuré. Mais simplement réveillée en sursaut. Des images horribles. Elle avait vécu de nouveau l’incident de la veille (il était 3h du matin) et au moment où elle allait mourir, seule, elle s’était réveillée. Elle reprit un rythme normal de sa respiration, devinant l’ombre des meubles. Tout allait bien. Elle était dans sa chambre. C’était un mauvais rêve. Et Alec dormait à côté. Aucun danger ne viendrait la troubler. N’est ce pas ? Elle avait besoin d’eau. Elle prit une bouteille et sentit au poids léger qu’elle était vide.
Damn it. Elle se leva et ouvrit très discrètement la porte de sa chambre avant de se glisser dans le couloir. Salle de bain ou cuisine ? Salle de bain. C’est plus près. Elle entre dans la pièce. Aucun son ne trouble l’appartement. Elle referme la porte et allume la lumière. La chambre d’Alec n’en ayant pu et ignorant si la lumière le réveillait toujours, elle préférait essayer de le gêner le moins possible. Elle ouvrit l’eau et s’aspergea le visage avant de boire un peu. Elle prit ensuite une serviette propre pour s’essuyer les mains et la figure avant de ressortir. Jusqu’à maintenant, Alec semblait toujours endormi. Fière de réussir à berner le sommeil d’un militaire, elle éteignit la lampe et se faufila de nouveau dans le couloir. Elle ne respirait même plus. Heureusement, elle rejoignit sa chambre sans bruit. Elle ferma la porte, se retourna vers son lit, avança… Et le drame survint. Elle avait mal jaugé la distance et elle se cogna le petit orteil dans l’armoire et perdit son équilibre avant de tomber par terre. Le tout en criant « Bloody Hell ». Super la discrétion. S’il avait rien entendu c’était qu’il était sourd. Mais pas le temps de vérifier s’il était réveillé ou pas, des signaux de douleur remontait jusqu’à son cerveau, lui provoquant comme des élancements. Assise par terre, elle avait ramené son pied gauche (puisque c’était lui le blessé) et le tenait. Elle appuyait dessus, avivant la douleur mais en espérant aussi l’atténuer dans un réflexe. Damn it. Elle pouvait vraiment être fière d’elle…
Revenir en haut Aller en bas

Alec D. Jamson
Alec D. Jamson
Admin ♠ There is only Hope



messages : 230
âge : 34

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: ARMY
✪ My age: 32 Y.O
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeLun 28 Fév - 20:56


« YOU HAVE NO IDEA. »


Les barrières semblaient s’affaisser au fur et à mesure de la « conversation ». J’avais conscience que des deux j’étais celui qui se livrait le plus pour l’instant, j’avais tout de même apprécié le fait qu’elle veuille en savoir plus. J’étais loin d’imaginer qu’elle faisait face à un dilemme intérieur, il est vrai que je pouvais avoir plusieurs facettes selon la personne en face de moi, il y’avait celle que je donnais à Nancy, qui était sans doute la plus sincère. Non pas que je mente à Amy, loin de là, avec elle c’était presque la même chose qu’avec l’infirmière, du moins en moins « lâché ». Avec la jeune femme c’était différent, je ne voulais pas la froisser, ni même me montrer odieux ou trop « sûr » de moi. Je ne demandais pas de pitié et ne demandais pas non plus à être materné, je savais me débrouiller, mon boulot de militaire le prouvait bien. Oui, l’armée m’avait en quelques sortes éduquée, j’ignorais pourquoi j’avais voulu y entrer aussi vite, pour moi c’était une manière de me rendre utile, de servir à quelque chose, et au moins à l’armée, lorsque vous faisiez quelque chose de « bien », les supérieurs ne se gênaient pas pour le dire, et inversement, faites une bêtise et vous verrez tiens… Nous avions rapidement changé de sujet suite à mes révélations, je ne voulais pas m’éterniser là-dessus, la jeune médecin souriait et ça me faisait plaisir de voir qu’elle se détendait un peu, même si elle semblait prendre un malin plaisir à se rapprocher pour mieux s’éloigner davantage de moi. Je ne m’en préoccupais pas, et faisais celui qui ne m’en rendait pas franchement compte. Je souriais lorsqu’elle m’invitait à dîner, moi ainsi que Nancy, à croire que c’était une coutume anglaise ça… « Un dîner sera parfait, vous inquiétez pas. ». En grand débile que j’étais, j’avais fais une proposition étrange, celle de faire la vaisselle. Et comme Amyle pensait si bien, pour deux assiettes et couverts c’était un peu inutile, c’est pourquoi j’avais rectifié le tir en disant que je pouvais très bien rester assis là et… Ne rien faire. Je l’avais remercié pour le petit plat qui changeait de la nourriture d’hôpital et de cantine, puis me disais –en résumé- de faire comme chez moi. Je la remerciais une nouvelle fois avant de lui annoncer que j’optais pour la douche ainsi que la chambre d’ami –puisque j’avais le choix. Je me penchais vers elle, sourire aux lèvres et lui expliquait que ça faisait bien longtemps que je n’avais pas eu de lit douillet depuis longtemps… Je rajoutais également qu’en cas de problème, elle n’avait qu’à m’appeler, que la porte de la chambre ne serait pas fermée à clé. J’étais fatigué, j’avais complètement oublié que cette dernière n’en avait plus… De porte. Bien ! Encore mieux et plus pratique. Je filais dans la salle de bain sans plus attendre, et entrepris de prendre un bonne douche chaude.

Quelques secondes plus tard, je me trouvais sous l’eau qui, pour l’instant glacée, chauffait petit à petit. Je me laissais bercer par le bruit de l’eau qui coule et entendais Amy rectifier le fait qu’il n’y avait plus de porte. Je secouais la tête de droite à gauche, conscient de ma bêtise puis soupirais, ce n’était pas gagné. Je faisais attention à ne pas mouiller le bandage récemment changé et grognais quand le jet d’eau fouettait mon visage. La plaie à la tempe s’était refermée depuis quelques jours déjà et les fils avaient été retirés, il ne restait plus que la trace encore rouge qui partirait au fur et à mesure. Cette plaie ne me gênait quasiment plus. Le plus gros ayant été la balle dans l’épaule bien sûr… L’eau chaude venait balayer toute trace de saleté et de sang, je me sentais mieux d’un coup, moins sale et je me considérais déjà moins comme un « assassin ». Bien des minutes plus tard, je sortais de la douche, T-shirt et boxer sur le dos, la veste ayant le plus morflé. Il n’y avait plus aucune lumière, la jeune femme était partie se coucher. Sympathique. Je ne lui en voulus pas, elle devait être épuisée après toutes ces émotions, tout comme moi d’ailleurs. J’avançais à pas lents dans le couloir, passant devant la porte close du lieu top secret de la demoiselle puis arrivais finalement dans la chambre qui serait la mienne le temps d’une nuit. Je déposais mes affaires dans un coin et me glissais sous les draps en soupirant longuement, bon Dieu ce que c’était confortable. Sans avoir le temps de me rendre compte je glissais déjà dans les bras de Morphée, sans l’aide d’aucun médicament ou de tranquillisant, tout seul. Bien évidemment, un grand bruit me réveillerait, je le savais, en temps normal j’avais le sommeil plutôt léger, celui-ci semblait faire partie des sommeils réparateurs, si bien que je n’entendis pas Amy se lever vers trois heures du matin pour boire un peu dans la salle de bain. Dormant à point fermé, rien ne pouvait troubler mon sommeil hormis peut être le fait de se cogner et d’hurler dans tout l’appartement. Sur le coup je me réveillais en sursaut, me redressant lentement, j’avais cru rêver au début, mais jamais je ne m’étais trompé auparavant. Je décidais d’aller m’assurer que tout allait bien. Je sortais en trombe de mon lit en faisant attention de ne pas me cogner moi-même puis arrivais jusqu’à la porte de la chambre d’Amy contre laquelle je tapais.

« Amy ? Vous allez bien ? ». Le son de ma voix semblait inquiet, et c’était toujours le cas quand il s’agissait d’elle depuis le début de la soirée. Voir depuis plus longtemps que cette journée même… J’attendais néanmoins derrière la porte, n’ayant réellement de réponse j’entrouvrais celle-ci et jetais un coup d’œil. « Amy ? Est-ce que ça va ? J’ai entendu du bruit et un cri… ». La situation était des plus pitoyables et digne d’un film à l’eau de rose à deux balles, vous savez avec la petite touche comique ? Je la trouvais assise par terre se maintenant le pied, j’entrais définitivement dans la chambre, conscient qu’elle serait capable de me frapper pour ça, j’avais pénétré dans son sanctuaire. Je m’approchais d’elle et commençais à lui masser le pied, j’allais me faire jeter c’était évident… Puis une lumière divine passait devant mes yeux. « Attendez, je vais aller chercher un peu de glace. ». Je me redressais et partais en direction de la cuisine, le tout en allumant les lumières bien sûr, toute façon on était réveillés maintenant… Quelques minutes plus tard, j’avais mis de la glace dans un gant de toilette et revenais en lui tendant pour qu’elle l’applique sur l’orteil en feu.

Revenir en haut Aller en bas

Amethyst Nightingale
Amethyst Nightingale



messages : 50

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: NO INFECTED
✪ My age: 29
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeMar 1 Mar - 12:41

« PLEASE, STAY AWAY FROM ME. »


Amy ne voulait pas dévoiler ses faiblesses. Ce serait encore trop dangereux. Oui, elle essayait à chaque instant de garder cette distance de sécurité entre eux. Si elle ne le faisait pas que pouvait-il lui arriver au mieux ? Non, il ne fallait peut-être pas réfléchir comme ça. Ce mode de réflexion était bien trop dangereux. Il fallait se concentrer sur le pire. Elle répéta plusieurs fois ce mot dans sa tête « Au pire… ». Pourtant, malgré elle, elle continuait de lui poser des questions pour en apprendre plus sur lui. Elle se défendait de cette contradiction en pensant qu’il fallait toujours connaître l’ennemi… Etrange, elle pouvait passer pour une militaire avec ce genre de raisonnements. Pire, elle l’invitait carrément à dîner mais ça, ça ce n’était qu’une question de bienséance. N’est ce pas ? Jacky lui avait appris que pour remercier quelqu’un il fallait l’inviter dans les règles de l’art. Elle ne faisait que suivre le commandement On se rassurait avec ce qu’on pouvait… Et surtout on ne laissait pas les invités entrer dans la cuisine. La cuisine était un autre sanctuaire, en tous cas quand on avait un invité officiel. Alec avait tenté de rectifier sa proposition qu’il devait trouver un peu stupide à présent. Ce n’était pas vraiment le sentiment qu’elle voulait lui donner. Elle devait reconnaître que pour un américain, il n’avait pas toujours cette attitude conquérante et si sûr de lui. C’était de le voir un peu hésitant qui l’avait poussé à baisser les barrières. Et comme toujours dans ces cas là, c’est au moment où on s’y attend le moins que l’attaque survient. Amy n’avait pas réagi à la proximité. Pourtant dans sa tête, une alarme s’était mise en route pour lui en signaler le danger mais rien à faire, elle restait paralysée. Finalement, elle ne réagit que quand Alec était déjà enfermé dans la salle de bain. Elle était en colère contre elle même. Pourquoi ne l’avait-elle pas repoussé ou ramené à sa place ? Pourquoi n’avait-elle pas bouger d’un iota, ne serait-ce que pour reculer ? Elle ne le savait pas et cette absence de réponse (ou plutôt la seule réponse logique et plausible qui se présentait à son esprit) le rendait malade. Elle était vraiment stupide. Nancy la harcelait avec du Alec par ci, du Alec par là depuis qu’elle le soignait et elle ce qu’elle prenait comme une blague au départ commençait à devenir invivable. C’est comme ci elle commençait à voir Alec de la même manière que Nancy. Elle n’avait plus sa liberté de penser car elle commençait à l’observer sans s’en rendre compte comme un « potentiel ». Potentiel quoi ? Potentiel briseur de cœur oui ! Heureusement qu’elle était partie se couchée et qu’elle ne l’avait pas croisé à moitié nu, autrement elle aurait été vraiment capable de le jeter dans le couloir.

Amy venait de se blesser. Enfin, c’était un bien grand mot… Elle savait que ce n’était pas très grave, que d’ici quelques minutes la douleur passerait. Ce n’était après tout pas la première fois que ce type d’accident débile arrivait. Elle avait crié et évidemment dans le silence de la nuit qui pesait sur la ville (quelques fois troublée par des bruits de tirs lointains) les sons semblaient résonner anormalement. De toutes façons, elle était foutue et elle n’entendit même pas Alec frapper à sa porte. Elle tenait son pied endolori et le frottait pour atténuer la douleur. Ce n’était rien ça… Elle avait vu pire. La voix inquiète d’Alec, elle l’ignora. Pas vraiment volontairement. Elle était vraiment agacée de s’être blessée aussi bêtement et encore plus de l’avoir réveillé. Super la discrétion. Oui à ce moment là elle était en colère contre le monde entier. Pourquoi un infecté était venu dans ce quartier ? Pourquoi était-il entré dans SON immeuble ? Puis dans SON appartement ? Pourquoi Alec s’était-il sentit obligé de ramener sa fraise et enfin pourquoi mais pourquoi l’avait-elle laissé dormir ici ? Elle aurait dû retourner à l’hôpital et dormir dans une chambre du 4e. Et laisser Alec se débrouiller pour rentrer. Oui si elle avait été intelligente, c’est bien ce qu’elle aurait dû faire. La porte s’entrouvrit mais Amy ne répondit pas, toujours en train de grimacer et d’insulter… On ne sait qui. Un Dieu peut être existant qui prenait un malin plaisir à faire de sa vie un enfer… Dundee de toutes façons était une ville maudite pour elle. Si elle la quittait, elle n’y reviendrait jamais. Petite pensée réconfortante… Elle ne pensa même pas à la situation pathétique dans laquelle elle se trouvait. Alec insistait et elle ne voulait pas qu’il entre dans sa chambre.
- Oui ça va…
Dit en grimaçant de douleur, ça ne passait pas vraiment. En tous cas, ça ne le fit pas reculer au contraire. Il entra quand même. Amy vécu ça comme une intrusion dans son espace privé. Elle lui lança un regard noir.
- Oui, répéta-t-elle un peu agressivement, je vais bien.
Mais pensez-vous que ça aurait suffit pour le faire fuir ? Bien sûr que non. Môsieur commença à s’approcher. Si elle n’avait pas eu encore aussi mal, elle aurait reculé et lui aurait dit de dégager d’ici. Mais si encore elle s’était attendu à la suite… Il lui prit carrément son pied des mains et le massa. C’était qui le médecin ici s’il vous plaît ? Elle cherchait des yeux une arme potentielle mais bon il était militaire donc… Il saurait se défendre. Inutile. Dernière option, le faire reculer avec des mots mais elle n’eut pas le temps de déverser son poison car il se releva soudain en annonçant qu’il voulait aller chercher de la glace. Elle n’avait pas besoin de glace. Elle n’avait pas besoin de lui tout court. Elle pouvait très bien se débrouiller seule ! Elle avait repris son pied dans un geste de possession évident. Non mais pour qui il se prenait lui ? Elle était furax. C’était vraiment humiliant. Le temps qu’il aille dans la cuisine, elle se traîna jusqu’à son lit et grimpa dessus. Heureusement qu’il n’était pas là car c’était une méthode des plus anti sexy et la moins gracieuse… Elle vit sur sa commode une photo de l’ex. Alors là on frisait le pathétique de la fille larguée complètement ratée. Elle attrapa le cadre et le balança sous le lit. Le bruit n’était pas discret mais elle s’en fichait bien. La douleur commençait à s’atténuer. Preuve que ce n’était vraiment rien. Alec revint avec… Un gant de toilette. Elle le regardait, franchement méfiante. Puis sachant qu’il ne la lâcherait pas si elle ne lui disait pas au moins merci, elle fixa le mur en face d’elle en le prenant.
- Merci.
Elle l’appliqua sur l’avant du pied. Ok c’était vrai que ça soulageait pas mal. Mais elle voulait qu’il sorte maintenant. Sa voix était un peu tranchante mais c’était ça ou elle explosait. Si elle explosait, elle était capable de dire des choses qu’elle regretterait par la suite, du type : « vous croyez que vos beaux yeux suffiront à me séduire ? » ou pire… Donc valait mieux être concise…
- C’est gentil à vous.
Bon voilà elle n’irait pas plus loin.
Revenir en haut Aller en bas

Alec D. Jamson
Alec D. Jamson
Admin ♠ There is only Hope



messages : 230
âge : 34

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: ARMY
✪ My age: 32 Y.O
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeMer 2 Mar - 20:48

« AS YOU WISH. »


La nuit était tombée depuis un bon bout de temps maintenant. Le réveil affichait deux heures du matin quand le bruit retentît. Je m’étais redressé en sursaut, croyant qu’il se passait quelque chose d’anormal suite au cri qui avait résonné dans tout l’appartement. Inquiet, je m’étais rapidement levé et me trouvais derrière la porte de la chambre de la jeune femme. Je l’appelais, demandant si tout allait bien, mais aucun bruit ne s’échappait de la pièce. J’entrouvrais la porte et recommençais le même manège, conscient qu’elle me giflerait sûrement pour avoir osé rentrer dans son espace privé. Je la trouvais assise par terre, se tenant le pied, visiblement ça venait de l’orteil, quelle idée elle avait eu de ne pas allumer la lumière aussi, c’était souvent les petits accidents dans ce genre là qui faisaient souffrir et qui vous envoyait à l’hosto. Elle daignait enfin me répondre, pas de la manière la plus calme et douce possible mais vu sa grimace ça pouvait se comprendre. Je pénétrais finalement dans sa tanière, franchissant le seuil de la porte et me rapprochant d’elle. A en juger par le regard qu’elle me lançait je n’étais pas le bienvenue, mais c’était tout moi ça, obéir aux ordres c’était uniquement quand je le voulais, je m’approchais encore et venais masser son pied, loin de là l’envie de lui faire mal, je voulais juste la soulager un peu et me rendre utile surtout. Le son de sa voix, plus agacé, se répercutait jusqu’à mes tympans, me redressant je lui disais que j’allais chercher de la glace. Quelques secondes plus tard, je pénétrais une nouvelle fois dans la chambre de madame et lui tendais le gant de toilette rempli de glace pour qu’elle puisse l’appliquer. Non je n’étais pas médecin, loin de là, mais c’était le genre de chose que je savais, une des rares choses…

Plus aimable que ça il n’y avait pas, Amethyst était vraiment de mauvaise humeur et j’avais l’impression qu’elle allait me sauter à la gorge si je ne me tirais pas vite fait bien fait de sa pièce personnelle. N’en faisant qu’à ma tête et étant borné, j’attendais qu’elle l’applique et buvait son « merci ». J’hochais la tête et l’observais faire quelques instants avant que le ton de sa voix ne se fasse plus insistant. « De rien. ». Deux petits mots simples, vu son humeur ce n’était pas la peine de se lancer dans un beau discours. Amy était assise sur son lit à présent, le gant de toilette posé sur son orteil j’espérais que ça irait mieux d’ici quelques secondes, je voulais m’en assurer personnellement. Tel un garde du corps je venais me placer à l’embrasure de la porte bras croisés. Je ne prenais pas la peine d’inspecter les lieux, je n’étais pas un voyeur, je ne comptais pas salir sa « safe room ». Sagement, j’attendais qu’elle se calme, elle avait les cheveux en bataille et une mèche rebelle venait se coller contre son front, ce qui semblait la gêner –du moins ce n’était que ma supposition. Lèvres pincées je continuais de l’observer, fuyant son regard comme quelques heures plus tôt. Si je prenais autant de pincettes avec elle, c’était parce que je voulais lui faire changer d’avis, je voulais qu’elle voit autre chose que l’homme couvert de préjugés qu’elle avait en tête. Oui j’étais peut être Américain, un peu idiot sur les bords, gamin sans doute aussi mais je n’étais pas un crétin fini ni même un débile qui prend et qui jette –bon d’accord je l’avais fais quand même… Sans avoir le temps de m’en rendre compte je m’étais de nouveau rapproché d’elle, accroupit pour être à sa hauteur. Lentement, je venais dégager la mèche rebelle en question, mon regard plongeait dans le sien et ne semblait plus décidé à le quitter. C’était comme si le temps s’arrêtait soudainement, il n’y avait plus que ce moment là, cette sensation étrange, ces fourmillements dans le creux de mon estomac, cette envie irrésistible de venir coller mes lèvres aux siennes, mais ça, il ne valait mieux pas. Pourtant… Instinctivement je m’étais davantage rapproché, brisant la distance qu’elle avait tant essayée de placer entre nous. Je dégageais une énième mèche et venais la glisser derrière son oreille, tendrement. J’étais moi-même surpris d’agir de la sorte mais c’était tout ce qu’il se dégageait, je ne voulais pas paraître trop entreprenant mais ce geste là, ce rapprochement soudain semblait contredire toutes les règles que je m’étais moi-même mise. Je voulais faire perdurer ce moment encore et encore, mes lèvres se trouvaient extrêmement proches des siennes, mes yeux ne la quittait pas. Impossible de dire combien dura ce « petit jeu », mais il n’avait jamais été aussi sincère. Mon cœur se mettait à battre la chamade et je respirais lentement, je me reculais finalement, secouant la tête comme si j’avais eu un moment d’absence, et c’en était visiblement un. Je m’éloignais, gêné, j’aurai probablement pu en rougir. Je me laisser tomber assis par terre avant de me relever précipitamment. « Je suis… Euh. Désolé. ». J’étais conscient de ce que je venais de faire et surpris aussi de ne pas avoir reçu de gifle au moment même où je pouvais sentir son souffle sur la peau de mon visage. Je me dirigeais vers la porte et m’arrêtais au niveau de celle-ci, me tournant vers elle. « J’espère que votre orteil va mieux. ». J’effleurais ma lèvre inférieure du bout des doigts avant de me la mordre et quittais la pièce pour retourner dans la chambre d’ami. Je me rallongeais sur le dos et soupirais, le cœur ne voulant pas ralentir. Je n’avais jamais réellement ressenti ça pour qui que ce soit. Finalement, ce fut moi qui m’imposais une gifle. Je me la donnais en m’insultant. « Idiot. ». Je l’avais murmuré. Alors j’en venais finalement à me demander si elle n’avait pas ressenti ça aussi, ces fourmillements, le temps qui semble s’arrêter, et l’impression que plus rien ne comptait hormis la personne en face. Non, décidément je divaguais. Je soupirais une nouvelle fois et me tournais violemment dans mon lit, me faisant grimacer de douleur par la même occasion, je venais de me mettre de profil sur l’épaule où il ne fallait pas. Ce n’était définitivement pas une nuit comme les autres…


Revenir en haut Aller en bas

Amethyst Nightingale
Amethyst Nightingale



messages : 50

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: NO INFECTED
✪ My age: 29
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeJeu 3 Mar - 16:20

« I JUST CAN’T BELIEVE YOU DID THAT! »


Amy était réellement irritée de voir qu’Alec n’obéissait pas. Elle n’était pas habituée à le voir braver son autorité et elle n’aimait absolument pas qu’il aille contre sa volonté. Elle vivait cette intrusion comme une violation de son espace privé et pensait qu’il abusait sérieusement de sa gentillesse. Elle mourrait d’envie de lui balancer quelque chose à la tête. Une pulsion violente qu’elle ne pouvait évidemment pas assouvir puisqu’elle serait ensuite soit obligée de le soigner, soit accusée de meurtre. Consciente de ces faits, elle restait simplement agressive verbalement. Le problème quand c’est une personne étrangère qui vous touche là où vous avez mal c’était que justement elle vous faisait mal. Pas volontairement bien sûr mais Amy gérait mieux sa douleur par elle-même. Malgré tout, tout ça ne semblait pas l’inquiéter et il partit chercher de la glace. Ok le réflexe était bon mais c’était pas non plus à ce point là. Lorsqu’il revint, Amethyst était vraiment en colère contre elle même. C’était vraiment le genre d’histoire complètement stupide qui pouvait foutre toute une vie en l’air ça. Bonjour les rumeurs qui pouvaient s’annoncer. Non. Personne ne savait qu’il était là en dehors de Nancy et Nancy ne saurait rien de cet épisode à moins que cet abruti d’américain s’en vante. Voyant qu’il ne semblait pas vouloir bouger à moins qu’elle n’applique sa glace sur son doigt de pied. Elle le remercia parce que tout de même, elle était courtoise et espérait qu’il le prendrait comme un « vous pouvez partir vous recoucher maintenant » mais il n’y eut pas du tout cet effet. Il répondit deux mots simples. Au moins il ne parlait pas pour ne rien dire. Elle soupira. La glace lui faisait un bien fou, c’était vrai. Elle sentait la sensation de brûlure s’atténuer sous l’effet du froid dispensé par les glaçons et que le tout s’engourdissait tranquillement. Il ne fallait cependant pas qu’elle garde la glace trop longtemps car elle risquait d’obtenir de nouvelles brûlures, cette fois dues au froid. Alec ne bougeait toujours pas, comme s’il craignait qu’elle tombe soudainement dans les pommes Non ça n’arriverait pas. La vue du sang ne l’avait jamais rendue faible. Et puis avec son métier, elle était largement vaccinée et savait garder son sang froid devant presque tout. Il avait les bras croisés. Comment lui dire de partir sans être trop agressive ? Elle cherchait une solution tandis qu’il se posait à la limite de son territoire. Elle évitait son regard pour juste prendre le temps de se calmer et de respirer. C’était qu’elle se sentait complètement désarmée face à lui. Elle se forçait à inspirer et expirer plus longuement afin de se détendre. Elle n’avait même pas remarqué la mèche de cheveux qui lui barrait le front et l’empêchait de voir clairement ce qu’elle faisait. En même temps, elle ne regardait rien de vraiment précis. Il y avait une certaine tension dans la pièce. Une tension qui émanait d’elle et dont elle était consciente mais c’était son tout dernier moyen de défense. Du coin de l’œil, elle vit qu’il fuyait son regard, signe qu’il cherchait plus ou moins à ne pas se faire remarquer. Cette constatation lui permit de se calmer, de reprendre son self control qu’elle avait plus ou moins perdu quelques minutes auparavant et encore une fois d’abaisser ses barrières. Tout allait bien. Elle n’allait pas se mettre dans un état pareil juste pour ça tout de même. Il lui avait sauvé la vie et avait gardé la porte de sa salle de bain. C’était un gentil garçon qui savait ce qu’elle pensait de lui donc il ne ferait absolument rien d’inconsidéré. Et si elle s’était blessée plus sérieusement, au moins il ne l’aurait pas abandonnée là sous prétexte qu’il n’était pas responsable ou autre. Sans lui (et Nancy) elle serait morte à l’heure qu’il était. Oui, il fallait relativiser et arrêter de le voir comme une menace à chaque seconde. Et ce fut une nouvelle attaque. Elle aurait dû s’y attendre ! Il lui avait fait exactement le même coût avant qu’il aille prendre sa douche ! C’était comme s’il devinait les moments où elle se mettait en position de faiblesse, comme s’il avait découvert la fameuse faille et qu’il s’y engouffrait sans aucune hésitation. Plongée dans ses pensées, elle ne réalisa pas qu’il s’approchait de nouveau et qu’il fut près d’elle jusqu’à ce qu’il dégage cette mèche de cheveux. Elle ferma les yeux et eut un léger mouvement de recul par réflexe, sentit la mèche glisser et être rangée là où selon lui elle devait être. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle plongea directement dans ceux d’Alec. Ce fut comme si de nouveau tout se déconnectait. Une alarme résonnait de nouveau dans sa tête, lui ordonnant de le pousser pour qu’il ne soit plus aussi proche d’elle mais elle n’arrivait plus à se détacher de ce regard profond qui la happait. Oui, le temps semblait s’être de nouveau arrêté. Elle sentait un grésillement dans sa tête. Allait-elle faire un malaise juste en le regardant ? Non. Non ce n’en était pas les symptômes et à vrai dire elle n’arrivait plus à penser. Heureusement pour lui car elle aurait déjà réagi autrement et la gifle aurait déjà marqué sa joue. Elle avait toujours aussi peur. Elle sentit son cœur accélérer le rythme sous l’adrénaline que lui envoyait son cerveau mais le reste n’était qu’un immense black-out total. Elle restait totalement immobile, même quand il se rapprocha, brisant la distance qui les séparait. Dans sa vision périphérique, elle vit sa main approcher de nouveau de son visage pour lui retirer autre mèche de cheveux qui entre temps était tombée sur son visage et qu’il replaça tendrement derrière son oreille. Tendrement. S’il lui voulait du mal, prendrait-il autant de précaution ? Si elle avait toute sa raison, elle dirait que non. Mais elle était toujours prise dans ce néant qui se résumait à lui seul. Leurs lèvres étaient très proches. L’alarme redoublait mais elle se sentait incapable de briser ce moment. C’était comme si une force invisible la clouait sur place pour laisser un destin se réaliser. Elle ne savait même plus si elle respirait ou non. Son cœur était à présent sur le point d’exploser. Heureusement, Alec réagit le premier en reculant (ce qu’elle aurait dû faire depuis longtemps n’est ce pas ? ) et secoua sa tête comme pour reprendre ses esprits. Amy resta encore quelques secondes figée avant que tout ne se reconnecte enfin. Entre temps, il s’était éloigné, visiblement gêné. Amy se sentit rougir soudainement et détourna la tête pour ne pas qu’il puisse le voir. Il s’excusa et elle ne répondit rien. Que pouvait-elle y répondre d’intelligent hein ? Désolée de m’être laissée hypnotisée et de ne pas vous avoir giflé ? Génial. A présent, il savait qu’elle n’était pas aussi fermée qu’elle ne le prétendait. Elle l’entendait s’éloigner et de nouveau sa voix brisa le silence.
- Oui, il va mieux, merci.
Il partit enfin et Amy toucha ses lèvres du bout des doigts. Elle éteignit la lumière et se recoucha, se demandant si tout ça avait été bien réel. Et cette sensation de manque la perturbait. Etait-elle en train de se laisser séduire ? Non. Elle l’était déjà. Pire… Elle pensait qu’elle pouvait lui résistait, qu’elle était assez forte pour le faire mais elle devait bien avouer qu’il était différent. Différent de ce qu’elle avait pensé. Elle ne l’avait pas vu venir et il l’avait prise par surprise en lui volant son cœur avant qu’elle ne puisse dire non. Oui… Ce soir là elle savait qu’il avait gagné et sa fierté en prenait un sérieux coup. Il l’avait laissé sans voix et lui coupait le souffle en la regardant de cette manière. Il faisait tout pour la désarmée et à présent la seule option pour elle était de se rendre entièrement à lui. Mais elle n’était pas encore prête. Cependant, alors qu’elle s’était finalement recouchée, allongée sur le côté dos à la porte, elle sourit dans la nuit. Oui, elle était amoureuse mais avant de s’engager, elle avait besoin d’être sûre. Elle allait donc apprendre à le connaître. Et puis tout cela ne pouvait venir que du lieu et du moment. Demain, peut-être que tout serait comme avant. Il fallait laisser la nuit mourir et décider de son avenir.
Revenir en haut Aller en bas

Alec D. Jamson
Alec D. Jamson
Admin ♠ There is only Hope



messages : 230
âge : 34

BEHIND THE LINE
✪ Groupe: ARMY
✪ My age: 32 Y.O
✪ Relationships:

There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitimeJeu 3 Mar - 16:28

TOPIC TERMINE
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé




There is no place like Home - Amethyst _
MessageSujet: Re: There is no place like Home - Amethyst   There is no place like Home - Amethyst Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

There is no place like Home - Amethyst

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
DEAD LINE ~ Never cross it... :: ₪ DUNDEE :: → DUNDEE-NORD EST :: HOMES.-